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Jour 19, le lundi 22 avril 2024 : Tokyo

Petit-déjeuner à l’hôtel. Ce matin, nous quittons à pied pour nous diriger vers le grand magasin Mitsukoshi-Isetan, situé dans le quartier de Shinjuku, afin d’assister à l’ouverture de la journée. Nous expérimentons les promenades souterraines de la ville en marchant vers ce grand magasin. C’est si impressionnant de voir fourmiller tout ce monde qui eux savent très bien où ils doivent aller. Pour nous, c’est facile de suivre le drapeau et Jean qui nous guide si bien. Nous voici donc arrivé comme prévu en temps pour voir cette ouverture tant attendue. Dès l’ouverture des portes nous sommes accueillis par tous les employés qui nous saluent au passage. C’est très émouvant et nous somme sous le charme de cette coutume exceptionnel. Vraiment à ne pas manquer si vous venez à Tokyo. Comme beaucoup de grands magasins au Japon, en 1886 Isetan a commencé en vendant uniquement l’habit traditionnel japonais, le kimono. La légende dit que le fondateur Tanji Kosuge triait lui-même les produits qu’ils proposaient à la vente pour retirer ceux devenus trop populaires et conserver des pièces plus rares, et donc susciter plus de désir auprès des consommateurs. Une stratégie marketing basée sur la rareté mise en place dès le XIXe siècle et qui continue aujourd’hui de faire les beaux jours de cet immense depato (le surnom donné aux « department stores » japonais), considéré comme le plus avant-gardiste des grands magasins nippons. Cet établissement présenté comme le plus grand de la chaîne dans le monde accueillerait, semble-t-il, jusqu’à 200 000 clients par jour en période de solde ! Nous faisons la visite de l’étage B1, où se trouvent toutes les spécialités culinaires. Les amoureux de saké ou de thé vert peuvent en acheter, c’est l’endroit tout indiqué pour trouver des produits de qualité.

Nous repartons pour la visite de la boutique de fruits exceptionnels Takano ouverte depuis 1885. C’est un plaisir pour les yeux et aussi pour le palais. C’est incroyable de découvrir ce monde fascinant de la gastronomie et des coutumes japonaises. Nous sommes surpris des prix affichés pour les fins produites de luxe que nous découvrons à Takano. Ce n’est pas rare de payer une mangue plus de 50$. Quel luxe et quelle beauté que ces lieux où nous nous laissons tenter par leurs spécialités culinaires en dégustant leurs petits pains farcis. Celui à la crème de melon nous a conquis. Jean nous parle de tout cela et nous explique ce que les Japonais aiment et à qui s’adresse ces produits exceptionnels.

Tout une découverte avant de continuer vers notre beau restaurant pour lunch.

En route vers le restaurant nous avons fait la visite Kabukicho qui est un quartier situé dans l'arrondissement de Shinjuku, à l'ouest de Tokyo. Fréquentable en journée par le grand public, il y règne une atmosphère pour adultes à la nuit tombée. Sous les enseignes illuminées, les bars populaires côtoient des établissements plus privés comme les love hotels et les soap lands où la prostitution est parfois présente. À vrai dire, Kabukicho agit comme deux faces d'une même pièce. Le jour, le quartier paraît bien sage avec ses vastes cinémas classiques, son batting center, quelques grands hôtels et ses restaurateurs qui nettoient gentiment ou fument une cigarette devant la porte. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, celui qu'on appelait alors Tsunohazu n'était qu'une zone marécageuse. Plus tard, les bombardements de la Seconde Guerre mondiale rasèrent l'espace résidentiel. À la reconstruction, le quartier commerçant devait s'organiser autour d'un théâtre kabuki qui ne vit finalement jamais le jour. Seul le nom resta dans l'histoire. C'est véritablement de nuit que les rues de Kabukicho prennent vie, dans une surenchère de néons bousculés par des musiques criardes et assourdissantes s'échappant des établissements. Car c'est bien là tout le cœur martelant du quartier : un enchevêtrement de bars (également gays et lesbiens), boîtes de nuit, karaokés, izakaya, salles de pachinko, love hotels et autres kyabakura (clubs-cabarets pour host et hostess). En creusant un peu, on découvrira même des bars à strip-tease, voire des soap lands où la prostitution ne se cache même plus. Éternellement vivant, Kabukicho s'est fait un nom jusque dans la culture populaire. On le retrouvera ainsi dans le jeu vidéo Ryu ga Gotoku, les manga Gintama et City Hunter, ou encore le roman Tokyo Vice de Jake Adelstein. On y dépeint un quartier sombre, parfois menaçant, où les triades japonaises (yakuza) désormais largement rejointes par leurs homologues chinoises font régner la dure loi du plus fort. Ce qui inquiète surtout les autorités, en réalité, ce sont les arnaques organisées par des tenanciers peu scrupuleux, dont les rabatteurs cibleraient les étrangers en particulier. La note alléchante du départ peut être ainsi plusieurs fois décuplée en fin de soirée, et le client drogué.

