Encore une superbe journée pour la visite de la magnifique ville de Séville, capitale de l'Andalousie. C'est la 4e plus grande ville d'Espagne, après Madrid, Barcelone et Valence. Notre gentille et intéressante guide, Diana, nous attendait à 9 h 00 et elle a su partager l'histoire de la ville et de ses attraits. Notre journée a débuté par un circuit en autobus qui nous a fait découvrir les sites de l'Exposition hispano-américaine de 1929 et l'Exposition universelle de 1992. Nous avons pu admirer les superbes pavillons de différents pays dont l'Argentine, le Guatemala, le Pérou, les États-Unis, la Colombie, etc., qui avaient été construits pour l'exposition de 1929 et qui devaient représenter l'architecture typique des pays. De plus, nous avons longé le magnifique parc de Marie-Louise qui avait cédé 40 hectares de ses jardins à la ville de Séville.
Dressée sur les rives du Guadalquivir, Séville a hérité de son riche passé arabe et de sa situation de port de commerce prospère vers les Amériques. La capitale andalouse distille joie et animation dans chacune des rues et places de sa vieille ville qui abrite un ensemble passionnant de monuments inscrits au patrimoine de l'humanité et des quartiers aux profondes saveurs populaires comme celui de Triana ou La Macarena. Important centre d'affaires et de services du sud de la péninsule, Séville dispose de musées et centres d'art, parcs thématiques, cinémas, théâtres et salles de spectacle parmi les infinies possibilités de loisirs qu'elle propose, sans oublier les nombreuses terrasses, les tavernes et les bars où pratiquer l'une des traditions les plus consolidées et savoureuses de la ville: la tournée des tapas. L'ensemble architectural formé par la cathédrale, l'Alcazar et les Archives des Indes, inscrit au patrimoine de l'humanité par l'UNESCO, est l'emblème de la ville. Entre les murs peints à la chaux du quartier de Santa Cruz se dresse ce temple gothique construit sur la grande mosquée almohade de Séville. De cet héritage arabe, sont conservés aujourd'hui la célèbre Giralda et la cour des Orangers.
Nous avons tous été impressionnés par la place d'Espagne bordée de bancs en céramique peinte représentant toutes les provinces espagnoles. Elle fut construite à l'occasion de l'Exposition ibéro-américaine organisée à Séville en 1929. Son auteur allia un style inspiré de la Renaissance aux éléments typiques de la ville: briques apparentes, céramique et fer forgé. De plan semi-circulaire, elle est dominée par deux tours, accolées de chaque côté de l'édifice central abritant les dépendances. Les deux tours sont reliées par des galeries en arcades en plein cintre percées de plusieurs porches. Une fontaine se dresse sur la place.
Nous sommes également passés près de l'arène de la Royale Maestranza de Caballeria de Séville, considérée comme une des arènes taurines les plus anciennes d'Espagne. C'est le siège des corridas de taureaux qui se passent dans la ville, les plus importantes pour les amateurs sont celles qui ont lieu pendant la foire d'avril. L'arène est considérée comme l'un des centres touristiques les plus populaires de la ville et l'un des monuments les plus visités de Séville. Tout près de la place, on trouve des statues consacrées aux toréadors sévillans qui ont triomphé dans cette arène en soulignant celle consacrée au torero Curro torero Romero. La construction de l'arène circulaire débuta en 1749, dans la montagne du Baratillo en remplacement de la place de taureaux rectangulaire qui était située là. Postérieurement, en 1761, on entreprit la construction par «ochavas» comprenant chacune quatre arcs. La façade intérieure de la place, appelée Tribune du Prince, fut finalisée en 1765. Cette tribune est composée de deux corps: la porte d'accès à la place et par laquelle sortent les toréadors triomphateurs, et la tribune proprement dite, utilisée exclusivement par la famille royale.
Sur la rive du Guadalquivir se dresse la Tour de l'Or, construction d'origine arabe datant du 13e siècle qui, anciennement, faisait partie des fortifications. De par son étroite relation avec l'histoire maritime sévillane, cette tour a été choisie pour abriter le Musée Naval. Elle se situe à l'entrée de l'Arenal, quartier de la tauromachie par excellence, où se trouve l'une des places de taureaux les plus emblématiques d'Espagne.
Notre visite s'est poursuivie à pied dans le quartier de Santa Cruz qui se trouve dans le centre historique de Séville. En flânant dans ses rues, on peut apercevoir des édifices datant du 12e siècle, comme l'Alcazar ou d'autres particulièrement remarquables comme la cathédrale, les Archives des Indes, l'hôpital des Vénérables et l'hôtel de ville. Dans ce dédale de ruelles se trouvent aussi les paroisses du Sagrario et de Santa Cruz, ainsi que la chapelle Santa Maria de Jesus, sans oublier deux couvents, celui de San José del Carmen et celui de la Encarnacion. Comme visiteur, nous sommes envoûtés par le charme des rues sévillanes, la couleur des azulejos, les orangers....
Nous avons également visité l'Alcazar qui fut le témoin des noces de Charles Quint et d'Isabelle du Portugal. L'intérieur de l'édifice se distribue autour de deux patios: celui des Demoiselles où se déroulait la vie officielle, et celui des Poupées réservé à la vie privée. Le salon des Ambassadeurs est joliment décoré de plâtres et d'azulejos. L'étage supérieur est accessible par un escalier du 16e siècle, couvert d'un plafond à caissons et orné de peintures de Roelas et Madrazo. Les meubles et les tapisseries qui décorent plusieurs des salles sont dignes de mention.
La Giralda est l'ancien minaret de la mosquée arabe, complété au 16e siècle par le clocher, les corps supérieurs et la girouette surnommée «El Giraldillo».
Nous avons eu la chance de dîner de tapas, dans un endroit typique et cher au peuple andalou, dans le quartier Triana. L'après-midi libre a permis à plusieurs de continuer à leur rythme la découverte de cette superbe ville.
Ce soir, nous assisterons à un spectacle de flamenco avec danse et chant «jondo». D'ailleurs certains voyageurs, dont Anne-Paule et Fernand, se sont essayés ce midi, avant ou après le dîner sur la plateforme consacrée aux spectacles de ce genre. Le chant «jondo» est un type de chant flamenco qui désigne les chants les plus anciens et les plus primitifs du répertoire flamenco. Les textes sont le plus souvent très dramatiques et l'interprétation très expressive. Ce sont des chants non accompagnés d'instruments. Les danseurs de flamenco sont appelés «Bailaores».
On est vraiment chanceux depuis le début, tout se déroule à merveille. Demain nous quittons pour Torremolinos, en faisant des arrêts à Ronda et Marbella.
En terminant j'ai un message personnel pour Geneviève :
Joyeux anniversaire Geneviève, Passe une belle journée et n'oublie pas de fêter! 40 ans ce n'est pas rien...Je fais un beau voyage. Je t'aime. Maman
N.B. Salut à tout le monde.
Merci à tous ceux qui nous suivent.
Sylvie