5e récit – 21 juin - Warnemünde/Lübeck/Wismar
Nous nous réveillons en Allemagne ce matin. Tout le monde est sur le pont à 8h50. Malgré un temps frisquet et pluvieux, la bonne humeur est au rendez-vous. Notre guide Katherina, fraîchement débarquée de Hambourg, ainsi que l’autocar sont à l’heure.
Notre port d’arrivée est un ancien village de pêcheurs, acheté en 1723 par la ville de Rostock au prince de Mecklembourg, devenu aujourd’hui la station balnéaire la plus fréquentée de l’Allemagne et une des plus appréciées de l’Europe. Warnemünde est aussi le port d’attache de la flotte de croisière Aïda, une des plus modernes et luxueuses du monde. Et la gare maritime de Warnemünde est maintenant la tête de pont des liaisons avec le Danemark et les villes de la mer Baltique. Les anciennes maisons de Warnemünde abritent aujourd’hui de petites boutiques, cafés et restaurants. Toutefois, Lübeck étant à deux heures de route, nous ne lésinons pas et partons vers la reine de la ligne hanséatique.
Cette ville ovale complètement entourée d’eau, a gardé son caractère médiéval. C’est au 14e siècle qu’elle devient la capitale de la Hanse, vaste association commerciale des villes d’Allemagne du Nord et des Pays-Bas. Cette union avait pour principal objectif de faire front commun contre les pirates et ainsi assurer la bonne circulation des matières premières, comme entre autres, le sel. C’était en fait la première mouture de ce que nous appellerons plus tard la globalisation.
À l’entrée de la ville ancienne, se dresse l’Holstentor, une imposante porte fortifiée élevée entre 1469 et 1478 et encadrée de deux grosses tours jumelles. Cet édifice de prestige montre côté ville, un beau décor de frisés de céramique.
Trois autres bâtiments incontournables caractérisent le vieux Lübeck. Tout d’abord, Marienkirche (Église Ste-Marie) d’architecture gothique de brique, est l’une des plus belles églises d’Allemagne. Elle adopta en premier lieu un plan d’église-hall (1250) puis suivit le modèle des cathédrales françaises : les flèches de 125 m furent achevées en 1350. À l’intérieur, le style gothique flamboyant est présent dans l’élégante Briefkapelle. Dans la tour Sud, les cloches tombées lors du bombardement de 1942 sont restées enfoncées dans le sol.
Ensuite, la Maison de la Corporation des marins (Haus der Schiffergesellschaft) est aujourd’hui transformée en restaurant. Cette maison de la Renaissance a gardé un intérieur typique des tavernes de marins: lustres de cuivre, lanternes et modèles de bateaux suspendus à la charpente. Enfin, Jacobikirche (Église St-Jacques) de style gothique est surtout intéressante pour ces deux orgues des 16e et 17e S. Dans une chapelle du côté Sud, l’autel dit « Brömbse » (15e s.) comporte de beaux bas-reliefs.
Au moment de quitter cette fascinante cité, une bourrasque nous surprend au détour d’une petite rue typique de Lübeck. Nous nous précipitons dans le car et filons vers notre prochaine destination : Wismar.
Mais avant d’arpenter le vieux Wismar, rien de mieux que de s’attabler dans une invitante auberge et de savourer une bonne choucroute accompagnée d’une rafraîchissante bière de la région. Nous en profitons pour trinquer à la santé de Suzanne Benoît qui fête officiellement aujourd’hui ses 70 ans. C’est elle-même qui nous l’a divulgué. Il faut dire en toute honnêteté qu’elle ne les fait pas.
Réputée pour ses pêcheries et ses chantiers navals, Wismar est une séduisante cité côtière aux ruelles pavées et bordées d’édifices en brique rouge caractéristiques de la Baltique. Classé en 2002 au Patrimoine mondial de l’Unesco, le centre médiéval rénové témoignage des influences suédoises et hollandaises avec notamment la maison Schabbell et la maison du Vieux Suédois, sur la pittoresque place du Marché. Encore une fois, nous sommes surpris par une généreuse ondée qui nous force à écourter notre petite balade à Wismar.
Sur la route du retour, Katherina nous donne plein d’informations concernant les habitudes de vie et les conditions sociales en Allemagne alors que nous savourons des petites gâteries au marzipan, gracieuseté de Voyage Louise Drouin.
Auf wiedersehein! Demain, nous mettons le cap vers la Finlande.