Pour s'en prémunir, une règle simple : ne pas accepter l'invitation de ces rabatteurs parfois (très) insistants. Car la police de quartier, courageuse, mais pas téméraire, ne sera sans doute pas d'une très grande aide aux gaijin lésés. Entrer dans les établissements reste donc à vos risques et périls. Mais Kabukicho se montrera sans danger tant que vous passerez sans vous arrêter devant les portes les plus douteuses. D'ailleurs, nombreux sont les touristes à arpenter ses rues chaque jour et chaque soir, sans crainte aucune.

Cette marche dans ce quartier particulier nous a bien fait sourire et nous sommes prêts pour prendre un peu de repos durant notre repas du midi. Nous avons droit à un lunch western dans un restaurant local avant de prendre le train pour la visite du parc Mémorial Showa. Le train est un excellent moyen de se déplacer rapidement et les trains sont rapides et à l’heure. Nous avons bien du plaisir à découvrir la vie de ce peuple si gentil. Nous avons bien rit de voir ceux qui doivent travailler très tard et qui dorment dans le train. Un peu plus l’un d’eux s’endormait sur l’épaule de Joan. Photo à l’appui. Un beau moment fût celui d’un très jeune garçon revenant de l’école avec son grand frère, tout mignon dans son costume qui lorsqu’il a vu monter un homme plus âgé à bord du train s’est levé rapidement pour lui offrir son siège, que l’homme a accepté. C’était touchant de voir cette scène et j’ai pu photographier ce beau petit homme. Belle leçon de vie.

Nous voici donc arrivé au Parc Memorial Shôwa pour une visite qui ne s’est pas faite comme prévue. Un mauvais renseignement pour l’heure de fermeture ne nous a pas permis de voir tout cet immense parc. Nous avons fait un tour en petit train et nous avons pris quelques photos mais ce n’était pas ce que nous avions prévu. Mon groupe est très positif et nous en rions un peu. Pas de pluie et de belles fleurs tout de même et surtout nos premières glycines.  

Le parc Mémorial Shōwa est un vaste espace vert situé à l’ouest de Tokyo. Le parc s'étend sur les districts d'Akishima et de Tachikawa et est le plus grand parc de Tokyo. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le site a servi de base aérienne et a été administré par les États-Unis après la guerre. En 1977, le site a été restitué au gouvernement japonais et une partie de celui-ci a été convertie en parc pour commémorer l'empereur de la période Shōwa. Inauguré en 1983, il est depuis un lieu aimé et fréquenté des locaux qui apprécient l'espace offert, ainsi que les nombreuses activités familiales mises à disposition. Cet immense espace vert commémore les longues années de l’ère Shōwa (1926 -1989) sous le règne de l’Empereur du Japon Hirohito. Il s'agit du plus grand parc de la préfecture de Tokyo, où plus de 165 hectares de nature offrent plusieurs sentiers de promenade et nombre d'activités de plein air agréables. Le tout est magnifié par une végétation particulière chaque saison.

D’autres floraisons annuelles viennent régulièrement embellir le site, notamment au printemps avec :

• les cerisiers sakura à la fin mars / début avril ;

• les tulipes à la mi-avril ;

• les némophiles à la fin avril / début mai ;

• les coquelicots à la mi / fin mai ;

• et les iris et hortensias en juin.

Sur place, on découvre un espace vivant qui regorge d'installations récréatives et sportives pour tous les âges : location de vélos, lac avec pédalos, grande piscine extérieure et même un terrain de frisbee. Pour les enfants, plusieurs infrastructures originales leur sont dédiées tels que des longs filets de toile suspendue où ils peuvent grimper, ainsi que d'énormes matelas pneumatiques sur lesquels ils rebondissent déchaussés. On découvre également un imposant dragon de pierre et de nombreux rochers à escalader. Dans tous les cas, il est très plaisant d’observer les Japonais dans leurs loisirs quotidiens et de se fondre avec les familles venues profiter d'une belle journée de détente.

Retour en train et nous avons ce soir un souper allemand dans un restaurant tout à côté de notre hôtel. Un excellent souper dans un restaurant agréable où nous nous sommes bien amusés.

A demain pour une autre belle aventure

Louise et Sophie

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