15e récit – 5 octobre – De Prague vers Montréal
« Ce n’est qu’un au revoir ». Voilà le chant entonné par Lorenzo hier soir et qui résonne encore ce matin dans le grand hall de l’aéroport de Prague alors que nous nous apprêtons à monter à bord.
Toute bonne chose à une fin, on le sait bien. Mais ça reste quand même très difficile de s’arracher à un coin du monde aussi attachant. Et encore plus, de quitter un groupe aussi sympathique. Et là, ce n’est pas que Mirella et Dominique qui parlent, mais aussi Bob, le passager clandestin.
D’ailleurs Bob a tenu à livrer ses émotions par le biais de ce petit mot. Lisons-le:
« Cela ne fut pas facile de passer du statut de passager clandestin à celui de chroniqueur quotidien. Je me sentais un peu comme un imposteur. J’avais le trac de ne pas être à la hauteur (d’autant plus qu’avec ma taille, vous en conviendrez...). Mais petit à petit, mes appréhensions se sont estompées. Vous m’avez découvert, puis accepté, tel que je suis. J’ai ressenti quelque chose de fabuleux. J’ai gagné l’estime de votre groupe comme on pénètre l’enceinte d’un château ou d’une cathédrale. Un lien d’amitié s’est établi et ce, dans le plus grand des respects. J’ai découvert alors des individus différents les uns des autres mais tous également charmants. Venus d’horizons très variés mais piqués par la même curiosité : celle de citoyens du Nouveau Monde à la conquête de la beauté et de l’histoire des vieux pays.
Je vous ai aussi beaucoup observé. Je vous ai vu faire preuve d’ouverture d’esprit, de patience, d’entraide, d’endurance, de simplicité, de tendresse et aussi évidemment de beaucoup d’humour.
Vous êtes inspirants et, foi de Bob, vous me donnez envie de continuer. Merci! »