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Villes visitées

Jour 3, le dimanche 21 avril 2013

Beijing (Pékin)

Après une bonne nuit de sommeil, nous étions tous prêts ce matin pour partir à la découverte d'un des tronçons de la Grande Muraille de Chine. Il faut dire qu'hier soir, après notre vol d'une durée de 13 heures, nous avions regagné notre chambre rapidement après notre souper à l'hôtel. La nuit fut courte pour quelques-uns car à 1 heure du matin il était 13 h 00 au Québec et si nous avions la malchance de nous réveiller c'était assez difficile de retrouver le sommeil. Il fallait rester au lit et essayer de se reposer.

Nous avons quitté l'hôtel à 8 h 00 ce matin, après un excellent et délicieux petit-déjeuner où l'on trouvait vraiment de tout. La circulation était bien car nous étions un dimanche matin. Il faut dire que la ville compte plus de 24 millions d'habitants et qu'à ce nombre on doit ajouter un autre 8 millions de personnes qui entrent en ville pour y travailler. Ils sont à construire le 5e périphérique qui atteindra 200 km de circonférence, c'est assez impressionnant juste d'y penser. Nous avons été très chanceux et aucun retard pour atteindre la Grande Muraille ce matin. Un petit brouillard, plutôt de la pollution je pense, était au rendez-vous mais dès notre arrivée après une heure de route c'était beaucoup plus clair pour prendre des photos de la Grande Muraille. Au départ de Pékin, la muraille compte plus de 5 portes d'accès et nos guides avaient choisi, pour ce matin, une des plus tranquilles afin de nous laisser en profiter au maximum. Les plus athlétiques ont pu accéder tout au haut de la muraille et redescendre durant le temps alloué de près de 2 heures. Il faisait bon avec environ 18 degrés ce qui était parfait car la chaleur n'aurait pas aidé pour faire l'ascension. Le soleil était au rendez-vous pour le bonheur de tous les voyageurs.

La construction de la Grande Muraille de Chine a commencé aux IXe et VIIIe siècles avant J.-C., et elle s'est poursuivie pendant plus de 2 000 ans. Si on faisait le total de toutes ses constructions et de ses divers tronçons qui s'étirent dans la vaste région de la Chine du Nord et du Centre, la Grande Muraille s'étendrait sur une longueur de plus de 50 000 km. En effet, les registres historiques montrent que depuis les Royaumes combattants, plus de 20 États féodaux et dynasties impériales ont commencé la construction de murs de défense. En d'autres mots, on a utilisé plus de briques, de pierres et de terre qu'il n'en faut pour construire une route moderne de dix mètres de largeur et de cinquante centimètres d'épaisseur et qui ferait dix fois le tour de la planète. Ces données stupéfiantes font que la Grande Muraille mérite bien sa réputation de « huitième merveille du monde » et son inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1987. La Grande Muraille est la plus grande structure militaire du monde. Ce n'est pas seulement un mur, mais un système de défense intégré de divers murs, tours de guet et tours de feu de signalement sous le contrôle d'échelons militaires définis. Les registres historiques indiquent que, durant la dynastie des Qin, la construction a rassemblé des centaines de milliers de paysans, en plus des 300 000 à 500 000 soldats mobilisés, et au plus fort des travaux, il y a eu quelque 1,5 million de personnes. En tant que système de défense, elle traverse des montagnes, des déserts et des prairies, des falaises et des rivières et harmonise sa structure à la complexité de la topographie. Aujourd'hui, les touristes du pays et de l'étranger sont encouragés à escalader la Grande Muraille par ces lignes : « Celui qui n'a pas escaladé la Grande Muraille n'est pas un homme véritable ». 

