9e récit – 25 juin - Saint-Pétersbourg, Russie
Aujourd’hui, c’est Saint-Pétersbourg, prise deux. Notre guide Helena, toujours aussi affable, nous présente un programme fort prometteur pour poursuivre la découverte de cette fabuleuse cité de cinq millions d’habitants. Et ce, sous un ciel qui commence à se dégager. Nous visiterons tout d’abord le palais de Catherine 1ère puis la forteresse Pierre et Paul ainsi que sa cathédrale.
Mais avant, nous effectuons le petit tour de ville que n’avons pas eu le temps de faire la veille. En empruntant les principales avenues de Saint-Petersbourg (ville Saint-Pierre) comme entre autre la Perspective Nevski (les Champs Élysées de l’Est), on fait connaissance avec une fébrilité urbaine insoupçonnée. Les grandes marques s’affichent dans la plus pure tradition capitaliste. Ici et là, certains bâtiments un peu plus austère nous rappelle l’ère bolchévique alors que la ville portait le nom de Stalingrad. Une cité complexe à l’image du pays qui a connu de grandes guerres, une révolution et bien des métamorphoses.
Faisons donc un retour dans le temps, au 18e siècle, en nous rendant à Pouchkine, au sud de Saint-Petersbourg, dans le domaine de Tsarkoïe ( village du tsar) à l’époque de Pierre le Grand, Catherine 1ère, puis Catherine II, la Grande Catherine, qui contribuèrent largement à la splendeur du lieu.
Le corps central de la résidence est le Grand Palais Catherine, chef d’oeuvre de Rastrelli (1752-1757), comportant une façade monumentale de 300 m à la riche ornementation. Entre le bleu des murs s’intercale la blancheur des colonnes et des pilastres coiffés de chapiteaux dorés. L’intérieur est fastueux : l’escalier d’honneur, la salle à manger d’apparat avec sa table dressée et ses dorures aux murs, le sublime cabinet d’ambre et la salle de réception d’Alexandre 1er). Puis, nous faisons une petite promenade dans les jardins calmes et charmants où de jolis bancs n’attendent que nous, comme en témoigne d’ailleurs un cliché de tout notre groupe en pleine pause méritée.
Un repas nous est ensuite servi dans un restaurant de Pouchkine, dans la plus pure tradition russe.
Puis, c’est le retour à Saint-Pétersbourg pour la visite de la Forteresse Pierre et Paul.
C’est le noyau historique de la ville d’où émerge la haute flèche dorée de sa cathédrale pointée vers le ciel, la forteresse est un bel exemple d’enceinte fortifiée en forme d’hexagone irrégulier qui comprenait six bastions et six courtines. À l’origine construite par Pierre le Grand pour défendre le débouché sur la Baltique et prévenir toute tentative des Suédois, la forteresse perdit vite son rôle stratégique pour devenir prison. Le propre fils du tsar, le tsarevitch Alexis, y fut même enfermé, accusé de complot contre son père. Nous poursuivons avec la Cathédrale St-Pierre-et-St-Paul. Cet édifice dont la flèche dorée constitue l’université des emblèmes de la ville est dû à l’architecte Dominic Trezzini. Sa décoration intérieure est digne d’un palais.
Un séjour à Saint-Pétersbourg ne serait complet sans un peu de shopping n’est-ce pas? Helena nous amène donc dans un magasin de souvenirs où l’on nous sert un verre (où deux) de vodka question de mieux marchander…
Rassasiés à tous les points de vue mais aussi délesté de quelques roubles, nous regagnons notre vaisseau, pour entamer une autre nuit blanche de navigation vers Tallin en Estonie.