Bonjour chers amis et familles de mes voyageurs,
Après une très bonne nuit de sommeil, nous sommes reposés et en forme ce matin. C’est la grasse matinée car nous quittons à 9h30 et, comme le soir nous nous couchons tôt, tout le groupe est au rendez-vous. La température est agréable le matin avec un bon 17 degrés mais vite dans la journée, nous avons eu un bon 28 degrés avec du beau soleil mais à la fin de l’après-midi les quelques nuages nous faisaient grand plaisir car il faisait assez chaud.
Voici quelques informations sur cette ville où nous allons passer 3 nuits.
LALIBELA. Altitude : 2 630 m. Population : 20 000 habitants. Distance d’Addis-Abeba : environ 700 km. La région est connue pour être une aire de grande diversité géographique. Aux hauts plateaux arides et peu fertiles succèdent des vallées luxuriantes aux riches terres agricoles. Lalibela est adossée aux contreforts du mont Abouna Yosef, qui culmine à 4190m d’altitude. Dans les plis du relief émerge un ensemble de douze églises monumentales, d’une grande diversité architecturale, entièrement creusées dans la roche volcanique. Classés à l’Unesco, ces monuments exceptionnels justifient à eux seuls un voyage en Ethiopie. Une petite ville s’est développée à proximité des sanctuaires, vivant essentiellement de la fréquentation du site par les pèlerins et les touristes.
Les sanctuaires de Roha, ancien nom de la ville, sont érigés au tournant des XIIe et XIIIe siècles par le roi Lalibela. Ce souverain fut reconnu comme saint après sa mort et fit l’objet d’un culte dont le centre se situe précisément à Lalibela, là où son corps repose, dans l’église du Golgotha. On a longtemps pensé que la fondation de ces églises était liée à l’impossibilité pour les pèlerins éthiopiens de se rendre à Jérusalem, du fait de la prise de la ville par Saladin en 1187. Lalibela aurait ainsi incarné une seconde Jérusalem en terre éthiopienne.
Le nom de la ville vient du roi Gebre Mesqel Lalibela (1172-1212), canonisé par l'Église éthiopienne, qui fit construire de nombreux couvents et églises, après s'être converti au christianisme. En raison de l'expansion de l'Islam, il était de plus en plus difficile pour les pèlerins chrétiens éthiopiens de se rendre à Jérusalem. C'est pourquoi, le roi Gebre Meskel estima qu'il était nécessaire de faire construire un sanctuaire directement dans la ville. Cette nouvelle Jérusalem aurait également son Jourdain et son mont Sinaï, d'autres noms bibliques de lieux sont également repris.
Le site a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1978. Certaines églises sont encore en activité mais la dégradation du site par l'érosion naturelle a obligé, dans un premier temps à construire des abris échafaudés et recouverts de tôles ondulées.
Les douze sanctuaires de Lalibela recèlent encore de nombreux secrets. Ont-ils été creusés en vingt-quatre ans seulement, comme l’affirme la légende? Le roi Lalibela avait-il installé sa capitale à proximité des sanctuaires? Si aujourd’hui le site en son entier évoque la Terre sainte et Jérusalem (le tombeau d’Adam et du Christ dans l’église du Golgotha, la croix de saint Jean-Baptiste sur les bords du ruisseau appelé Jourdain...), cette inscription est le fruit d’une longue évolution qui trouva sans doute son terme au XVe siècle, lorsque les églises de Lalibela devinrent un grand centre de pèlerinage, particulièrement prisé par les rois éthiopiens. La légende explique la rapidité du creusement des églises par l’assistance des anges qui venaient travailler la nuit. Mais on en sait un peu plus sur le mode d’édification des monuments : les artisans dégageaient d’abord un bloc quadrangulaire en creusant un fossé dans la roche, dont le fond était le niveau du sol sur lequel devait s’élever le futur sanctuaire.
Ce bloc était ensuite sculpté au pic, en commençant par le haut, pour aménager, à l’intérieur, les voûtes et arcades, et, à l’extérieur, les fenêtres, colonnades qui reproduisent une architecture faite de pierres taillées. Les sculpteurs descendaient, changeaient de niveau au fur et à mesure que la taille des parties supérieures s’achevait, évacuant les débris par les fenêtres.
La roche, relativement tendre, durcissait après avoir été taillée. Même l’évacuation des eaux de pluie était prévue : les sols sont légèrement inclinés et des gouttières conduisent l’eau vers des canaux de drainage. Le torrent qui court entre les deux premiers groupes d’églises est lui-même canalisé en certains endroits. Malgré tout, le tuf rouge dans lequel les sanctuaires ont été creusés est désormais très endommagé par les intempéries, ce qui explique la mise en place de protections temporaires assez inesthétiques au-dessus de certains bâtiments, dans l’attente d’une restauration des églises.
De plus en plus de fidèles non-orthodoxes (majoritairement américains) choisissent aujourd’hui Lalibela comme lieu de pèlerinage de substitution à la Terre sainte, dont l’instabilité chronique ne cesse de décourager les voyageurs. Ainsi, huit siècles après, l’histoire balbutie et vient confirmer Lalibela dans son rôle de nouvelle Jérusalem.
