Bonjour amis voyageurs,
Où en étions-nous? Ah oui…au Maroc. Nous voilà donc ce matin chez les tangérois…eh oui, à Tanger, Maroc.
Aussitôt le débarquement effectué, on rencontre notre guide Sadik, vous replacez sûrement son nom? Il était notre guide hier à Casablanca. Tanger, c'est là où il a sa demeure, sa famille. Un passionné de sa ville. Il nous mentionne entre les branches, que Tanger jouit maintenant d’une réputation enviable (par rapport à Casablanca). Superbe ville marocaine située sur le détroit de Gibraltar, elle se situe à l’extrémité nord du pays, à la périphérie du massif montagneux du Rif. À seulement une quinzaine de kilomètres des côtes Espagnoles, elle a la particularité d’être ouverte à la fois sur la mer Méditerranée et sur l’océan Atlantique, un lieu de passage des voyageurs circulant entre le continent européen et africain. Le meilleur des deux mondes quoi! Tanger est donc à la fois une ville andalouse, jeblia et rifaine de par les liens historiques qu'elle a noués avec les deux ethnies. C’est sûrement la raison qui en fait une ville fortement christianisée depuis quelques siècles.
Elle occupe une place stratégique dans cette région de l’Afrique du Nord et pour cette raison, fut convoitée par nombres de pays (Portugal, Angleterre, France) et ce, depuis l’époque des Phéniciens !
Grâce notamment à son activité portuaire, elle se classe deuxième ville la plus dynamique du Maroc en termes d’économie… après Casablanca. Elle connaît une activité industrielle diversifiée : industries textiles, chimiques, mécaniques, métallurgiques et navales. Au niveau touristique, Tanger a le vent dans les voiles avec plus d’un million de visiteurs par année, elle qui compte 1.4 million de visiteurs par année, incluant sa périphérie.
Vous souvenez-vous d’un événement important à Tanger en 2015? Pas vraiment? La ville a connu ‘’la révolte dite des bougies’’, pour protester contre le prix et le manque de qualité des services d’Amendis, l’entreprise française à laquelle le Maroc avait confié la sous-traitance de l’eau dans cette région.
Alid, notre chauffeur nous conduit vers une première partie de la médina (vieille ville). Comme la ville est moins touristique (comparée à d’autres villes comme Casablanca, Marrakech ou encore Fes), il y a beaucoup moins de marchands et de boutiques dans cette première section.Pour nous, c’est parfait; ça donne à la ville une ambiance plus authentique et relaxante ! Les habitants qui vivent dans ce vieux quartier adorent les plantes. On remarque les belles nuances de vert qui se marient parfaitement avec le blanc et bleu des murs de la médina. Notre premier coup d'oeil fut celui de la "place des paresseux", appellation du simple fait que les habitants venaient pour s'y reposer. Sadik nous parle de cerceuils à cet e droit. Ce sont de grandes cuvettes creusées dans la roche. De ce lieu face à l'immensité de la mer, on peut observer de loin le rocher de Gibraltar. À peine quelques rues amorcées que l'on y fait la rencontre d'une multitude de chats de toutes les couleurs. Quel endroit de rêve pour faire la sieste. On a également remarqué beaucoup de mots français: rue de la Belgique, rue Hollande, Place du 9 avril...
Lors de notre balade en autocar, on croise une mosquée, l'église espagnole de San Francisco et Sadik à mentionné qu'il y a aussi une église italienne, une église anglicane et 4 synagogues. J'ignore par contre si elles trouvent toutes preneur.
L'ancien palais royal a été transformé en centre de congrès. Les rues foissonnent de petites autos bleu turquoise qui ont l'air de savoir où elles vont. Mais oui, c'est certain, ce sont les "petits taxis " de Tanger. À chaque ville sa couleur!
Il y a aussi un quartier espagnol, un quartier californien avec ses riches maisons en pente. S'ajoute un quartier anglais et son palais royal. Il y a un cimetière chrétien et les amants des petits animaux seront heureux d'apprendre qu'on y trouve un cimetière pour chiens et chats.
Sur les principaux édifices publics, se trouve des drapeaux. Connaissez-vous le drapeau marocain? Il est rouge avec une étoile verte et ses cinq branches représentent les cinq branches de l'Islam.
En montant la colline, on se dirige vers le Cap Spartel là où se rencontre l'Atlantique et la mer Méditerranée. Un point de vue magnifique où notre ami Robert prend la pose avec un faucon sur son bras ou...sur sa tête. Mais pour s'y rendre, la fin de la route est étroite et c'est là que nous avons pu déceler la différence entre un chauffeur marocain et une conductrice de Ténérife. On ne comprenait pas l'arabe mais on a supposé que sa discussion réflétait certains de nos paroles d'église lors de nos mécontentements. On s'ennuyait de notre Rachel conductrice de Ténérife qui avait su garder son calme pendant une heure et une cinquantaine de courbes serrées au millimètre près hihi! Tanger, la chanceuse possède 250 km de côtes avec l'Atlantiqie et 500 km avec la Méditerrannée.
