Jour 5, le lundi 8 avril 2024 : Kanazawa • Shirakawa-go • Kanazawa
Petit-déjeuner à l’hôtel et nous quittons la ville de Kanazawa pour nous rendre au village de Shirakawa-go. Il fait encore bien beau et le soleil est au rendez-vous, la température est agréable environ 14 degrés mais on nous annonce un bon 22 degrés en fin de matinée. Sophie et moi décidons à notre réveil de profiter de notre départ prévu seulement à 9 heures ce matin, afin de retourner au parc de Kenrokuen pour aller prendre des photos en début de journée avec la belle lumière matinale et surtout sans achalandage. Josée et Francis décident de nous accompagner. Nous prenons le taxi pour nous y rendre et nous découvrons un autre décor féérique ce matin sans toute la foule de visiteurs de la journée précédente. Quel bonheur pour nous les photographes. Nous nous en donnons à cœur joie à travers ce décor de rêve. La lumière est parfaite et les décors sont exceptionnels. Nous croisons quelques randonneurs, et nous en rencontrons un que nous connaissons bien, Jean notre guide vient faire son jogging le matin lorsqu’il est de passage en ville dans le parc tout comme nous ce matin. La magie de ce parc s’installe et l’on prend et prend des photos. Un superbe moment photographique nous attendait! Cela valait le coup de se lever tôt. Le parc ouvrait à 7 heures et nous y sommes restés une bonne heure avant de revenir pour notre petit déjeuner à l’hôtel.
Nous partons avec le groupe vers 9 heures ce matin pour Shirakawa-go. C’est un village qui se trouve dans les montagnes de la préfecture de Gifu alors pour nous y rendre, notre chauffeur conduit notre autobus emprunte plusieurs tunnels dont certains ont plus d’un kilomètre de long. Ce village abrite de magnifiques maisons de style Gassho, appelées gassho-zukuri, des maisons traditionnelles japonaises au toit de chaume à forte pente, qui protègent les habitants des longs hivers de la région et de ses abondantes chutes de neige. Dans ces maisons historiques, les familles entières vivaient sur plusieurs niveaux, chauffées par des foyers placés au centre du rez-de-chaussée, aussi bien pour diffuser la chaleur que pour minimiser les risques d’incendie. Au dernier étage, sous les combles, on élevait des vers à soie. La paille couvrante de la toiture doit être changée environ tous les vingt ans; il arrive ainsi de croiser des artisans en pleine rénovation sur ces toits pentus. La préservation de cette architecture traditionnelle et de la culture propre aux villages de montagne du centre du Japon valent à Shirakawa-go d’être inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce qui pousse nombre de voyageurs à désirer s’y rendre lors d’un séjour au Japon.
Une fois sur place, nous découvrons plusieurs belles maisons. Nous visitons également Wada House, la plus grande maison de style gassho de Shirakawa-go avant de faire quartier libre dans le village de 1500 habitants. Quelques voyageurs, vont faire une promenade jusqu’à l’observatoire de l’ancien château d’Ogimachi qui se trouve en haut d’une colline au nord du village pour profiter d’une vue panoramique sur l’ensemble de Shirakawa-go, d’autres parcourent la ville en faisant quelques achats locaux. Nous rejoignons Jean pour nous diriger vers un restaurant local situé dans le village et construit dans l’une de ces maisons traditionnelles. C’est tout un spectacle que de voir les tables montées pour notre repas avec des petits brûleurs individuels pour notre cuisson de viande. Nous nous amusons bien et nous dégustons de très bons produits locaux accompagnés de bonnes marinades, les Japonais sont reconnus pour leurs excellentes recettes de marinade. Les amateurs de saké font l’essai du saké chaud ce midi et c’est aussi très bon. Une petite pluie fine tombe à notre sortie du restaurant mais ce n’est pas très grave car est venu le temps de retourner vers la ville et faire notre dernière visite en ville.
Après 1 h 30 de route nous arrivons dans le quartier des samouraïs de Nagamichi. Nous visitons la maison de samouraï Nomura, excellent exemple d’une maison de samouraï avec un salon de thé et un jardin intérieur qui date du 16e siècle. La maison a 150 ans et le jardin a plus de 400 ans. Lors de la construction de cette maison, les architectes ont construit autour du jardin en gardant ce dernier intact !
Retour à notre hôtel de Kanazawa et un peu de repos avant notre souper dans un autre restaurant de la ville. Ce soir nous apprivoisons différents mets de la cuisine japonaise kaseiki qui se veut saine, délicieuse, fraîche et exotique ! La cuisine Kaiseki, également connue sous le nom de kaiseki ryori, est l'expression culinaire du "zen" japonais. Elle est considérée comme la forme la plus sophistiquée de la cuisine japonaise, une forme d'art qui met l'accent sur la saveur naturelle des ingrédients, la présentation soignée et la saisonnalité.
Fun Fact : Le mot "kaiseki" a deux origines : "kai", qui signifie "poitrine" et renvoie à la robe de moine où les objets étaient rangés, et "seki", qui signifie "pierre". Cela fait référence à la pratique des moines bouddhistes de chauffer des pierres et de les placer dans leurs robes pour apaiser la faim pendant les périodes de jeûne.
Un repas Kaiseki est composé de nombreux plats petits mais artistiquement présentés. Bien qu'il n'y ait pas de règle stricte sur le nombre de plats, un repas typique comprend généralement une entrée, une soupe, un plat principal, un plat mijoté, un plat grillé, un plat à la vapeur, un plat de riz, des pickles, et un dessert.
Fun Fact : Chaque plat dans un repas Kaiseki est conçu pour mettre en valeur une technique de cuisson différente.
La cuisine Kaiseki est ancrée dans la philosophie du wabi-sabi, qui valorise la simplicité, l'authenticité et l'appréciation de la beauté transitoire. Dans une expérience Kaiseki, chaque détail compte, depuis la préparation minutieuse des plats jusqu'à la vaisselle soigneusement choisie pour servir chaque plat
Tous ont noté la très haute qualité de ces mets et notre palais commence à apprécier ces subtiles saveurs !
Retour à notre hôtel pour notre dernière nuit à Kanazawa
Louise et Sophie