Nous avons bien hâte de partir pour la visite de ces sites patrimoines mondiales de l’Unesco.
En avant-midi, nous partons à la découverte des fameuses églises de Lalibela. Aujourd’hui sera consacré à la première partie des églises, connue sous le nom de groupe des Églises du Nord. Bet Medhanialem est la plus grande, soutenue par 72 piliers et héberge la croix en or de Lalibela qui pèse 7 kg. Nous prenons ensuite le tunnel pour aller de Bet Medihanialem à Bet Mariam. Dans ce tunnel se trouve un pilier dont on dit que Jésus-Christ s'y serait adossé quand il est apparu dans une vision du roi Lalibela. Bet Mariam possède aussi de fabuleuses sculptures de divers oiseaux et animaux.
Nous visitons ensuite Bet Danaghel, une chapelle construite en l'honneur de nonnes martyres. Bet Golgotha et Bet Michael sont deux églises jumelles et beaucoup de gens croient que rien qu'une visite à Bet Golgotha garantit votre place au paradis! Cependant, pour les femmes du groupe, l’accès à cette église leur est refusée: c’est une église où seuls les hommes peuvent entrer. Heureusement que sa jumelle se laisse voir par la gent féminine!
La visite des églises est très impressionnante. Elles ont vraiment été creusées dans le tuf, en partant du haut vers le bas, puis pour la finition, du bas vers le haut. Ces églises font maintenant parties du patrimoine mondiale de l’humanité et sont protégées par l’Unesco.
Notre dîner fût vraiment super. Premièrement la vue, WOW!!! Et le repas était lui aussi délicieux. Une belle salade et d’excellentes frites maison servi avec un repas traditionnel qui ressemble à sheppard pie anglais: de la viande de bœuf avec légumes et des pommes de terre pilées le tout dans un petit plat typique. Une bonne crêpe au miel pour le dessert.
En après-midi avec notre charmant guide Tom, nous nous dirigeons vers la partie sud des églises de Lalibela. Nous commencerons donc les visites par Beta Amanuel, considérée comme la plus jolie église monolithique éthiopienne, de style axoumite, puis Beta Merkorios, Beta Gabriel et Raphael et Beta Abba Libanos qui d’après les traditions, est une église construite en une seule nuit avec l’aide des anges.
Enfin nous achèverons les visites par la plus célèbre église sous forme de croix : Beta Ghiorghis. C’était bien choisi par Tom de nous présenter cette église spectaculaire en dernier et avec une très belle lumière pour les photos prises en fin de journée. Quand on regarde cette église en forme de croix et d’une hauteur de 19 mètres de haut c’est vraiment impressionnant.
Durant toute cette visite, nous aurons la possibilité d’apprécier des peintures religieuses, des symboles et des énigmes décorant les églises composant le site incomparable de Lalibela.
Le retour à l’hôtel est fort apprécié de tous. Un bon souper nous attend à l’hôtel et nous en profitons pour échanger sur tout ce qu’on a vu aujourd’hui. Nous avons beaucoup de plaisir tous ensemble.
Depuis que nous sommes avec notre guide, il nous partage plein d’informations sur les coutumes éthiopiennes. Selon leur religion, ils ne mangent pas de viande le mercredi ni le vendredi. Aussi, l’heure ne se décompte pas de la même façon que nous. Le décompte des heures se fait à partir de 6 heures du matin, au lever du soleil. Midi à notre heure correspond à 6 heures du matin en heure éthiopienne. C’est un peu mêlant tout ça!
Le guide nous donne aussi des explications sur les jours saints. Il y en a entre 15 et 20 par mois, à tous les mois. Par exemple, la fête de St-Georges est le 24 du mois, alors tous les 24 sont fériés. Ils ne travaillent pas non plus le dimanche, ni le samedi qui est jour du marché. Cela leur reste très peu de jours pour travailler. Nous avons beaucoup apprécié tous les commentaires de Tom car il a une excellente façon de nous conter l’histoire de son pays. Le guide nous dit que les mentalités n’évoluent pas très rapidement ici…
Aussi, ici en Éthiopie, les gens ne connaissent pas vraiment leur âge exact car il n’y a pas de papiers officiels. Parce qu’ils n’utilisent pas le même calendrier que nous, ils donnent un approximatif de leur âge.
Le calendrier éthiopien est le principal calendrier utilisé en Érythrée et en Éthiopie. Il est construit sur base du calendrier copte et débute l'année le 11 septembre. Un bel exemple, ce matin nous devions remplir un petit formulaire pour avoir accès aux églises de Lalibela. À la fin du questionnaire on nous demandait notre âge et Hélène avait oublié de le faire, le jeune garçon la regarde et note 38 ans. Il sait vraiment comment plaire à une femme ce beau jeune homme! Et Hélène disait que commencer sa journée comme cela l’avait rendue bien heureuse. J’avais eu le même âge donné par ce beau garçon. Nous n’avons pas manqué Hélène et moi de nous faire photographier avec lui.
Nous avons vécu une journée très enrichissante!
Il manquera les photos de l'Église de la Croix que vous aurez demain en débutant les photos un peu trop tard ce soir pour continuer!!!
Bonne soirée,
Louise