Vu que nous sommes dans le sud, ‘’tant qu’à y être’’, on a visité une attraction des plus populaires de la région : les grottes d’Hercule. On y a découvert des cavernes naturelles formées par l’érosion de la mer. Pas de stalactite, pas de stalagmite mais une percée à travers le roc permet d'entrevoir la mer et ce positionnement, si on fait un "selfi " permet à son tour de déceler par le contour du rocher, la forme du continent africain. En continuant, on voie la seconde résidence du prince d'Arabie saoudite, que dis-je, le "palais". Impressionnant. Et là tout près, 5 km de sable où quelques dromadaires attendent les touristes...qui ne peuvent se rendent dans le Sahara mais qui grâce à une petite balade particulière vivront leur rêve en format réduit. La plage bénéficie d’un grand territoire au centre-ville, ce qui est loin de déplaire aux jeunes et touristes du coin. Cette corniche (promenade côtière le long de la baie) est pittoresque et typiquement marocaine. Mer, montagnes et boisé forment le splendide panorama de la périphérie de Tanger.
Puis nous sommes arrivés à notre restaurant-hôtel. Notre repas débute par une immense salade rafraîchissante puis le plat principal est composé d'une gastronomie locale, la tajine. Dans notre cas ce sera une tajine de poulet citronnée avec olive, un goût raffiné. comme les clémentines poussent au Maroc, elles composeront notre dessert. On mord dans la fraîcheur d'un fruit qui porte encore ses feuilles.
Un petit spectacle surprise nous attendait. Une belle dame, accompagnée d'une musique marocaine, vient exécuter des pas de ...baladi ou si vous préférez, la danse oriental ou encore, danse du ventre. Nous avons pu constater la grande souplesse ...de toutes les parties de son corps. Tous ont bien aimé et particulièrement les messieurs qui n'ont eu de cesse de la regarder...dans les yeux HiHi!
« Socco » est un mot dérivé de l’espagnol et qui correspond au mot « Souk » (marché). La place du Grand Socco fait donc référence au grand marché qui jadis était situé à cet endroit. Aujourd’hui, on observe que la place s’est transformée en un parc avec une belle fontaine où nous apercevons une belle vue sur le minaret de la mosquée Sidi Bou Abid. Le « grand souk » existe toujours mais il s’est réfugié dans une zone couverte à côté de la place. Sadik nous fait faire une petite tournée où chacun "vend sa salade". Par la suite, on bénéficie de 20 minutes pour faire des amplettes. Cet endroit fait figure de labyrinthe et trouver quelque chose de spécifique c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. On s'est tous contenté de "prendre le pouls" de la place. Disons qu'on était loin de nos centres commerciaux mais l'ambiance était typique et c'est pour ça qu'on voyage. Pour connaître la culture des autres pays.
Et pour compléter la journée, certains d'entre-nous avons permis à nos papilles "de s'en lécher les doigts" au restaurant de spécialité le Toscan. Mon dieu, je pense qu'on est maintenant prêt pour un jeûne d'une semaine ! Succulent ce petit resto au nom italien mais qui offre divers mets de différentes nationalités...et les vins n'étaient pas mal non plus.
Comme l’Espagne se situe à seulement quelques kilomètres au Nord, de nombreux espagnols visitent régulièrement la belle ville de Tanger et profitent de sa modernisation.
Tanger s’illustre comme une ville placée sous le signe de la lumière. Celle qui jaillit, tout au nord du Maroc, à la rencontre de l'Atlantique et de la Méditerranée, magnifiquement peinte par Matisse et Delacroix. D'ailleurs, de nombreux peintres sont venus à Tanger chercher cette lumière, et la vieille ville a gardé les traces de leur passage (un peu comme chez-nous dans Charlevoix). Mais il n’y a pas seulement les peintres qui ont été séduits par cette ville envoûtante; avant nous voyageurs, des écrivains et artistes célèbres y ont posé le pied : Ernest Hemingway, Truman Capote, Jack Kerouac et … Elisabeth Taylor.
Tanger vit à l’heure espagnole. Tanger se lève tard et la nuit ses boîtes …de nuit sont animées par des danseuses orientales et …des DJ new-yorkais. Tanger, éblouissante de cultures, au carrefour de deux mers.
Aujourd’hui, avec un côté à la fois historique, traditionnel mais aussi moderne, Tanger a tout pour nous plaire ! Tanger est un prolongement de l’Europe… aux réminiscences sahariennes. Une ville facile dont on tombe immédiatement sous son charme, du moins, nous on a été complètement envoûté. Vous y viendrez?
Bonne nuit, faites de beaux rêves!
Lucie
PS Depuis des siècles, le Maroc entretient des relations diplomatiques et culturelles étroites avec les États-Unis. Grâce à cette bonne entente, nos voisins du sud y ont fait construire le musée de la Légation Américaine qui se situe dans la médina...et nous avons eu l'opportunité de la visité. Des centaines de photos et objets rappellent cette époque.