8e récit – 12 septembre - Édimbourg
Bonjour!
Comme disent quelques personnes dans le groupe, nous sommes "bénis des Dieux", car ce matin nous avons débuté notre promenade à Calton Hill sous un ciel sans nuages, avec un beau 15 degrés.
Nous partons toute la journée nous promener à pied dans les rues d'Édimbourg. Nous débutons par une bonne côte pour nous rendre au sommet de Calton Hill, dans le centre d'Édimbourg. Le quartier est reconnu comme site du patrimoine mondial. On y retrouve le siège du gouvernement écossais avec le bâtiment du parlement écossais et d'autres bâtiments remarquables tels que le Palais Holyrood que j'avais cité dans le récit du 11 septembre. La colline est aussi l'emplacement de plusieurs monuments et bâtiments emblématiques, le Monument National, le monument Nelson, etc. Le Monument National d'Écosse est le monument dédié aux soldats et marins écossais qui sont morts en combattant dans les guerres napoléoniennes.
Puis, on se promène sur la rue la plus importante d'Edimbourg, la Royal Mile. Valérie nous décrit tous les sites d'intérêt au passage. Un bon dîner nous attend par la suite au Merchants Restaurant où nous avons pu goûter à la fameuse spécialité culinaire qu'est le fameux "haggis". Le haggis est un plat traditionnel consistant en une panse de brebis farcie. Il fut très populaire au XVIIIe siècle. L'origine du mot est incertaine, il pourrait avoir signifié « hacher » ou « trancher ». Une théorie place l'origine du haggis du côté des conducteurs de troupeau de moutons des Highlands. Lorsque les hommes devaient conduire leurs bêtes jusqu'à Édimbourg pour la vente, les femmes préparaient des rations de voyage afin qu'ils puissent manger tout au long de la journée. La préparation achevée, elle l'emballait dans un estomac de brebis pour plus de facilité de transport. Traditionnellement, le haggis se compose généralement d'abats de moutons (foie, cœur, etc), d'oignon, d'avoine, de graisse de mouton, d'épices et de sel mais aujourd'hui plusieurs variétés sont offertes : certains haggis sont préparés avec du porc ou du bœuf.
Après le repas du midi, nous nous sommes dirigés vers la cathédrale St-Giles où nous rencontrons notre guide local, Fred, qui nous fera découvrir les caves et souterrains d'Édimbourg. Ce sont Robert et Daniel qui ont été les figurants de la scène jouée par la guide. Nous avons tous bien ri. Ils sont de bons comédiens!
Eh oui! Les châteaux en ruines au bord d'un loch, les portes cimentées dans des tunnels humides et sombres ont toujours stimulé l'imagination des âmes romantiques. Les Écossais, en gens avisés, ont bien exploité le filon. Les fantômes naissent au XIXe siècle de la fièvre spéculative et du romantisme ambiant. La présence d'un fantôme dans la demeure s'avère une plus-value pour sa valeur immobilière!
Une des raisons pour laquelle la ville d'Édimbourg est une ville de mystères et de magie, c'est que la ville possède une face cachée. La fin du XIIIe siècle a été un moment de grande expansion et d'innovation à Édimbourg. Pour améliorer l'accès entre la vieille ville et les nouvelles constructions, deux énormes structures ont été érigées, les ponts nord et
sud. En 1790, près d'une centaine d'entreprises étaient actives sur le pont sud avec des ateliers dans les caves en dessous. Outre l'absence de lumière naturelle, les caves souffraient de l'écoulement de l'eau du pont sud au-dessus, comme l'attestent les stalactites.
Mais il existe un côté sombre… Chaque voûte a une histoire de crimes, de maladie (les gens malades de la peste étaient relégués aux caves). Ces bidonvilles souterrains abritaient aussi une « faune » qui aimait s'amuser : nombre de gentlemans venaient rencontrer des filles et prendre un verre.
Notre guide nous raconte que les voûtes abritent des fantômes. Dans la voûte que nous avons visitée, il y a le fantôme d'un petit garçon. Voulant ramasser son ballon qui avait roulé dans une cave, il s'y est retrouvé enfermé...
Notre visite s'est terminée sans l'apparition de fantôme. Nul doute que c'est une visite très intéressante où nous avons appris beaucoup sur la vie à Édimbourg de cette époque.
Vers la fin de l'après-midi, nous nous sommes rendus au "Jamhouse", grand bâtiment où nous avons assisté à un souper–spectacle. Mais avant cette superbe soirée, nous avons eu la chance d’avoir des leçons de danse écossaise. Notre professeur nous a initié et nous a enseigné 3 danses. Il faut dire que la musique et la danse ne nous sont pas entièrement étranges car les rythmes ressemblent beaucoup à nos rigodons et quadrilles. Après quelques pratiques, on a vraiment senti qu'il y avait beaucoup de potentiel : certains des danseurs de notre groupe avaient sûrement du sang écossais…
Après une heure d'enseignement et de pratique, où fous-rires et.......faux pas étaient présents, nous avons dégusté un excellent repas où un choix de différents plats était proposé.
Après le repas, on a droit à un spectacle de chants, de danses et de musique traditionnels. Parfois très rythmé avec la participation de la cornemuse, du violon, de la flûte et de l'accordéon et parfois plus mélancolique avec de la musique plus feutrée avec les voix d’un chanteur et d'une chanteuse. Tous étaient excellents et nous avons grandement participé à l'ambiance festive de la soirée. Quelques voyageurs m'ont même dit qu'ils avaient déjà beaucoup voyagé et que c'était le plus beau spectacle auquel ils avaient assisté! Nous avons vraiment passé une excellente soirée, où l'art écossais, de même que sa tradition étaient au rendez-vous. Tous étaient enchantés.
On ne peut venir en Écosse sans parler de la présence de la cornemuse. Cet instrument fut longtemps mis au ban des réprouvés. Le « highland bagpipe », longtemps assimilé à la révolte des jacobites fut interdit jusqu'à ce que l'état-major britannique en reconnaisse les vertus entrainantes et l'impose dans tous les régiments. Aujourd'hui la cornemuse se joue aussi en groupe ou solo mais chose certaine, on ne peut rester indifférents à la couleur de ses notes.
Merci de me lire et à demain!
Martine et ses joyeux danseurs