SÉVILLE, 16 octobre.
Il semble que le soleil souhaite percer les nuages pour nous permettre une visite de qualité. Nous rencontrons notre nouveau guide à l'hôtel, Fernando. Un guide de grande qualité, le meilleur que nous avons eu, son français, ses explications, sa connaissance et ô merveille, des consignes claires.
Nous ne pourrons visiter l'Alcazar étant donné qu'un épisode de la série trône de fer y est tourné. Mais vous aurez tout de même dans le récit, quelques informations.
Déception pour M. Lucien, à son grand désarroi, nous n'avons pas réussi à lui faire rencontrer le fameux barbier de Séville alors on oublie la coupe de cheveux.
Lors de notre visite panoramique, nous faisons un arrêt à la place d'Espagne afin de compléter les informations reçues hier par Pascal. Nous pouvons admirer la fierté des artistes créateurs qui ont conçu avec une telle volonté et si peu de moyens un fabuleux édifice avec ponts et jardins.
Près de la place d Espagne, nous pouvons admirer des pavillons, emblème de différents pays qui n'ont pas eu l'opportunité d'être utilisé aux fins pour lesquelles ils avaient été construits. On y retrouve entre autre, Le Mexique, le Guatemala, la République dominicaine, l'Argentine. Une nouvelle raison d'être leur a été attribuée afin de parfaire les connaissances des étudiants, surtout dans le domaine des arts. Rien ne se perd.
Traversant le fameux fleuve Guadalkivir, Le pont Isabelle II fut le premier pont permanent.
Petite information sur le taux de chômage de l'Espagne qui malheureusement n'est pas très encourageant, il est présentement à 36%. Malgré tout, on a ouvert à Séville, un marché de produits fins, où l'on retrouve aussi des restos de luxe et ce nouveau marché est très achalandé. Il faut comprendre à quel point s'asseoir autour d'une bonne bouffe et d'un bon verre de vin en agréable compagnie fait partie de la culture espagnole. Voilà pourquoi, il aura été facile de prendre du poids durant le voyage.
Les trains semblent prendre une grande place dans la vie des espagnols. Ils sont ravis de dire que de Séville à Madrid en AVE, train rapide, il n'en prend que deux heures trente, cette merveille facilite les déplacements.
Dans notre promenade panoramique, nous admirons un tronçon des remparts qui autrefois entouraient la vieille ville. Mais les autorités de la ville n'ont pas voulu les conserver dans leur entier,
Lorsque nous parcourons la ville à pied, il est impressionnant de voir sur les murs, le chemin de croix de notre religion catholique.
Comme il nous a été impossible de visiter l'Alcazar, une autre opportunité s'est offerte à nous, la visite du palais de Pilatre. Ce fameux Pilatre de l'histoire sainte.
Nous ne cessons d'être impressionnés par toutes les beautés que l'on découvre de ville en ville. Cette fois nous traversons des jardins verdoyants, où l'eau est à nouveau source d'inspiration. Des jardiniers patients, prennent grand soin de cette nature, malgré la hauteur de certaines installations. Vous pourrez voir sur les photos que Pépé, c'est son nom, nous l'avons découvert à la demande de Mme Marjolaine, était monté très haut afin de bien nettoyer les plantes. Dans nos découvertes, nous avons vu et non admiré, étant donné que l'appellation du lieu était souffrante,
la salle de la flagellation. Les gens y venaient se faire flageller par choix pour expier et abaisser leur niveau de souffrances et se justifier par rapport à la souffrance de Jésus. Vous trouverez une photo où un poteau au centre de la pièce, servait pour s'appuyer, afin de bien se faire fouetter. Tout ça, avant d'aller prier en faisant le chemin de croix que l'on retrouve dans la ville. Au goût du jour, nous discutons avec nos amis devant un bon verre de vin, pour les femmes, on magasine, pour les hommes on va à la pêche ou encore, on consulte un psychologue. C'est,un peu plus réconfortant comme solution, qu'en pensez vous?
Dans chaque endroit sacré que nous avons visité, il y avait un grand lien avec l'eau, on retrouvait toutes sortes de genres de fontaine. Il était important de procéder aux ablutions parce qu' il fallait effacer ce que les yeux ont vu, ce que le nez avait senti, ce que la bouche avait goûté, ce que les mains avaient touché et ce que les pieds avaient foulé.
Dans une des salle de la maison de Pilatre, nous retrouvons une toile de la femme à barbe en train d'allaiter, vous pourrez voir la photo.
La femme à barbe, Magdalena Ventura, avait développé une forme de cancer, kystes ovariens en plus d'avoir un diabète particulier juste avant sa ménopause, ce qui produisit des hormones masculines. C'est dernièrement, lorsque notre guide à rencontré un oncologue en visite à Séville qu'il a eu cette explication.
La visite de la maison se termine et nous parcourons les rues et ruelles de la ville avant d'aller partager un repas, dans le resto où aurait été écrit le fameux Don Giovanni, mieux connu sous le nom de Don Juan.
Dressée sur les rives du Guadalquivir, qui signifie: grand fleuve, Séville hérite de son riche passé arabe et de sa situation de port de commerce prospère vers les Amériques. La capitale andalouse distille joie et animation dans chacune des rues et places de sa vieille ville qui abrite un ensemble passionnant de monuments inscrits au patrimoine de l’humanité et des quartiers aux profondes saveurs populaires comme celui de Triana ou La Macarena. Important centre d’affaires et de services du sud de la péninsule, Séville dispose de musées et centres d’art, parcs thématiques, cinémas, théâtres et salles de spectacle parmi les infinies possibilités de loisirs qu’elle propose, sans oublier les nombreuses terrasses, les tavernes et les bars, où pratiquer l’une des traditions les plus consolidées et savoureuses de la ville : la tournée des tapas. L’ensemble architectural formé par la cathédrale, l'Alcazar et les Archives des Indes, inscrit au patrimoine de l’humanité par l’UNESCO, est l’emblème de la ville. Entre les murs peints à la chaux du quartier de Santa Cruz se dresse ce temple gothique construit sur la grande mosquée almohade de Séville. De cet héritage arabe, sont conservés aujourd’hui la célèbre Giralda et la cour des Orangers.
