2e récit – 3 septembre - Prague
Nous mettons le pied dans cette ville à l'histoire douloureuse. Les blessures sont refermées, rien n’y paraît au détour de chaque rue. Sauf assurément dans l'esprit et le coeur des Tchèques. Est-ce du fait d'avoir été bousculés par les guerres : ils ont appris la délicatesse du sourire et de l'accueil, même à la douane…
Martin, notre guide pour les trois prochains jours est tout sourire à la sortie de l'aéroport, en nous attendant patiemment avec sa pancarte au nom connu...Voyage Louise Drouin. Il est né ici et pourtant, son français est impeccable.
Les Praguois s'expriment en français seulement pour 1% d’entre eux. Ils croient que c’est la langue la plus difficile. Le russe était obligatoire à l'école auparavant mais fait maintenant place à l’anglais.
Tout en circulant pour se rendre à notre hôtel, Martin se fait généreux de commentaires. Croyez-moi, il aura à tout répéter demain...les yeux rétrécissent, le manque de sommeil fait des siennes sur les visages, sans par contre laisser de traces de mauvaise humeur. L'appel de la douche est criant. Et celui du verre de bière ou de vin, tout autant !
Voici des petites notes partagées par Martin.
La population y est de 1 250 000 habitants pour cette charmante ville. Tout cela sur une superficie de 500 km carré. Le taux de chômage est bas : il y a un manque de main d'œuvre.
La rivière fait 30 km de long.
La rue la plus chère est la rue de Paris, située tout près de notre hôtel.
Ce pays en est un qui a souffert. Ils étaient sous le régime des Habsbourg et par la suite sous la dictature de l'Allemagne. Prague fut la dernière capitale libérée de la seconde guerre mondiale, le 9 mai 1945.
Sport le plus populaire...le foot nous ne sommes pas étonnés !
Sur l'esplanade, il y a eu un demi-million de personnes lors de la visite du pape Jean Paul II dans les années 90.
Enfin, la destination clé de la journée...l'hôtel et son confort. Nous sommes fort bien situés, dans un environnement qui nous permet de voir de belles choses à distance de marche.
Hop une petite douche et on se rejoint pour le souper. On trinque au mousseux et on partage un très bon repas. Le temps est aux discutailles et à la rigolade. On fait connaissance avec ses nouveaux voisins de table et on se souhaite de reprendre demain, là où on a laissé.
Je monte, après avoir réglé les détails du lendemain et autres babioles.
Mon coeur d'enfant est charmé. Je suis à écrire le récit et j'entends des bruits sourds. Vite, à la fenêtre avant que ça se termine. On célèbre notre arrivée de façon grandiose...tout est calme dans la rue mais des feux d'artifice s'en donnent à cœur joie et illuminent les fenêtres de la bâtisse d'en face. Oh vous verrez quelques lumières sur la photo mais ici, en direct de Prague c'était magnifique, et davantage en se laissant croire que c'était pour nous...c'est si merveilleux de rêver !
C'est le temps de fermer les yeux, la journée débitera tôt demain.
On pense à vous. Prenez soin de vous dans la canicule de ce Québec qui a choisi d'amener un été tardif.
Andrée
PS la dernière photo vous montre la vue de certaines chambres.