Inscrivez-vous à notre infolettre et soyez informé en primeur!
Fermer
1 888 475-9992

Bonjour voyageurs et compagnie,

Ce matin, un petit déjeuner/dîner et hop, on retombe les pieds sur la terre ferme du continent à la découverte de Cadix (ou Cadiz si vous préférez en espagnol), la ville andalouse des moins connue en Espagne, capitale de la province de Cadix.

Notre rencontre avec Cécile, notre guide, est prévue pour 8:30. Nous sommes tous là, ‘’comme un seul homme’’ ...elle aussi. Après les présentations d’usage de notre femme de confiance, on se sent d’attaque pour découvrir ll’ampleur du territoire de la ville et surtout de l'intérêt de chacun de ses quartiers. Elle nous convie  dans un premier temps, à une visite à pied. On y a vu des sculptures, des monuments et elle nous a dirigé vers la mer pour avoir une idée de la proximité de cette dernière. On y reviendra en fin de journée pour compléter notre balade à pied. Pour bien situer Cadix, Cécile mentionne que la ville a la forme d’une main pour la vieille ville et, d’un avant-bras pour la nouvelle ville. Située au sud-ouest extrême de l’Europe occidentale, elle fait 12 km carrés dont 6 km de long sur 2 km de large. Ville la plus ancienne d’Espagne (3000 ans d’histoire) grâce à sa situation sur le bord de la mer, tous ceux qui ont traversé Gibraltar n’ont pas réussi à la conquérir, même pas Napoléon. Fondée par les Phéniciens en 1104 av. J.-C., la ville a connu plusieurs épopées aussi fascinantes les unes que les autres. À l’époque des grands explorateurs espagnols au 15e siècle, ces derniers rapportaient de nombreux trésors des Amériques et ils élurent Cadix comme port d’attache, faisant ainsi de la ville l’une des plus florissantes d’Europe grâce à ses activités commerciales. C’est sûrement pour cette raison qu’elle fut la cible de nombreux groupes de pirates. De nos jours, Cadix est connue pour son passé opulent dont les empreintes sont encore présentes, mais aussi pour ses plages et ses festivals. En 1980, on y a découvert enseveli jusqu'ici, un théâtre romain datant du 1er siècles avant JC.

Sur le front de mer de cette péninsule, aux maisons colorées comme si nous étions à La Havane la suite, on rencontre Francisco, notre chauffeur pour  notre balade en autocar. Cette visite permet de circuler près des nombreux parcs, somptueux espaces verts et, d’entrevoir l’église et couvent de la Vierge du Rosaire du 18e siècle, patronne de la ville. Un magnifique bâtiment en long, élégamment restauré, fait office de palais des congrès et, dire qu’il fut jadis utilisé comme manufacture de tabac. À quelques mètres de là, une ancienne gare du 19e siècle a maintenant été reconvertie en centre commercial. On n'a pas pu voir les bastions ni le pont Levi car ils ont été détruits mais sur les trois km de fortifications, deux km de remparts gardent toujours la ville et distinguent la vieille ville de la nouvelle. Ici et là, les gigantesques ficus ajoutent un charme à la ville. Approchant le quartier Santa Maria qui date du 16e siècle, on apprend qu’il doit ses lettres de noblesse grâce au flamenco. Ah, la chevelure noire de jais de ces danseuses, les froufrous noir et rouge, la fleur à l’oreille, cela nous fait rêver!

Avec ses gitans sur son territoire, la ville cache dans son sac une foule de légendes comme celle d'un peintre dont une gitane avait lu les lignes de sa main et lui avait mentionné de ne jamais aller à un mariage, ce qu'il respecta soigneusement mais devinez le sort que lui réserva la vie? Il décéda sitôt qu'il eu compléter une toile...représentant...un mariage!

 Les 8 provinces de l'Andalousie en fait la plus grande région d'Espagne.

En se dirigeant vers Jerez (Xérès dont pour nous,  la prononciation n’a rien à voir avec son orthographe) on remarque la superbe plage Victoria près des fortifications. Depuis une vingtaine d’années, les surfeurs remplacent ….les pirates! Bon, on ne parcourra pas aujourd’hui les 260 km de côte sur l’Atlantique et les 60 km sur la Méditerranée mais avouez que ces plages ont de quoi faire fantasmer! Tout près de là, on aurait trouvé dans le cimetière, des traces et objets (bijoux) des fondateurs de la ville, les phéniciens, datant de 800 ans avant J-C. Vous imaginez? 1800 ans avant la découverte de l’Amérique. Quel jeunot on est nous! Dans une des baies, on repère une mine de sel, force économique de l’endroit. On comprend mieux maintenant pourquoi le mot salaire vient du mot sel. Si vous apercevez une montagne blanche, sachez que ce n’est pas de la neige mais bel et bien du sel. Rangez vos skis. Oups, tiens on aperçoit des flamants roses au loin, différent de nos grands hérons bleus. Ah, plus loin, il y avait également, des cigognes qui se nourrissaient dans les marais salants.Quelle belle scène de la nature. 

