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Bonjour chers lecteurs, parents et amis,

Ce matin, nous débarquons dans la capitale Kralendijk pour aller à la découverte de l’île de Bonaire à bord d’un mini-bus climatisé avec notre excellente guide et conductrice, Brenda, qui habite à Bonaire depuis 15 ans. Elle est venue à Bonaire pour faire de la plongée sous-marine, elle a tellement aimé l’endroit qu’elle y a ouvert une entreprise de visite touristique. Étant native de la Nouvelle-Écosse dans la région du Cap-Breton, elle y retourne à chaque année d’août à octobre. Brenda nous parle en anglais et Michel fait la traduction. De cette façon, tous les voyageurs peuvent bien comprendre, dans la langue de Molière ! Elle nous donne des informations sur l’histoire de l’île, la culture, l’éducation, la politique, les langues qu’on y parle et comment ils s’organisent pour vivre et manger.

L’île a été découverte en 1499 par les espagnols et ils l’ont gardée pendant une centaine d’années. Ensuite, les hollandais étant en guerre contre les espagnols, ils ont pris possession de l’île pour y récolter sa richesse naturelle principale : le sel. Aujourd’hui, Bonaire est encore sous juridiction néerlandaise. Sa population est d’environ 24 000 personnes avec plus de 70 différentes nationalités et les deux tiers de son peuple parle le papiamento.

Le coût de la vie y est très élevé et les salaires sont très bas. Le tourisme est la principale source de revenu de cette île. Les habitants en sont bien conscients puisqu’ils sont très sympathiques et accueillants. Bonaire est l’endroit rêvé pour la plongée sous-marine et en apnée. Étant entourée par la mer des Caraïbes, on y trouve plusieurs des meilleurs sites de cette région du globe pour observer des poissons multicolores et toute la vie des fonds marins.

Nous partons vers les bassins de production du sel de la mer. On obtient le sel par simple évaporation de l’eau de mer dans des immenses bassins situés au sud de l’île. Le sel est produit de cette manière depuis plus de 350 ans. Aujourd’hui, c’est la multinationale Cargill qui est propriétaire des installations, le terrain étant loué du gouvernement. La compagnie loue plus de 9000 hectares pour y faire la production et l’exportation. Auparavant, sans frigo, le sel était une denrée très importante pour la conservation des aliments. De 1620 à 1850, les esclaves qui étaient exploités pour produire le sel, dormaient sous les arbustes avant la construction de petites huttes où quatre esclaves partageaient ce petit espace restreint à l’abris du soleil et des intempéries. Heureusement, l’esclavage pris fin en 1868. Brenda nous dit qu’on y récolte 700 000 tonnes de sel par année. Le sel récolté sur l’île est vendu pour les adoucisseurs d’eau et une multitude d’autres applications. À cet endroit, nous y voyons des immenses montagnes de sel blanc provenant des bassins adjacents. La couleur du site est la même que nous voyons au Québec après une tempête de neige alors que la machinerie lourde est au travail. Des grosses niveleuses servent à gratter les bassins totalement évaporés et recouvert de sel. Plusieurs bassins rendus au stade de l’évaporation sont remplis d’une saumure de couleur rose. De l’autre côté de la rue, nous y observons des petites maisons blanches en béton autrefois utilisées par les esclaves pour dormir. À cette époque lointaine, des esclaves partaient à pieds de leur village pour aller travailler aux salines sans être nourris et logés adéquatement. Brenda nous montre les anciens bassins qui servaient autrefois à l’entreposage du sel.

Sur notre chemin, nous en profitons pour arrêter à la plage Sorobon. C’est une plage très relaxante où la mer est d’une belle couleur turquoise; vraiment remarquable ! Les baigneurs peuvent marcher sur une longue distance dans l’eau et avoir de l’eau à mi-corps seulement, une véritable piscine naturelle ! Les voyageurs en profitent pour se tremper les pieds dans l’eau chaude de la mer des Caraïbes. Nous y voyons de nombreux planchistes à voiles s’adonner à leur sport favori. Le vent est très fort aujourd’hui, au grand bonheur des planchistes, plusieurs vont très vite.

