9e récit – 30 septembre - Bratislava
Vienne, c’était grandiloquent. Bratislava, c’est charmant. Le paysage urbain de la capitale de laSlovaquie, peuplée de 415 600 habitants est caractérisé par un mélange de styles avec ses tours médiévales, ses bâtiments Art nouveau ou résolument modernes.
Le centre historique comprend également de nombreux bâtiments baroques très colorés. Il faut dire qu’au 17e siècle, comme les maisons n’avaient pas de numéros civiques, la couleur des murs extérieurs tenait un rôle primordial pour pouvoir se repérer. Cela donne aujourd’hui un joli coup d’oeil de voir ces enfilades de façades aux nuances pastels.
Bratislava étonne également par ses politiques sociales qui feraient rougir nos gouvernements. En effet, les études, mêmes universitaires, sont gratuites en Slovaquie. L’éducation est prise au sérieux pour ce petit pays de 5 millions d’habitants qui ne cesse de se développer. Cela sans compter que le président Kiska distribue son salaire mensuel de 6,000 euros aux plus démunis de la société slovaque. Sa propre richesse lui permet peut-être de le faire mais c’esttout de même un geste rarissime de nos jours.
Cette ville à dimension humaine pousse Bob à s'extérioriser de plus en plus. Manifestement, il s'amuse et c'est bon signe.
En après - midi, nous faisons une petite incursion en sol autrichien pour aller visiter le château de Hof. Cette réalisation du XVIIIe siècle, initiative du Prince Eugène de Savoie, fut ensuiteagrandie en style classique français par l’impératrice Marie Thérèse. Promenade dans le temps fort apaisante.
À noter qu’il nous a fallu prendre nos passeports pour traverser la frontière entre la Slovaquie et l’Autriche. La crise des migrants y est évidemment pour quelque chose. Prévention sans incidence : les douaniers nous laissent passer sans sourciller.
Ce soir, c’est le souper du capitaine avec en prime le 50e anniversaire de mariage de Nicole et de Lorenzo : événement qu’on ne peut passer sous silence. Un moment émouvant leur est réservé avec gâteau et bubulles. Lorenzo entonne un chant d’amour et d’amitié. Nicole est aux anges alors que nous larguons les amarres vers Budapest. Les moteurs démarrent, les coeurs s’emballent. La vie est belle.