À Jerez, nous n’avons pas assez d'yeux lors de notre promenade à pied pour tout admirer. D’abord, l’Alacazar, cet ensemble de bâtiments fortifiés défensifs d'origine almohade (3000 ans), auxquels ont ensuite été ajoutés des tours, des palais palatiaux baroques, et qui est l'un des principaux monuments de la ville ; dans le coin sud-ouest de la muraille qui entourait la ville.  Cécile nous rappelle que la forteresse servait de palais-forteresse à Jerez musulman, siège du pouvoir qui gouvernait la ville. Il est actuellement utilisé pour célébrer des événements et est ouvert aux visites touristiques toute l'année.​Il demeure l’un des rares exemples d’architecture almohade existant dans la péninsule ibérique. 

Jerez (212 915 habitants), c’est aussi le flamenco, les matadors, les taureaux et les splendides chevaux réputés pour leur élégance et pour leur race adaptée pour les vents. Les immenses sculptures de bronze disposées un peu partout dans la ville dépeignent l’honneur de ces nobles bêtes et font office d’œuvre d’art. Par tradition, des calèches guident les touristes dans la ville. Nous descendons une rue centrale de la ville, bordée de jacarandas, en saison, cet arbre formé de grappes de fleurs parfumées qui sont en forme de trompette de couleur bleu lavande, nous rappelle la beauté de nos jadis allées d’ormes au Québec. Une impression de sécurité nous envahit. Imaginez l’euphorie si nous étions venus au printemps alors que ces magnifiques géants déversent leur parfum de leurs fleurs bleus et violets. On comprend alors les splendides représentations de fleurs et la Vierge sur les ravissants carreaux de faïence sur les églises d'ici.

Toute la ville s’est parée de ses plus belles décorations pour la période des fêtes qui approche. Jerez fut d’abord une ville de paysans, ce qui en a fait une ville différente de Cadix aux niveaux des coutumes, des traditions et de la mentalité.

On a la chance d’effectuer notre visite pendant la période des Fêtes.. Sur la Largua (rue longue), l'ambiance est à la fête. Les haits-parleurs diffusent de la musique de Noël. Bondée de citadins en congé, d’enfants qui courent ici et là, les dames toutes élégamment vêtues bavardent disons…avec entrain. On en devine la cause. Jerez possède un élément n’étant pas dépourvu d’intérêt…ses vins. Même Christophe Colomb apportait des vins de Jerez lors de ses explorations et, Magellan a maintenu cette tradition…et clairement les citoyens d’aujourd’hui aussi. Plusieurs “Bodegas”(cave à vins) produisent ce vin particulier de cette région. Fondator est l’une des plus célèbres. Comme ce furent les anglais qui ont fondé ce marché, il ne faut pas se surprendre que le mot “sherry” pour parler de ce vin.

Si vous connaissiez madame Drouin, propriétaire de l’agence Voyage Louise Drouin, vous sauriez qu’elle n’aurait pas hésité à amener ses clients à une petite dégustation de vin de Jerez. Alors, on y va pour découvrir les secrets de ces vins particuliers. Cécile, notre guide nous amène dans un petit bar célèbre ici. On y a goûté un vin sec puis, un deuxième plus neutre. On s’entend pour trouver des saveurs familières du vin de Jerez à celles du porto, au Portugal. Vous ne serez pas surpris d'apprendre que notre voyageuse Kathleen fut la seule à compléter ses deux verres. Seraient-ce  dû à ses racines irlandaises? Les bonnes petites bouchées de fromage et charcuteries ont su nous faire patienter jusqu'au souper.

Sur la route, de retour vers Cadix, on ne peut manquer le gigantesque taureau sur l’autoroute…en sculpture évidemment, fier représentant de cette région de l'Andalousie. Qui dit taureau dit aussi flamenco. Vous êtes prêts vous aussi pour cette leçon? On m'a dit un jour que pour danser le flamenco, il faut imaginer que la femme prend sa main et fait le geste de cueillir une pomme avec ses doigts, descend la main, puis agite ses doigts pour la manger, puis descend à nouveau sa main et rejette la pomme…tout cela avec grâce et élégance. Olé!