Bonaire est entourée d’une grande barrière de corail qui renferme plus de 400 espèces de poissons. Elle est renommée pour ses coraux; nous en avons vu sur plusieurs plages situées du côté Ouest de l’île. Avec une belle philosophie environnementale, une grande partie de l’île est considérée comme un parc de préservation marine. Afin de préserver la réserve sous-marine pour les générations futures, le gouvernement a prévu plusieurs bouées d’encrage pour les bateaux de plongée afin d’éviter que tous et chacun jettent l’ancre un peu partout et en viennent à briser le fond marin. Bonaire attire des milliers de fanatiques de plongée sous-marine à chaque année avec plus de 100 sites de plongés !

En nous dirigeant vers le nord, nous pouvons voir l’île Petite Bonaire. Ensuite, nous arrêtons à la « 1000 Steps Beach » où il y a une soixantaine de marches pour aller à cette plage pour faire de l’apnée. Brenda nous montre le sentier menant à l’extrémité de la baie. Ce sentier devait comporter environ 1000 marches avant d’être endommagé par une tempête puisqu’il est très long. Sur place nous apercevons des nageurs en apnée et des gros poissons tout près du littoral.

Bonaire est une île volcanique constituée à 90% de coraux; elle est sortie du fond de la mer avec les mouvements de la croute terrestre. Sa formation géologique est donc principalement constituée de calcaire, créant plusieurs cavernes; importantes pour la nidification et la reproduction des perroquets. Il n’y a pas de rivière et la plupart des lacs sont salés. Ils ont construit une usine de désaliénation et un réseau de distribution de l’eau potable à ses habitants. Il y a 3 sources de production d’électricité sur Bonaire : on y retrouve 12 éoliennes, un récent parc solaire et des génératrices au diesel.

Le long du chemin, nous voyons beaucoup de cactus puisque le climat est très chaud et sec. Par contre, Bonaire est en dehors de la ceinture des ouragans qui font beaucoup de dommages dans les îles plus au nord. En longeant la côte, il nous est permis d’admirer les différentes teintes turquoise de la mer. Bonaire est connu pour ses colonies de flamants roses et ses ânes sauvages dont plusieurs trouvent refuge dans le parc national de Washington Slagbaai. Lors de notre arrêt, nous observons quelques-uns de ces magnifiques oiseaux roses qui s’alimentent dans le Lac Goto. Le flamant obtient sa couleur rose de par son alimentation en crustacés. Il est possible de déterminer leur âge grâce à l’intensité de leur couleur, plus il est rose et plus il est vieux. Les plus jeunes prennent jusqu’à deux ans pour devenir rose.

On poursuit notre itinéraire sur les routes étroites, sinueuses et désuètes jusqu’à Rincon, le plus vieux village de l’île. Ce village a été créé à l’origine pour les espagnols. En route, on aperçoit plusieurs maisons entourées de clôtures faites avec des cactus. Celles-ci sont construites non pas par peur du cambriolage, mais pour éviter que les ânes sauvages et les chèvres viennent manger tout ce qu’il y a dans leurs cours ! Avec le climat aride, la végétation est dominée par la présence des cactus. Un cactus de 10 pieds de haut, signifie qu’il est âgé d’au moins 100 ans.

La température a atteint son maximum en fin d’après-midi. Il fait environ 33 degrés Celsius avec beaucoup de soleil et quelques passages nuageux, plusieurs touristes ont pris des couleurs !

Nous revenons au navire après cinq heures de belles découvertes autour de cette magnifique île. Une petite marche sur la rue principale de Kralendijk nous permet un dernier contact avec cette population des plus agréables à rencontrer.

Les deux prochains jours sont des journées en mer. Les voyageurs vont en profiter pleinement pour s’amuser, se divertir et se reposer avant notre retour parmi nos familles; oui c’est certain, nous pensons à vous à tous les jours !

Nous vous saluons chères fidèles lectrices et chers fidèles lecteurs.

Diane et Michel

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