Un bon petit-déjeuner et nous prenons la route, direction Brigue. Un 10 minutes et nous voici rendus à la gare avec un beau 14 degrés et un soleil pétant. Notre guide, Claude, en profite pour nous faire un tour panoramique guidé, d’environ 40 minutes, très intéressant.
Nous prendrons le Glacier Express aujourd’hui et passerons par les gorges sauvages des Schöllenen. Elles ont été, depuis les temps reculés, un obstacle difficile à surmonter sur la route du col du Saint-Gothard. Ce sont probablement les Walser de l’Urserental (colons du Moyen Âge qui ont colonisé environ 150 localités dispersées sur un arc d’environ 300 kilomètres de long) qui, au début du XIIIe siècle, ont rendu les gorges praticables pour la première fois par la construction du premier sentier muletier, avec plusieurs ponts, sous contrat avec les princes seigneurs qui appartiendront plus tard à la Suisse, l’Italie, le Liechtenstein, l’Autriche et la France. Nous avons vécu une aventure extraordinaire, ce train luxueux est le plus lent de tous les trains de la Suisse. L’itinéraire qui relie la haute vallée de l'Engadine, la vallée Landwasser et les glaciers valaisans est ponctué d’innombrables joyaux de la nature comme les imposantes gorges du Rhin et les lacs de montagnes perchés sur le col de l’Oberalp. Nous avons traversé une partie de l’audacieux parcours à travers la vallée de l'Albula avec 291 ponts, 91 tunnels et les légendaires viaducs qui sont, aujourd’hui encore, considérés comme des chefs-d’œuvre de la technique ferroviaire. On a rarement vu un train qui traverse les cols à une altitude comme nous avons vu aujourd’hui, le col de l'Oberalp a 6 670 pieds et croyez-le ou non on y voyait des alpages (des vaches et des bœufs olympiques qui broutent l’herbe là où se termine la végétation). Un spectacle hors du commun! Le train circulait à la hauteur des pare-avalanches. Les régions parcourues sont connues par les skieurs : Davos et St Moritz. Nous avons déjà une bonne expertise de ces trains, rappelons-nous que le premier était à crémaillère, celui-ci date de 1930.
Les gorges de Schöllenen, d’une beauté sauvage, mènent de Göschenen à Andermatt, dans la région du Saint-Gothard. C’est là que Français et Russes se sont affrontés il y a plus de 200 ans. Le Mémorial de Souvorov est dédié aux combattants qui ont perdu la vie ici. En 1799, les troupes de Napoléon ont combattu les Russes commandés par le général Souvorov dans les gorges de Schöllenen. Sculpté dans la roche en 1899, le Mémorial de Souvorov honore la mémoire des soldats russes ainsi tombés.
La rivière qui coule dans les gorges est la Reuss. Longue de 158 kilomètres elle est un affluent de l’Aar et est enjambée par le célèbre pont du Diable. Aucun chemin ne longe des gorges. Cependant, des marches, des passerelles et des sentiers ont été bâtis par les habitants de la vallée d’Urseren de leurs propres mains.
Le pont du Diable :
L'origine du pont est associée à une légende. Les habitants voulaient construire un nouveau pont en pierre. Un étranger se proposa pour ce labeur mais exigea en échange la vie de la première âme qui traverserait l'ouvrage. Les habitants acceptèrent et le pont fut construit en trois jours mais personne ne l'emprunta : les gens s'étaient rendu compte qu'ils avaient eu affaire au diable.
Nous prendrons notre repas dans le train, servi à table! L’ambiance est typiquement européenne, la décoration, les habillements et le type de menu.
Évidemment tous les jours nous faisons des découvertes. Je vous souhaite, si vous en avez l’opportunité, de prendre ce fameux train qui est le Glacier Express, vous ne regretterez pas votre coup!
Nous quittons le train pour prendre l’autobus qui nous mène à notre hôtel, le Talhof, dans la région de Wängle pour les deux prochaines nuits, nous avons atteint 30° dans cet après-midi ensoleillé.
Souper de groupe à l’hôtel dans la bonne humeur et la bienveillance.
Merci de me lire,
Tourlou 😉
Capitaine Georges
Pottins du capitaine :
Nous avons trouvé notre doyen et doyenne de l’autobus, Jacques et Francine, on va prendre soin de vous.