Bonjour amis et parents de nos voyageurs,
Vous avez fait du ski de fond aujourd’hui? Du ski alpin? Raquette ou crampons? Vous avez des tempêtes depuis notre départ? Pas nous! On vous les laisse pour encore quelques jours.
Vous êtes prêts à partir en excursion "estivale" avec nous? Oui, d’accord. À vos espadrilles!
Pour bien connaître l’île revoyons un peu son histoire. La Dominique fut tout d’abord baptisée par ses premiers habitants « Waitukubuli », qui signifiait « son corps est grand » à cause de sa forme …filiforme. Aujourd’hui son nom est plutôt tiré de l’espagnol Domingo qui signifie dimanche… attribué par Christophe Colomb qui y serait arrivé en 1493... un dimanche. Son petit surnom rappelle sa voisine ‘’Petite Jamaïque’’.
Les Français se sont implantés petit à petit à la Dominique en y introduisant la culture du café. Ils importaient des esclaves africains pour résoudre le problème de main-d'œuvre. Mais les Britanniques s'approprient l'île en 1759 et l'esclavage est aboli à la Dominique en 1833 et la langue officielle est depuis ce temps… l’anglais. Cette ancienne colonie anglaise a connu son indépendance du Royaume-Uni en 1978 mais a conservé sa devise : ‘’Après le bon Dieu, c’est la terre’’. Leur hymne national lui parle d’une ‘’ Île de beauté, Île de splendeurs’’. On vous en reparle à la fin de l’excursion mais a priori, nous n’en doutons pas un seul instant.
La Dominique tient une place centrale dans les Caraïbes étant située en plein coeur de l’archipel, avec au nord la Guadeloupe et au sud la Martinique (lors d’un autre voyage, il nous faudra revenir pour visiter ces deux îles). L’île fait 46 km de long, sur 25 km de large pour une superficie totale de 754 km2. On apprend que les plus hautes montagnes des Petites Antilles se trouvent en Dominique. Notre excursion, pour les voyageurs qui avaient opté pour cette activité, nous a amené au belvédère: Le Morne Diablotin, le plus haut d’entre eux, qui culmine à 1447 m, de là, on a eu droit à une vue imprenable sur la mer des Caraïbes.
La Dominique jouit d’un climat tropical avec en été des pluies abondantes qui alimentent les chutes d’eau. Pour le moment, aujourd'hui, nous on a eu droit à 31 Celsius, ensoleillé donc très chaud et si vraiment, comme nous avons lu, il faisait -20 degrés Celsius au Québec, cela nous fait tout de même un écart de température de ...51 degrés. Il faudra bien se couvrir au retour et soigner les coups de soleil pour certains.
Ce qui est joli et remarquable en Dominique et surtout de différent des îles visitées les jours précédents, c’est qu’il y a environ 30 chutes d’eau formant des piscines naturelles. Nous en avons d'ailleurs visité une appelée Jacob. Mais attention car il faut la gagner cette chute. D'abord, un départ sur la rue principale du centre ville de Roseau, la Capitale, nous y retrouvons une intense circulation mais au moins...pas de cônes oranges. Puis on poursuit nos montagnes russes comme les visites des deux derniers jours. "On attache notre tuque" et on est prêt. Ça monte, ça tourne en épingles avec la conduite à gauche et le volant à droite. Visiblement notre sympathique chauffeur avec sa chevelure amassée dans un espèce de sac, n'en n'est pas à sa première montée. Lors des journées où les navires de croisières sont nombreux, il en fait jusqu'à quatre. Pas à dire, c'est un aventurier notre chauffeur. Arrivés sur place, bien sûr des photos sont possibles au mini belvédère mais plusieurs d'entre nous optons pour la descente de 70 marches pour voir "le spectacle naturel" de près. Comme nous sommes dans la forêt tropicale (rain forest) unique en son genre, le sol est humide. Nous y allons prudemment. On se croirait dans une forêt de géants. La diversité des arbres est surprenante et les fougères gigantesques. Un spectacle féérique pour les amants de la nature. D'une hauteur de 165 pieds, on ltrouve la chute plutôt discrète car très étroite. Ce qui impressionne c'est la clarté de ses eaux cristallines. Des visiteurs étrangers y faisaient même quelques brasses.
