Bonjour! Et bien je dois d’abord vous dire que notre passage du Cap Horn, tant redouté, s’est passé superbement bien! Dès 7h, presque tout le groupe était à l’extérieur, soit sur leur balcon ou sur les différents ponts, pour passer ce fameux cap de roche. La mer était relativement calme, avec des vagues de seulement 3m. Mais ce sont les vents qui surprenaient le plus: il était difficile de seulement tenir notre appareil photo pour prendre des photos sur les ponts. Vous allez voir sur certaines photos que les cheveux ne tenaient pas en place!!!
Par le suite, certains se sont reposés. D’autres ont assisté aux diverses présentations offertes par les différents employés à bord, dont la naturaliste. À 11h30, plusieurs de nos voyageurs viennent nous dire bonjour à notre bureau. Marie-Christine et moi y sommes à tous les jours en mer pour répondre aux différentes questions, s’il y en a, pour donner de l’information ou simplement juste pour jaser.
Nous étions une douzaine à nous rassembler pour diner ensemble à la salle à manger. On doit dire qu’on apprécie beaucoup de ne pas avoir à se chercher une table au buffet. On a juste à s’asseoir et à se faire servir. On aime bien cela!
En après-midi, il y avait un spectacle appelé « Gaucho show ». En fait, c’était les 2 danseurs de tango qui sont venus présenter différentes danses des diverses régions de l’Argentine. Ce fut très intéressant.
Puis nous avions invité ceux qui le voulait à venir jouer au jeu de baggo (poches) au pont 10, face à la piscine. C’est à l’extérieur, on doit bien s’habiller mais le soleil est bon et ça fait du bien de sortir dehors. On a beaucoup de plaisir à jouer tous ensemble. Que de fous rires!!! Nous avons des voyageurs très participants aux diverses activités qu’on leur propose.
Juste le temps de nous préparer pour l’apéro qu’on se retrouve tous ensemble au Rendez-vous Lounge.
À 19h, Louise Drouin convie tous nos voyageurs dans un restaurant de spécialité. Nous nous rendons au Tuscan Grill. De belles tables se forment de joyeux voyageurs. Tous apprécient d’être invités ainsi par Voyage Louise Drouin. Nous passons un très agréable moment.
Et ce n’est pas fini!!! Ce soir, il y a la discothèque silencieuse. Josette avait promis d’y être. Alors c’est presque tout le groupe qui s’y rend! C’est tellement drôle de voir chacun danser sur des musiques différentes! On met un casque d’écoute et il y a 3 canaux de musique différents. Alors quelqu’un peut danser sur une musique disco pendant qu’un autre danse un rock et un troisième sur une salsa. Le plus drôle est d’enlever ses écouteurs et d’entendre les gens chanter différentes chansons. On a tellement de plaisir encore une fois que nous fermons la diso silencieuse!!!
Nous avons eu une très belle journée. Beau soleil et belles activités.
Je vous laisse en vous donnant diverses informations sur la région du Cap Horn.
Un ancien dicton de marin disait que « sous 40 degrés de latitude, la loi n’existait pas, et que sous 50 degrés Dieu n’existait pas ». Le Cap Horn, situé à 55°56′ latitude Sud et 67°19′ longitude Ouest, représente parfaitement les sentiments de ce vieil adage. En considérant la violence de ses eaux et les vents qui frappent les océans qui entourent cette masse rocheuse, il n’y a rien de surprenant dans le fait que ce cap ait été découvert récemment, au début du XVIIème siècle.
En 1578, le corsaire anglais Francis Drake et son équipage furent déviés de leur route et découvrirent le Passage de Drake, discréditant la croyance que la Terre de Feu faisait partie de l’énorme et infranchissable continent de la Terra Australis Incognita, lequel supposément, s’étendait jusqu’au Pôle Sud. Cependant, jusqu’au début du XVIIème siècle, aucun bateau n’avait traversé complètement le Passage de Drake, ni n’était arrivé aux îles Horn et Hermite, où se situe le Cap Horn.
Le Eendracht (Unity), bateau de 360 tonnes commandé par Schouten et conduit par le fils de Le Maire, Jacob, ainsi que le navire Höorn, de 110 tonnes commandé par Johan, le frère de Schouten, partirent depuis le port de Texel, en Hollande, le 15 juin 1615. Le 24 janvier 1616, les équipages traversèrent le détroit et le nommèrent Le Maire (Argentine) puis contournèrent le cap le 29 janvier 1616 qu’ils appelèrent « Kaap Höorn » en l’honneur du village natal de Schouten.
Bien que cette expédition ait réussi à inaugurer avec succès une nouvelle route entre l’océan Atlantique et le Pacifique, elle fut toujours regardée avec méfiance. Ce ne fut que récemment que l’expédition de Schouten et Le Maire fut reconnue comme ayant été le premier voyage à travers le Passage de Drake.
Après la découverte du couloir qui entourait le Cap Horn, pendant les deux siècles qui ont suivi, des bateaux de différentes nationalités optèrent pour cette route au lieu de la traditionnelle route par le Détroit de Magellan. Pendant cette période une grosse partie du commerce mondial transita par le Cap Horn, avec des bateaux transportant des céréales, de l’or et de la laine depuis l’Australie et l’Europe, ainsi que d’autres marchandises depuis le lointain Orient et des bateaux de croisières de passagers qui voyagèrent entre les côtes des États-Unis.
Le transit autour du Cap augmenta aussi significativement pendant la fièvre de l’or de Californie entre 1848 et 1855 et conduit les États-Unis à construire de grandes embarcations commerciales telles que des bateaux à voiles carrées qui pouvaient résister aux conditions climatiques difficiles du voyage.
Le Cap Horn était une odyssée terrifiante pour les navigateurs du fait des conditions climatiques imprévisibles caractérisant la région. Pendant l’historique voyage du HMS Beagle en 1832, le capitaine Fitz Roy, Charles Darwin et son équipage coururent un grand danger de naufrage en le contournant.
En 1914, la fin de la construction du Canal de Panama connecta les océans Pacifique et Atlantique, ce qui signifia que les bateaux n’étaient plus obligés de s’aventurer dans le dangereux voyage jusqu’au Cap Horn.
Actuellement, bateaux de croisière et de navigation récréative amènent les quelques aventuriers qui désirent explorer ces mers violentes. D’importants événements sportifs en voiliers, tels que le Vendée Globe, une course de voiliers en solitaire qui fait le tour du monde, continuent de passer par le Cap Horn, ce dernier étant encore considéré comme l’un des exploits de navigation les plus importants qui puissent être atteints.
Par beau temps, l'île est accessible par un escalier de 160 marches. Il y a la maison du gardien qui y vit avec sa famille (les enfants reçoivent l’enseignement de leurs parents), la chapelle “Camilia Stella Maris” Chapelle de l’étoile de mer et le phare qui est administré par la marine chilienne. Ce phare revêt une grande importance pour la navigation maritime : en effet, on estime à 10 000 le nombre de navigateurs qui ont péri au large du phare et à 800 le nombre de navires engloutis.
À demain,
Marie-Christine, Martine et leurs amis voyageurs