14e récit – 16 septembre – Prague
Notre soirée endiablée de la veille ne semble pas avoir affecté trop durement le groupe. Hervé siffle toujours alors que Monique blague autant, sous le regard attendri de son Ti-loup. C'est donc le cœur léger que nous mettons le cap vers Prague, la capitale de la République tchèque.
Dès l’arrivée, c’est un pur ravissement. Prague est ni plus ni moins, un musée à ciel ouvert. Ayant miraculeusement échappé aux destructions de la Seconde Guerre mondiale, elle offre une architecture mêlant les styles préroman, roman, gothique, baroque, rococo, Art nouveau et cubiste.
Après avoir traversé le quartier juif de Prague et aperçu la plus ancienne synagogue au monde, nous débouchons sur la vieille place où règne une grande fébrilité. Il est près de 16 heures et tout le monde s’agglutine aux abords de l’horloge astronomique qui orne le mur sud de l’hôtel de ville. Le spectacle va commencer : à chaque heure, jusqu’à 21 h, le squelette brandit un sablier et tire sur une corde. Puis deux fenêtres s’ouvrent et les douze apôtres défilent lentement, précédés de Saint-Pierre d’une fenêtre à l’autre. Pendant ce temps, les quatre automates placés à côté du cadran astrolabique s’animent : la Mort, un Turc, la Vanité, l’Avarice tandis que la clochette du Campanile se met à sonner.
En résumé, sur l’horloge, on peut lire: l’heure locale, l’heure en douzièmes de jour, l’heure en anciennes heures tchèques, la position du soleil dans le ciel, la position de la lune dans le ciel, la phase lunaire, le signe astrologique zodiacal dans lequel on est et le temps sidéral.
Ayant décodé tout cela, il est l'heure de nous rendre à l'hôtel. Comme il est situé dans une rue où passe le tramway, notre bus ne peut se stationner plus de quinze minutes. C'est avec une efficacité quasi militaire que tous les hommes du groupe font la chaîne pour vider rapidement les soutes à bagages ; bel exemple de solidarité.
Le repas du soir nous est ensuite servi dans un restaurant français attenant à la maison municipale en plein cœur du vieux Prague.
Rassasiés, nous rentrons à l’hôtel même si la ville est loin de s’endormir et que la nuit est douce, demain sera une autre journée bien remplie et nous devons recharger nos batteries…