9e récit - 15 septembre - Saint Malo - Fougères - Bayeux
Bonjour à tous!
Après une petite journée hier au niveau du kilométrage, nous reprenons la route ce matin avec un petit retour en arrière. On fait 55 km vers l’ouest pour nous rendre à Saint Malo, beau port de mer, comme le dit la chanson!!!. C’est nuageux et nous avons un peu de pluie ce matin, avec environ 21 degrés. Mais ça se dégage tranquillement…
Nous visitons d’abord le musée Jacques Cartier, situé dans le manoir de Limoëlou (XVIè siècle). Ce manoir est l’unique héritage de Jacques Cartier, natif de Saint-Malo. Ce grand explorateur de la Renaissance ouvrit à la France le continent Nord-Américain par la voie du Saint-Laurent. En 1541, Jacques Cartier achète une ferme construite le siècle précédent. Il va la transformer en résidence d’été, lui ajoutant un étage et une tour en façade. Il aménage également une chambre d'où il peut voir la mer. Il meurt dans ce manoir en 1557. Au cours du XIXe siècle, le manoir redevient une ferme. En 1893, le nom de Limoilou fut donné à une nouvelle municipalité, aujourd'hui un quartier de la ville de Québec. Le terme limoëlou signifie « tertre chauve » en breton. Le manoir se trouve effectivement sur une hauteur où les arbres sont rares en raison du vent. Le manoir sera racheté et en 1984, pour les 450 ans de la découverte du Canada, est transformé en musée Jacques-Cartier. La plupart des pièces ont retrouvé leur fonction d'autrefois.
On y apprend aussi qu’en 1534, Jacques Cartier part pour le premier de ses trois voyages au Canada. Commandité par le roi François 1er, Jacques Cartier part de Saint-Malo, vers l'ouest, à la recherche d'un passage vers l'Asie. Lors de ce premier voyage, il explore le golfe du Saint-Laurent, rencontre les Amérindiens et déclare cette nouvelle terre française. En 1535-1536, Jacques Cartier s’engage dans le fleuve Saint-Laurent et atteint Stadaconé (Québec) puis Hochelaga (Montréal). Bloqué par un hiver rude, il doit affronter les effets du scorbut. Le voyage de 1541, dirigé cette fois par Jean-François de la Roque de Roberval, est un projet de colonisation. Jacques Cartier, débute une installation en amont de Stadaconé. Pensant avoir découvert de l’or et des diamants, il revient en France avant même l’arrivée de Roberval. Mais ces richesses se révèlent être de la pyrite de fer, du quartz et du mica. Ce sera alors son dernier voyage. Suite à ces voyages, Jacques Cartier reste un personnage reconnu par les habitants de Saint-Malo.
Nous avons bien aimé cette petite leçon d’histoire. Cela fait vraiment drôle de se retrouver dans les appartements où Jacques Cartier lui-même s’est promené il y a quelques siècles!
Notre guide nous amène ensuite faire un tour en petit train touristique, question de ne pas trop nous fatiguer et de nous faire visiter cette jolie ville et ses remparts. C'est avec la découverte des Amériques et le développement des échanges commerciaux avec les Indes (premier navire négrier armé à Saint-Malo en 1669) que Saint-Malo prend son envol économique et s'enhardit considérablement. Les armateurs deviennent plus nombreux et des personnages de cette époque font la renommée de la ville.
Après cette balade, nous prenons notre lunch au restaurant « La table d’Henri ». Encore une fois repas excellent!!! Une tarte fine en entrée, suivie d’un canard des plus goûteux et un dessert typique, le far breton. Ce qu’on mange bien en France!
Après dîner, nous reprenons la route. Et voilà, s’en est terminé de notre aventure en Bretagne. Qu’elle est belle cette Bretagne, que les gens sont sympathiques et qu’on y mange bien! Mais notre périple ne s’arrête pas ici! Nous entrons de nouveau en Normandie pour la suite de ce voyage…
Une belle découverte nous attend: la visite d’une cave du bocage normand le Calvados Didier Lemorton de même qu’une dégustation de Calva. Nous avons été reçus par les propriétaires et leur fils, des gens super sympathiques. Ils avaient beaucoup d’enthousiasme à nous expliquer la façon de fabriquer le cidre, poiré, pommeau et calvados. Nous avons eu beaucoup de plaisir lors de cette dégustation qui nous a fait découvrir les produits du terroir.
Notre transfert en bus jusqu’à l’hôtel est plutôt tranquille, ça dort un peu…
Notre hôtel, pour les deux prochaines nuits est le D’Argouges à Bayeux. Nous découvrons cet élégant hôtel particulier du XVIIIe siècle en plein centre-ville avec ses grands salons classiques, ses chambres au mobilier ancien, son délicieux jardin et son accueil convivial. Dans ce cadre harmonieux et enchanteur, nous profitons de la douceur de vivre normande. Notre hôtel nous a avisés d’arriver plus tôt car il y a une course cycliste dans les rues du centre-ville et elles sont fermées à la circulation. On accélère donc un peu notre itinéraire pour arriver avant que les rues ne soient fermées. Malheureusement, un troupeau de bœufs nous a bloqué le chemin! Nous avons dû attendre plusieurs minutes que le fermier fasse rentrer ses bœufs dans l’enclos. En arrivant près de notre hôtel, bien sûr, les rues étaient fermées. Mais avec la ténacité de notre chauffeur et la bienveillance des gens locaux, nous avons pu nous frayer un chemin, et même faire déplacer le « stand » de départ et d’arrivée pour que l’autobus puisse passer. Quelle aventure!
Juste le temps d’aller mettre nos choses dans la chambre d’hôtel et nous voilà partis pour manger. Notre souper de groupe se tient au restaurant « La taverne des ducs ». Un cadre raffiné pour une cuisine de grande tradition. Le repas est délicieux. Nous avons une grande table tous assis ensemble. Nous avons même le loisir de jouer au téléphone arabe. Je ne vous dirai pas les mots de départ et d’arrivée, mais sachez que certaines personnes avaient beaucoup d’imagination et peu d’écoute! Nous avons bien ri.
J’espère que vous aimez la lecture de mes récits!
Un peu de repos m’attend maintenant…
Martine