Place d’Espagne
La place est bordée de bancs en céramique peinte représentant toutes les provinces espagnoles. Elle fut construite à l'occasion de l'Exposition ibéro-américaine organisée à Séville en 1929. Son auteur allia un style inspiré de la Renaissance aux éléments typiques de la ville : briques apparentes, céramique et fer forgé. De plan semi-circulaire, elle est dominée par 2 tours, accolées de chaque côté de l'édifice central abritant les dépendances. Les deux tours sont reliées par des galeries en arcades en plein cintre percées de plusieurs porches. Une fontaine se dresse sur la place.
Place de taureaux : La Maestranza
L’arène de la Royale Maestranza de Caballería de Séville est considérée comme une des arènes taurines les plus anciennes d'Espagne. C’est le siège des corridas de taureaux qui se passent dans la ville, les plus importantes pour les amateurs sont celles qui ont lieu pendant la foire d'avril. L’arène est considérée comme l’un des centres touristiques les plus populaires de la ville et l’un des monuments les plus visités de Séville. Tout près de la place on trouve des statues consacrées au toréadors sévillans qui ont triomphé dans cette arène en soulignant celle consacrée au torero Curro torero Romero. La construction de l’arène circulaire débuta en 1749, dans la montagne du Baratillo en remplacement de la place de taureaux rectangulaire qui était située là. Postérieurement, en 1761, on entreprit la construction par « ochavas » comprenant chacune quatre arcs. La façade intérieure de la place, appelée Tribune du Prince, fut finalisée en 1765. Cette tribune est composée de deux corps : la porte d'accès à la place et par laquelle sortent les toréadors triomphateurs, et la tribune proprement dite, utilisée exclusivement par la famille royale.
Tour de l’Or
Sur la rive du Guadalquivir, se dresse la Tour de l'Or, construction d'origine arabe (13e siècle) qui, anciennement, faisait partie des fortifications. De par son étroite relation avec l'histoire maritime sévillane, cette tour a été choisie pour abriter le Musée Naval. Elle se situe à l'entrée de l'Arenal, quartier de la tauromachie par excellence, où se trouve l'une des Place de taureaux les plus emblématiques d'Espagne.
Quartier de Santa Cruz
Le quartier de Santa Cruz se trouve dans le centre historique de Séville. En flânant dans ses rues, on peut apercevoir des édifices datant du 12e siècle, tels que l'Alcazar (Reales Alcázares) ou d'autres particulièrement remarquables, comme la cathédrale, les Archives des Indes, l'hôpital des Vénérables et l'hôtel de ville. Dans ce dédale de ruelles, se trouve aussi la paroisse du Sagrario et celle de Santa Cruz, ainsi que la chapelle Santa María de Jesús. Sans oublier deux couvents : celui de San José del Carmen et celui de la Encarnación. Comme visiteur, nous sommes envoûtés par le charme des rues sévillanes, la couleur des azulejos, l'odeur des fleurs d'oranger....
Alcazar
L’Alcazar fut le témoin des noces de Charles Quint et d’Isabelle du Portugal. L'intérieur de l'édifice se distribue autour de deux patios : celui des Demoiselles, où se déroulait la vie officielle, et celui des Poupées, réservé à la vie privée. Le salon des Ambassadeurs est joliment décoré de plâtres et d'azulejos. L'étage supérieur est accessible à travers un escalier du 16e siècle, couvert d'un plafond à caissons et orné de peintures de Roelas et Madrazo. Les meubles et les tapisseries qui décorent plusieurs des salles sont dignes de mention.
La Giralda
La Giralda est l’ancien minaret de la mosquée arabe, complété au 16e siècle par le clocher, les corps supérieurs et la girouette surnommée « El Giraldillo ». Plusieurs personnes du groupe, ont choisi durant le temps libre, d'aller monter jusqu'au clocher afin d'avoir une vue d'ensemble de la ville. Les commentaires étaient fabuleux.
Pour ceux qui ont profité de la générosité de la ville dans tout ce qu'elle a de magnifique à offrir, un édifice tout à fait sorti d'un imaginaire moderne, se dresse au milieu d'immeubles anciens, la Sietta, communément nommé champignon, elle permet aux touristes de grimper jusqu à son sommet, pour ensuite se promener sur des chemins qui s'entrecroisent afin de bénéficier d'une vue magnifique de la ville. Le soir c'est tout simplement fabuleux.
Chant Jondo
Le chant « jondo »est un type de chant flamenco, qui désigne les chants les plus anciens et les plus primitifs du répertoire flamenco. Les textes sont le plus souvent très dramatiques et l'interprétation très expressive. Ce sont des chants non accompagnés d’instruments.
Danse Bailaores
Les danseurs de flamenco sont appelés « Bailaores »
De petites informations concernant le flamenco puisque notre journée s'est terminée sur une note enflammée. Nous avons assisté à un spectacle où force, volonté, romantisme et grande beauté se côtoyaient afin de nous offrir une fin de soirée des plus réussie.
Encore une belle journée qui se termine. Il faut se reposer, nous partons tôt demain, où notre route nous mènera à la plage.
Andrée