Nous avons pris un repas dans un restaurant près de la porte de la Grande Muraille au deuxième étage d'une usine de cloisonnés ou émaux cloisonnés. La fabrication des cloisonnés est typique à la Chine. Le cloisonné est une technique de fabrication de bijoux, vases et autres objets de décoration en émail. Les objets produits par cette technique sont également appelés cloisonnés. Il s'agit de cerner le contour des motifs à l'aide d'une mince bandelette métallique soudée sur le champ du métal. Les alvéoles ainsi obtenues sont remplies d'émail. Le tout est ensuite cuit et poncé. Après la fabrication des supports faits le plus souvent de cuivre ou autres métaux plus ou moins précieux et la reproduction de motifs sur papier calque, la première étape peut commencer. Des traits sont alors tracer à la plume afin de faciliter le repérage des motifs sur le support. De fines tiges de cuivre seront ensuite taillées et découpées en respectant le contour des illustrations. Avant d'être collées à même l'objet. c'est le «cloisonnage » qui constitue les traits du dessin. Il faudra à l'artisan parfois plusieurs dizaines de bandelettes pour recouvrir quelques centimètres carrés on comprend mieux la patience et l'habileté nécessaire. Dans les alvéoles ainsi créées, est ensuite placée une pâte d'émail de couleurs diverses sertie entre les cloisons au moyen d'un outil pareil à une plume. Plusieurs cuissons sont nécessaires afin d’obtenir un résultat uniforme, en effet tous les colorants n'ayant pas le même point de fusion. Le polissage de l'objet est l'ultime étape. Les pièces les plus recherchées remontent au XVIIIe siècle, apogée de cette technique et pour peu qu'une marque impériale soit présente, le prix pourra atteindre des millions d'euros. 

En route vers Pékin, nous nous sommes arrêtés pour faire la visite des Tombeaux des Ming, qui sont le lieu d'inhumation de treize des empereurs de la dynastie Ming. Les Tombeaux des Ming consistent en un vaste domaine organisé selon la géomancie chinoise (Fengshui). Dans cet ensemble de collines disposées en fer à cheval de 7 km de large et 9 km de profondeur reposent 13 des 16 empereurs de la dynastie Ming (1368-1644). Les deux premiers empereurs Hongwu et Jianwen reposent à Nanjing, alors capitale de l'Empire. Le dernier empereur Chongzen est enterré sur la Colline de Charbon, près de la Cité Interdite. Aujourd'hui, les visites se concentrent principalement sur le tombeau Changling de l'empereur Yongle (1403-1424) qui fit construire ces tombeaux, le tombeau Dingling de l'empereur Wanli (1573-1619) et le tombeau Zhaoling de l'empereur Zhuzaihou (1537-1572). Les autres tombeaux sont protégés par des grilles. Les visiteurs arrivent aux Tombeaux des Ming par la Voie des Esprits aussi appelée la Voie Sacrée qui, à elle seule, est un lieu touristique très intéressant. L'ensemble des tombeaux était protégé par une muraille de 16 km et par plusieurs milliers de soldats. De nombreux rituels avaient lieu tout au long de l'année et toute une communauté vivait sur le site pour l'entretenir. D'après les archives historiques, seize concubines impériales furent enterrées vivantes pour accompagner leur empereur dans l'au-delà.  

Nous voici donc de retour et une petite heure à notre hôtel avant de repartir pour notre souper de canard laqué, met typique de la ville de Pékin. Un repas de luxe pour les chinois et surtout que nous étions attendus dans l'un des 3 restaurants les plus célèbres pour ce repas unique. Le restaurant immense était très bien décoré et la nourriture excellente. Et que dire du canard laqué à part qu'il était succulent. Ils nous ont montré à faire des petites crêpes farcies au canard avec du poireau, du concombre et de la sauce hoisin. C'était vraiment très bon et surtout que les tables pouvant accueillir 10 personnes sont très agréables pour ce type de repas. La préparation du canard laqué commence dès que le canard à rôtir est né. On l’engraisse par gavage pendant deux mois et puis on l’égorge lorsqu’il pèse 3 kilos. Ensuite, on le gonfle d’air sous la peau, on lui enlève les entrailles, on l’ébouillante, on l’enduit de miel et on le laisse sécher. Lors du rôtissage, la chair du canard est cuite de l’intérieur par vaporisation de l’eau bouillante. Les combustibles sont du bois d’arbres fruitiers comme jujubier, poirier et pêcher, qui fument très peu lors du brûlage et imprègnent le canard du parfum, Enfin, le canard rôti est suspendu dans une pièce bien aérée et laissé à refroidir. Après un tel processus compliqué et exquis, le canard doit avoir une couleur de datte, sa viande étant tendre et sa peau croustillante. 

Une petite marche jusqu'à notre hôtel fut bien agréable car nous sommes situés en plein coeur de la ville de Pékin sur une belle rue piétonnière. Sur le chemin du retour nous avons pu assister à une séance de danse de ligne qui se faisait devant une très belle église. Amusant de voir les chinois et chinoises danser en ligne pour faire un peu d'exercice et rencontrer leurs amis.

C'est le temps d'aller au lit, car demain nous aurons une autre belle journée et on annonce encore une très belle température. La ville est splendide avec tous les prunus, magnolias et lilas en fleurs.   

Merci de nous suivre et à demain

Louise

 

 

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