Je parie que vous aussi depuis que je vous parle de Cadix, vous avez en tête la chanson que notre père nous chantait : ‘’La belle de Cadix a des yeux de velours, chic a chic a chic aie aie aie’’…de Luis Mariano? Et bien, notre guide nous mentionne qu'elle n'a jamais existé. Mais nous on a l'âme romantique et on préfère croire Mariano. Au moins, un bateau de croisière fluviale a rendu hommage à la chanson en lui donnant le nom "La belle de Cadix ". Au retour, ne le dites pas trop fort, mais j’en ai surpris plus d’un à faire « la petite siesta espagnole » dans l’autocar. 

À l'aller on était passé par le Pont de la Constitution, appelé aussi Pont Neuf. Belle infrastructure qui a été construit entre 2007 et terminé en 2015; pas celui de Paris, ne vous y trompez pas. D’ailleurs il ressemble beaucoup à notre “Pont Neuf”, le pont Champlain à Montréal.  Le coût? 470 millions d’euros. Il est à cette date le plus long et le plus haut des ponts espagnols, le troisième plus long pont à haubans d'Europe et le deuxième plus haut pont franchissant un bras de mer du monde. On avait vu également un superbe bâtiment du 18e siècle, avec des colonnes romaines, digne d’une mairie ou d’une cour, s’avère ou plutôt s'est avéré jadis être une prison. Mais il semble que les prisonniers eux, ne jouissaient pas du même luxe que l’extérieur représentait.

On après-midi , on complète la promenade iinitialement amorcée ce matin en autocar. Avec ses 111 000 gaditans, c’est ainsi qu’on surnomme les habitants de cette ville, a beaucoup à offrir : la muraille, la cathédrale de 1260, la porte de Tierra, la prison royale, le théâtre romain, la plage de Caleta, le château, la place Alameda Apodaca et ses immenses arbres. De nombreuses maisons sont façonnées avec de la terre “coquillée”, une espèce de briques de terre contenant des résidus de coquillages de la mer.  Un peu plus loin, l’église Saint-Antoine, de style baroque, a une légende. On dit que les femmes imploraient ce dernier pour se trouver un fiancé. On n’a cependant aucune statistique sur les résultats obtenus.

L’ancienne cathédrale est en fait la…nouvelle et la nouvelle est en fait…l’ancienne. Vous me suivez? Si la nouvelle cathédrale a été construite en 1732-1838, ça vous donne une idée de ce qu’on appelle “une nouvelle cathédrale”. Peu importe, ces deux colosses reflètent le raffinement. Cadix possède une université et des pavillons de cette dernière se retrouvent aussi à Jerez et Porto Real. Leurs spécialités? Les sciences de la mer, les sciences nautiques, l’ingénierie navale, la médecine et de nombreuses autres spécialités concernant les sciences en général pour un total de 35,000 étudiants.

Notre promenade aurait pu se poursuivre au-delà de nos cinq heures tant Cadix va de surprise en surprise. La marche à pied dans les ruelles piétonnes nous a permis de visiter des monuments emblématiques et de jolies façades. Cadix et sa baie, ont été pour nous tous, une belle découverte. Ses festivals locaux et son important patrimoine historique font d’elle une ville unique. Elle est bien discrète cette Cadix. Son style et sa localisation stratégique valent le détour. Avec 300 jours ensoleillés par année et une température oscillante entre 17 C et 32 C, peut-être un frisquet 8 C lors d’hiver très froid, comme c'est la cas pour nous aujourd'hui, on s’entend que cette ville fascine les touristes ! Chut, gardons la destination secrète afin qu’elle conserve tous ses charmes.

En salle à manger, l’heure du souper ne comporte qu’un seul sujet: les joies de la découverte de ces deux splendides petites villes aux gens si chaleureux et plein de joie de vivre.

Vers 21:00, nous avons franchi le détroit de Gibraltar mais comme il faisait déjà nuit depuis un bon moment, il semble que seul Marc ait pu voir son phare. Les autres voyageurs profitaient des spectacles au théâtre. Pas moyen de s'ennuyer sur ces bateaux de croisière?

Coup de cœur unanime pour cette visite de ces deux petites villes au charme certain. Des pépites de bonheur dans nos cœurs en souvenirs.

Cette nuit nous voguerons en direction de Grenade… ‘’Vers un destin insolite sur les flots bleus de l’été’’ (Vous vous souvenez de ce film italien de 1974?)

Olé!

Lucie

PS Ne vous y trompez pas. Ici on ne parle pas le catalan comme à Barcelone mais plutôt le castillan.

Photos

Voir plus

Vidéos

YouTube
YouTube