5e récit - 6 septembre - Bratislava
Soleil et petit nordet nous transpercent chacun leur tour. Un chandail, un coupe vent?? Oui, non, peut-être… ?
Chacun avec sa valise, direction l'autocar pour une balade de quatre heures avant de voir poindre le bout du nez de la ville de Bratislava. Un arrêt technique. Ouf, le chauffeur m'a compris et pourtant...je ne parle pas tchèque. Ce petit moment détente permet une petite collation de biscuits qui semble satisfaire les petits estomacs qui ont déjeuné tôt. Nous sommes comme des enfants : les petites surprises agréables sont toujours les bienvenues.
Bienvenue à Bratislava. Oups, un petit détour. Oups, un autre petit détour. Notre chauffeur veut bien et moi de même, mais malgré nos efforts et le langage des signes, on ne trouve pas notre point de rencontre. Mais tout le monde est à l'abri, à la chaleur, c'est parfait. On parle à la guide, et finalement Nicole et moi partons à la recherche d'un trésor qui pourra nous aider. Et quel trésor nous avons trouvé : un beau grand Monsieur, un vrai de vrai gentleman, qui ne vient pas d'ici mais, cellulaire oblige, il trouve l'adresse et nous indique la direction avec une délicatesse qui ne correspondait pas à la réputation des allemands. Merci les voyages, merci l'ouverture qui nous permettez tous deux de nous adresser à des individus et faire tomber la peur de l'autre de même que la découverte des êtres merveilleux, peu importe son allégeance et sa nationalité. On trouve de la bonté tout autour du globe, c'est fascinant.
Nous descendons du bus pour nous retrouver dans un quartier piétonnier. En voilà de belles enseignes, de belles vitrines, de belles terrasses. Vous nous donnez le gout d'entrer et de profiter de tout ce que vous nous offrez de beau et de bon. On regarde à gauche, on regarde a droite et finalement, Solange aperçoit le Resto. On nous attend avec impatience... Oups, nous sommes un brin en retard mais tout de même, une bière et un verre de vin plus tard, rien n'y paraît plus. Béa notre guide vient nous rejoindre au Resto et on part à la découverte de cette ville accueillante, aux parfums d'épices et de thé et un petit peu de bière peut être... Il semble que ce soit un endroit où il fait bon vivre. Des gens se regroupent à la grand place, une scène nous propose un spectacle vivant de danseurs et chanteurs slovaques. Bienvenue en Slovaquie.
Comme notre route nous fera gravir quelques côtes, nous installons Monsieur Plante en charmante compagnie, en fait, je dirais sous la surveillance de... Napoléon ! Profitez bien du spectacle M. Plante, nous venons vous rejoindre sous peu, le temps de la visite d'un petit quartier et de l'église. Nous découvrons en route deux jeunes et jolies policières qui font leur ronde à dos de leurs compagnes chevales...hi hi hi. Ce sont des femelles, vous l'aurez compris. On demande pour des photos. Un charmant jeune homme souhaite se joindre aux policières pour la photo. On entend des murmures dans la foule...et bien, l'étalon entre deux juments...ça fait jaser. Vous le retrouverez sur une des photos.
Récit oblige, certaines informations sur l'endroit sont obligatoires.
Ici, les noms de famille diffèrent selon qu'il s'agisse d'un homme ou d'une femme/fille. Pour la gent féminine, on prend le nom masculin et on ajoute "ova" à la fin. De nos jours, les femmes qui se marient commencent à conserver leur nom et y ajoutent celui de leur conjoint.
Nous nous sommes intéressés à l'histoire de la Tchécoslovaquie: pendant environ 1000 ans, la Slovaquie était sous la domination hongroise et la "Tchequie" autrichienne. Chacune voulant son autonomie, elles se sont associées pour former, en 1918, la Tchécoslovaquie. Dans les années 30, Hitler a annexé la partie tchèque au troisième Reich donc les nazis ont occupé le territoire et fait bien des dommages. Pendant ce temps, le territoire Slovaque est devenu la "république slovaque nazie" dirigée par un prêtre catholique. Étant ainsi alliée de Hitler, la Slovaquie n'a pas été bombardée, il n'y a eu aucun combat. En 1945, la Tchécoslovaquie a été restaurée. En 1948, elle a été soumise à l'autorité de l'URSS et est devenue communiste. En 1989, grâce à Gorbatchev, elle est redevenue démocratique et capitaliste. En 1992, la République tchèque et la Slovaquie ont, d'un commun accord, décidé de se dissocier. Les relations sont bonnes entre les deux pays. Toutes deux font maintenant partie de l'Union européenne mais la république tchèque a conservé sa monnaie, la couronne.
