3e récit – 24 septembre - Région de Colmar - Nuremberg
Le groupe ayant été immortalisé devant notre charmant hôtel Les Alizés de Lipsheim, nous prenons la route vers Heidelberg. Aurevoir la France, bonjour l'Allemagne!
Belle rencontre dès notre arrivée en matinée à Heidelberg avec notre guide locale : Jeannine. D'origine mi-marseillaise, mi-corse, Jeannine est un personnage truculent qui manie aussi bien la langue que les anecdotes historiques. Son enthousiasme contagieux nous a rapidement conquis. L’humour est également au rendez-vous. Parlez-en à Mario, Gilles ou Lorenzo qui ont eu droit à de savoureuses réparties.
Mais blagues à part, les notions historiques foisonnent pour nous permettre de suivre l'évolution de cette fabuleuse cité jalonnée d’influences françaises et même britanniques. À cet égard, une rumeur persistante veut que le théâtre du château soit le seul endroit hors Grande - Bretagne où aurait été joué Shakespeare de son vivant.
Une fois terminé notre voyage dans le temps en compagnie de Jeannine, la brasserie Vetter nous accueille avec ses choppes de bière fort rafraîchissantes. Une belle et savoureuse façon d'échanger sur notre prolifique parcours dans le vieil Heidelberg.
Heidelberg est une ville de 150 000 habitants située sur les deux rives du Neckar au sud - ouest de l'Allemagne. Connue pour son château, Heidelberg est le haut-lieu du romantisme qui a inspiré de nombreux poètes. Ville universitaire depuis 1386, elle fut également l'un des foyers de la Réforme protestante et a accueilli Martin Luther en 1518.
Surplombant la ville de du même nom, le château de Heidelberg datant du XIIIe siècle est l’un des vestiges les plus connus d'Allemagne. Endommagé pendant la guerre de Ligue d'Augsbourg au XVIIe, puis par un incendie provoqué par la foudre en 1764, le château ne fut jamais reconstruit entièrement. Au XVIIIe siècle, il devient le symbolisme du romantisme par les artistes et les écrivains européens.
Ce qui subsiste de l'édifice comporte quelques éléments de style gothique, comme la chapelle, son orgue ainsi que l'autel. Le reste du château, aux pignons décoratifs, avec des motifs inspirés de l'antiquité, est de style Renaissance.
Les jardins aménagés en terrasse à flanc de coteau entre 1619 et 1620 au prix de gigantesques travaux de remblai avec ses grottes et ses fontaines à écoulement intermittent, sont de véritables trésors de science hydraulique.
Le château est également connu pour son grand tonneau, le Grobes Fass, dont la contenance est de 228 000 litres. Toutefois, il n'aurait été utilisé qu'à trois reprises. Une pompe permettait de tirer du vin à partir de la salle royale. L'estrade surmontant le tonneau pouvait aussi bien servir à la dégustation qu'à la danse.
Au sud du château, se trouve la tour dite rompue. Elle est ainsi nommée parce qu'elle est, à proprement parler, brisée en deux morceaux. Victor Hugo a comparé la tour à un crâne humain, y voyant comme des orbites et une cavité nasale.
Tant de beautés en une seule journée ont eu raison de l'équilibre de Lorenzo qui nous a offert un vol plané dans le hall du Maritim Hôtel de Nuremberg. Plus de mal à l'orgueil qu'autre chose...
À demain pour la suite de nos découvertes!