L'île possède également des sources d’eaux chaudes, 365 rivières et des forêts tropicales. La Dominique compte trois parcs dont le parc National Trois Pitons, qui a été classé au Patrimoine mondial Naturel de l’UNESCO pour ses six sortes de forêts tropicales dont une forêt tropicale humide. Cet honneur fait la grande fierté de ses 75 000 habitants.
L'île témoigne d'une période volcanique relativement récente comme le prouvent les sites du « Boiling Lake » (« Lac en ébullition ») et de la « vallée de la Désolation » dont les sources chaudes émettent des vapeurs sulfureuses. Ses plages sont garnies de sable noir.
Nous port d'attache se situe à la capitale même Roseau (17 000 habitants), dont un fleuve (20km) de l’île porte le même nom et a pour saint patron, Saint-Georges. La ville est située sur la côte sous le vent de la Dominique, côte ouest. En se promenant dans la ville on a pu remarquer une combinaison d'architecture moderne et coloniale classique (de style français) ce qui brise la morosité d’un paysage toujours similaire. L'ouragan Maria de 2017 a laissé des marques importantes sur les modestes bâtiments de la ville. Environ 15 % de la population de la municipalité vit dans le centre-ville. Les quartiers de Newtown et Potter's Ville, qu'on a traversé, datent du début du XIXe siècle ou de la fin du XVIIIe siècle. En pleine ville son amas dense de petites maisons colorées, comporte très peu d'espaces verts mais donne tout l’espace…à la mer et son fleuve. La population se rend au jardin botanique et dans les jardins du gouvernement pour les promenades en milieu naturel. Les jardins botaniques des îles Caraïbes laissent plutôt place à la prédominance de la grande varité d'arbres. Ce qui nous imprésionne nous dans ce jardin c'est l'immense baobab africain de 300 ans, la quantité phénoménale de bambou et surtout d'eucalyptus. Il y a aussi le "lemongrass" ou citronnelle qui dit-on fait des merveilles en médecine naturelle. Bref, une grande variété d'arbres sur un petit terrain, il faut dire qu'avec leur 65 pouces de pluie annuelle, il y a de quoi réjouir la végétation des lieux.
Qu’ils sont chanceux les gens de Roseau. Imaginez, les principales productions de la ville sont le citron, les huiles essentielles, tous les fruits tropicaux que vous pouvez imaginez, des légumes différents que vous pouvez changez tous les jours et les épices de différents arômes. Tout pour plaire à nos narines et nos papilles si vous avez le bonheur de les essayer. La pêche tient également une place importante à Roseau. Ici aussi, le tourisme se taille une place de choix depuis quelques années. Roseau a donc vu l'ouverture d'hôtels sur son territoire. Hey oui, en étant en Dominique, on a eu une petite pensée pour le couple de québécois (Daniel Langlois et Dominique Marchand, lui ,créateur de Softimage), qui possédait l'hôtel le Coulibri Ridge, et qui ont été tués en décembre 2023. Il semble que le complexe hôtelier tient toujours.
La ville ne possède ni réseau ferroviaire ni métro. Ici, tout le monde marche. Un petit aéroport fait la liaison avec les autres îles.
La Cathédrale Notre-Dame de Fair Heaven fut connue à l'origine en français sous le nom ‘’d'Église de Notre-Dame du Bon Port du Mouillage de Roseau’’ Fiou ! Heureusement qu’ils ont changé de nom. Cette cathédrale catholique est le siège du diocèse de la Dominique. Une particularité pour cette cathédrale des îles c’est son influence de la créolisation européenne à la Dominique.
Alors à la fin de cette tournée, on peut vous confirmer que les paroles de leur hymne national mentionnées en début de ce récit, lui va bien soit ‘’Ile de beauté et de splendeur’’ en toute simplicité, point de marque de richesse à l'horizon mais un peuple authentique.
Nos voyageurs se sont dispersés aux diverses à manger pour le souper tandis que d'autres découvraient les restaurants de spécialités en amoureux.
Bons rêves dominicains
Lucie