A l'époque du communisme, il n'y avait pas de chômage! Tous recevaient un salaire mais parfois sans travailler trop fort. Notre guide locale travaillait alors dans un bureau, voici son emploi du temps:
Arrivée à 9 heures
Un café
De la jasette avec les collègues
Départ à 11 heures pour le dîner
Emplettes
Retour à 14 heures
Jasette
Café
Retour à la maison
Il paraît que c'était parfait pour les mamans : elles revenaient à la maison pas fatiguées du tout... A cette époque, 130 personnes travaillaient à cet endroit. Après le changement de régime, seulement une quarantaine de personnes ont conservé leur emploi et le même niveau de production a été maintenu. Résultat: les gens paresseux n'aiment pas le nouveau régime qui les oblige à se prendre en mains.
A Bratislava, belle petite ville charmante de seulement 450 000 habitants où nous avons dîné sur une terrasse dans le quartier piétonnier de la vieille ville, la moyenne d'âge n'est que de 38 ans. Le taux de chômage est à seulement 4% puisque l'Autriche est très près et plusieurs y travaillent. La Slovaquie étant membre de l'Union européenne, ses citoyens peuvent travailler dans un autre pays membre. De plus, les salaires sont plus élevés en Autriche et le coût de vie plus bas en Slovaquie. Par contre, dans les campagnes, le taux de chômage grimpe jusqu'à 30%.
Tout comme à Prague, nous sommes passés devant plusieurs ambassades. Celle des États-Unis se distingue par un système de sécurité. Systématiquement, toutes les voitures qui les approchent sont fouillées et des gardiens armés sont postés aux entrées. Ces mesures sont en vigueur depuis 2001.
Bratislava n'a pas subit de bombardements durant la seconde guerre mondiale, ce qui a permis à la cathédrale de conserver ses vitraux. Comme les slovaques étaient fascistes, ils étaient donc plus sympathiques aux yeux de Hitler c'est donc pour ca qu'aucun canon n'a eu d'emprise sur l'histoire des lieux.
Pour les amateurs de hockey, Stastny veut dire heureux.
Vous pourrez constater sur une photo, les différents régimes qu'ont vécu les slovaques par l'architecture de trois différentes maisons : la plus froide, aux lignes plus droites sera celle de droite, c'était le temps de la domination russe.
On ne peut pas changer la couleur des maisons, parce qu'auparavant il n'y avait pas d'adresse, c'était, oui, oui, elle habite la maison bleue à côté de la maison jaune. Et le jaune était a l'honneur parce que cette couleur de peinture coûtait moins cher.
Dans la Vieille ville on retrouve 60% d'appartement et 40% de bureaux.
La visite se termine, nous restons sur notre appétit. Plusieurs auraient souhaité déguster davantage cette jolie petite ville. Nous aurions bien aimé grimper jusqu'à son château que nous avons pu apercevoir magnifiquement éclairé, lors de notre souper au haut du pont, dans un Resto panoramique où nous nous sommes délecté d'un repas gastronomique à la hauteur de certains fins gourmets du groupe dans un environnement féerique. Quel s privilégiés nous sommes de pouvoir bénéficier d'autant de largesses de la part de Madame la Vie.
Petite indiscrétion féminine...les hommes étaient subjugués par leurs toilettes... Vous pourrez donc constater sur les photos à quel point l'indiscrétion a donné de bons résultats. Tout en utilisant les urinoirs, Messieurs avaient une vue fabuleuse sur la ville. Non, non, n'allez pas penser que c'est moi qui ai pris la photo, je me suis trouvé un volontaire. Mais j'ai pris celle des femmes pour vous montrer la vue que nous avions...
Bonsoir, bonne nuit.
On vous aime!
Andrée