11e récit – 12 septembre - Linz/Passau
Comme le Danube a connu la sécheresse de ses côtes, il a quelques difficultés à supporter tous les bateaux qui voguent sur son dos. Donc, nous devons nous arrêter un peu plus loin pour revenir sur nos pas en autocar. Nous sommes à Vilshofen.
Le temps est à la grisaille. La brume enveloppe l'Autriche. Selon les prédictions de Jean-Pierre, il devrait faire beau à 9:30. Il doit être devin parce que c'est ce qui est arrivé. Ce fut une de nos journées les plus chaudes.
Les yeux sont plus petits ce matin à notre rencontre pour prendre le bus : le sommeil manque à nos passagers qui profiteront sûrement de la route en autocar pour de petits roupillions. Notre guide, Bernard, qui vit à Passau mais est d'origine française, plus spécifiquement de Limoges, nous attend avec toute l'énergie verbale d'un français.
Peut être connait-il l'histoire de sa France natale mais il est aussi très riche de l'histoire de sa patrie d'adoption et de celle des environs.
Voici certaines informations intéressantes, transmises par Bernard que le groupe a beaucoup apprécié.
Hitler est né à Linz, il a vécu en Autriche jusqu'à l'âge de 20 ans seulement puisqu'il fut expulsé du pays. Il avait pour rêve de prendre sa retraite au château de Linz. Mais étant donné les circonstances, il était reclu à Berlin.
Linz est une ville ouvrière, les gens y gagnent bien leur vie. La ville semble plus modeste, elle est garnie d'immeubles HLM appartenant à la ville. L'Autriche possède un bon système de santé, bon système de retraite, L’éducation y gratuite, même l'université.
Nous passons la frontière, anciennement le rideau de fer. Nous n'avons pas à nous arrêter, il n'y aura pas de contrôle aujourd'hui.
Apres un arrêt technique, la route nous amène en Bohème, là d’où vient le Crystal de Bohème.
Prague est demeuré riche mais le reste de la république a subi les affres des différentes guerres et s'en remet difficilement. L'économie reprend doucement depuis qu'elle a joint l'Union Européenne selon Bernard. Les tchèques, les slovaques et les hongrois ne sont pas très accueillants. Les migrants ne sont pas facilement tolérés on leur reproche de ne pas être de bons catholiques...peut être vaudrait- il mieux regarder dans son propre jardin ?
En route vers le village de Cesky Krumlov, Bernard nous offre quelques informations supplémentaires. La famille Rosenberg fut propriétaire du château pendant de nombreuses années, il est passé ensuite dans les mains de deux autres familles riches de l'endroit. A l'époque, on mélangeait les styles gothique renaissance et rococo. Depuis 1949 tout appartient à l état.
Dans la décoration des lieux, on retrouve souvent la Rose à 5 pétales qui fut l'emblème représentant la famille Rosenberg au 16ieme siècle.
Suite à notre visite des lieux, ã pas doux, nous prenons un moment de détente au Resto pour se sustenter et pour l'arrêt technique. Nous aurons du temps libre pour découvrir ã notre guise l'invitante beauté des lieux. Chaque porte pique la curiosité sur ce que peut bien offrir à l'intérieur des murs de cet édifice qui trône dans le paysage depuis des lunes. Des petites surprises, des sourires, des odeurs et...de la crème glacée pour attirer M. Graveline et sa compagne Mme Theroux en plus de vêtements Desigual pour attirer...madame Mimi !
Apres les quelques heures qui nous ont permis de nous approprier l'endroit l'espace d'un instant, nous reprenons la route pour rejoindre notre bateau en compagnie de Bernard et aussi de notre excellent chauffeur à la conduite impeccable dans toutes ces courbes et ces étroites routes. Bravo et merci de nous transporter en toute sécurité.
Nous laissons quelques bouches s'ouvrir l'espace d'un moment et pour éviter les bruits qui viennent parfois avec...Bernard nous met un brin de musique classique, c'est plus doux que le chant des ronflements...hi hi
Lorsque Bernard considère que le temps du roupillon est terminé, il nous instruit à nouveau sur la vie.
Bien sur que vous avez déjà entendu parler de l'Oktoberfest mais saviez vous qu’on y ingurgitait 14,000,000 litres de bière et qu'on y consommait une quantité de saucisses qui couvrent la distance de la terre ã la lune? Incroyable n'est ce pas ? Et saviez vous aussi que les serveuses dans leur joli costume qui met en évidence leurs atouts féminins gagnent jusqu'à 10,000€ en une semaine ? Naturellement, il faut comprendre ici que vous devez avoir des atours plutôt imposants si on se comprend bien...
L' Allemagne est prospère, elle manque de mains d'œuvre et pour y remédier, elle faisait venir des roumains et les engageait pour 2 euros l'heure. En plus de l'exploitation, c'était difficile pour la concurrence avec les autres pays d'Europe. Maintenant un salaire minimum a été fixé afin de permettre aux immigrants de bien vivre. En fait l'Allemagne a du s'ouvrir au monde, tout comme Prague, sa cigogne paresseuse a résulté en une diminution des Allemands de sang et a donc dû accepter les allemands de sol, ceux qui y sont nés sans nécessairement être de parents 100% pure laine.
Bernard nous cause un tantinet sur les spécialités bavaroises puise que nous nous retrouverons sous peu en Bavière. Une des grandes spécialités est le jarret de porc cuit dans la bière avec la choucroute.
De retour au navire, vite c'est le temps de la douche, nous avons rendez-vous pour l'autre partie du groupe, à la table La Rive. Oh mes amis, regardez les photos… on a l'eau ã la bouche simplement en regardant, imaginez le reste ! L'accord mets -vin est parfait. Merci à vous Milos et Xavier pour l'excellence service.
Changement de programme. Le navire ne peut quitter le port a cause du manque d'eau du fleuve, mais nous pouvons constater à quel point les membres de cette équipe se tournent sur un 10 cent ! Nous changeons un peu les plans mais ce sera tout aussi agréable puisque plusieurs sentaient le besoin de flâner sur le navire.
On se voit bientôt
Andrée