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9e récit – 13 septembre – Édimbourg

Aujourd'hui, c'est notre dernière journée à Édimbourg, ville que nous avons tous aimé, tant pour son passé chargé de victoires et de défaites que pour ses monuments imposants.

Ce matin, au départ de l'hôtel, les voyageurs ne semblaient pas avoir trop de fourmis dans les jambes après notre bonne journée de marche d’hier et nos cours de danses écossaises.  Nous avons vraiment un groupe en forme!

Nos journées commencent toujours dans la bonne humeur et finissent de même façon…  Aujourd’hui cependant, un élément supplémentaire nous attendait: la pluie…  Les gros nuages qui étaient présents depuis hier après-midi ont éclaté…  C’est donc équipés d’impers, de parapluies, de casquettes, etc. que nous avons effectué notre première visite de la journée. Comme un voyageur m'a dit: il faut découvrir la vie normale des Écossais, et la pluie en fait partie!

Notre première visite a été le château d'Édimbourg, visible de partout en ville.  Il impose sa présence.  Témoin de toute l'histoire de la ville.  Il a connu des hôtes aussi célèbres que Marie Stuart ou Cromwell.  La plupart des bâtiments datent du XVIe siècle mais on note que certains dateraient aussi loin que le XIIe siècle.  Construit sur un rocher d'origine volcanique, il fut au début une forteresse.  Utilisé dans un but militaire, sa vocation n'a changé que tout récemment.

Comme nous le raconte Valérie, ses murs sont témoins d'un passé mouvementé.  Lors de la mort du roi Alexandre III d'Écosse en 1286, le trône du pays devint libre.  Le roi Édouard I d'Angleterre s'empara alors du trône et envahit l'Écosse.  S'ensuivirent différents épisodes sanglants.  Le château fut parfois bombardé, parfois détruit mais reconstruit, envahi, conquis et reconquis.  Au fil du temps, plusieurs bâtiments furent rajoutés et aujourd'hui, plusieurs bureaux militaires y occupent un espace à vocation administrative. 
 
Le château est très bien situé: 3 côtés sont protégés par des falaises abruptes et l'accès est limité à une seule route.  L'esplanade, longue place pavée, sert de porte d'entrée et c'est ici que se déroule les « tattoos", grande démonstration de musique militaire.  Il y avait encore les estrades installées lors de notre visite.

Un détail intéressant : le « ONE O'CLOCK GUN » est un canon qui tire un coup à 13 heures.  Il commémore le coup de feu qui rappelait aux marins d'ajuster leur chronomètre lorsque jadis, les cadrans à l'heure n'existaient pas.  Cela était de surcroît très pratique puisque la ville d'Édimbourg est souvent envahie par le brouillard. 

Un bâtiment imposant à l'intérieur de l'enceinte du château impose le respect : le Memorial National  Écossais.  Il commémore le souvenir des Écossais morts pour la patrie.  Ils sont au nombre de presque 150 000 pendant la guerre de 1914-1918 et de plus 50 000 lors de la guerre de 1939-1945. 

En entrant, on voit plusieurs plaques commémoratives à 8 régiments écossais.  Dans la partie nord du Memorial, on se trouve dans une chapelle intérieure destinée au recueillement.  Une pierre du souvenir en marbre vert est posée sur le sommet du rocher volcanique.  Sur cette pierre se trouve un coffret d'acier forgé gardé par 4 anges de bronze contenant les rouleaux où sont inscrits les noms des morts de la guerre 14-18.

Autres sections intéressantes sont la salle des Joyaux et les prisons.  Dans la première, on retrouve les bijoux de la monarchie écossaise tels que la couronne, le sceptre, la pierre de la vérité (utilisée lors des couronnements), tandis que dans la deuxième section, ce sont les prisons.  En juin 1781, les caveaux du château d'Édimbourg étaient pleins à craquer.  Près d'un millier de prisonniers de guerre y étaient détenus, très à l'étroit.  L'exposition nous présente plusieurs vestiges d'origine qui ont servi à la constitution des caveaux des prisons de guerre.

Après cette visite, nous avons visité le « Tartan Weaving Mill », donc la fabrique de tartan. 

Le particularisme des clans s'est manifesté dans le port du tartan, un tissu écossais dont les motifs et les couleurs varient d'un clan à l'autre.  L'obligation de porter le tartan du clan est une invention de la fin du XVIIIe siècle.  Au début, les tissus arboraient un dessin très simple, à deux ou trois couleurs.  Les teintures étaient obtenues à partir de produits naturels.  Chaque vallée avait ses produits donc ses couleurs et les gens d'une même région portaient souvent les mêmes couleurs.  Avec l'apparition des produits chimiques, les dessins sont devenus plus élaborés.  Le kilt, qui arbore les motifs du tartan, était à l'origine le costume des Highlanders, est maintenant associé à toute l'Écosse.  Le kilt, traditionnellement, n'est porté que par les hommes.  C'est un art.  Ils attachent une importance particulière aux accessoires : la bourse, portée sur le devant du kilt,  le SPORRAN est de cuir.  Les écussons, les « crest badges » aux armoiries du clan sont portées avec fierté, le couteau, glissé dans la chaussette, complète  la tenue.
On pense qu'à l'origine, le kilt était la couverture dans laquelle les bergers s'enroulaient pour avoir un peu de chaleur la nuit, et que pendant le jour, ils enroulaient la dite couverture autour de leur taille pour se déplacer.  Pour ma part, j’ai trouvé le tartan de ma famille, les Bélanger!  Il parait qu'il en coûte environ 1000 livres pour se faire fabriquer un motif pour sa famille.

Notre dîner est encore une fois, délicieux : composé d'un potage aux poireaux et pommes de terre, d'une tourte au poulet et champignons ainsi que de profiteroles.  Il y a de quoi s'en lécher les babines!

Pour ceux qui le voulaient, nous avons profité du temps libre pour poursuivre notre visite en nous dirigeant au Musée National d'Écosse qui renferme plusieurs collections.  Le musée fut créé en 2006, à la suite de la fusion du musée de l'Écosse et du musée Royal.  Les 2 bâtiments, situés un à côté de l'autre, sont reliés par quelques passages.  Le musée contient des objets relatifs à la géologie, l'archéologie, l'histoire naturelle, la science, la technologie, l'art et l'histoire de l’Écosse.  Valérie nous a fait faire un petit tour en nous montrant les principaux objets.  Nous aurions pu y passer plusieurs jours sans problème!

Certains de nos voyageurs ont préféré utiliser leur temps libre pour compléter le magasinage mais tout ce beau monde s'est retrouvé pour le souper.  Ce soir, nous avons décidé d'essayer une nouvelle expérience en utilisant le transport en commun.  Nous prenons tous le tramway (très moderne) pour nous rendre et revenir du restaurant.  Très bonne idée d'ailleurs car la pluie se prolonge...

Encore un excellent souper et nous sommes de retour à l'hôtel.  On doit préparer nos bagages pour demain!

Merci de nous lire!

Martine et ses joyeux lurons!

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