Jour 9, 8 décembre, Riga en Lettonie
Bonjour nous voici ce matin en Lettonie, l’un des pays balte que j’ai eu la chance de visiter à quelques reprises. Nous sommes a Riga dans la capitale du pays qui est une superbe ville. J’était très heureuse de voir que Ponant avait choisi d’y faire escale car ce n’est pas souvent que les navires de croisière viennent jusqu’en Lettonie. Ce pays est divisé en en 26 districts. La langue officielle est le letton. On y parle aussi le russe mais présentement le russe est souvent banni des écoles, c’est un peu triste car plusieurs personnes âgés parlent plus le russe que le letton. La population est majoritairement protestante. Nous rencontrons notre guide locale qui sera avec nous pour une bonne partie de la journée. Ponant organisait nos excursions dans les ports d’escale et tout était très bien organisé. J’avais sélectionné une belle découverte pour la journée afin de découvrir la campagne lettone principalement la ville de Sigulda que j’avais bien aimé lors de mon passage précédent. C’est toujours bien intéressant de s’éloigner des villes afin de laisser notre guide nous entretenir sur son pays, c’est ce qu’elle a fait avec brio. La température était très agréable et oui encore très beau aujourd’hui mais pas de neige encore à date. Nous quittons le port de Riga et nous avons environ 20 minutes pour atteindre la ville de Riga que nous traverserons en route vers notre première découverte lettone. Sigulda se trouve à 53 km à l'est de Riga. Surnommée "la Suisse lettone", la région de Sigulda voit châteaux médiévaux et grottes légendaires se succéder sur l'une des plus belles étendues de la vallée de la Gauja. Sigulda, principal point d'accès au parc national de la Gauja, est une toute petite station thermale qui se transforme en station de ski l'hiver. Peu de choses restent de l'ancien château des chevaliers Porte-Glaive cependant, les ruines au cœur de la forêt sont assez évocatrices du passé mouvementé de la région de plus, on y bénéficie d'une vue magnifique sur le château de Turaida, ancienne propriété de l'archevêque. Cet édifice est le résultat d'une reconstruction récente qui en fait le château le plus ancien et le plus achevé de la région de Sigulda. Nous passons devant les descentes aménagés pour essayer le bobsleigh ou la luge qui est bien populaire d’après notre guide. La visite de la ville historique de Sigulda est une étape que les férus d'histoire ne doivent pas manquer lors d'un voyage en Lettonie. Nous nous arrêtons pour la visite les ruines de l’un des château fort, édifié au XIIIe siècle de part et d’autre de la rivière Gauja. Nous apercevons de l’autre côté le deuxième château, celui de Turaïda que nous ne visiterons pas car le temps nous aurait manqué. Après quelques achats aux petites boutiques nous continuons vers la grotte Gutmanis et la grotte de Viktors qui jouent un rôle important dans le folklore local. Ce lieu est aussi la tombe d’une légende letonne. Celle de Maija, surnommée la Rose de Turaida en raison de beauté. Selon la légende, cette ravissante jeune fiancée préféra la mort au déshonneur. Notre guide nous partage cette légende un peu triste. Nous remontons à bord afin de nous diriger vers notre restaurant local sélectionner pour le lunch. Nous étions attendus dans cet endroit authentique fait en bois rond. Nous y avons dégusté une cuisine locale qui était délicieuse. L’un de nos voyageurs a eu le bonheur de revoir la jeune fille qu’il avait hébergé chez lui durant une année lors d’un échange étudiant. Une belle retrouvaille pour Raymond et elle était venue le retrouver avec son conjoint et sa belle grande fille.
Maintenant venu le temps de découvrir la ville de Riga la capitale Lettone ! Au cœur de la région de Vidzeme, Riga est la plus grande ville des Pays Baltes malgré le déclin démographique qui la touche depuis déjà quelques années. De ses héritages consécutifs liés au dominations d'autres pays (Allemagne, Russie, Scandinavie), Riga a aujourd'hui un aspect délicieusement éclectique qui fait tout son charme.
Grâce à son climat tempéré de type continental, Riga accueille de nombreux touristes tout au long de l'année qui se plaisent à visiter : la Cathédrale, l'Eglise luthérienne Saint-Pierre (datant de 1209, avec sa tour haute de 123.5 m, dont 64.5 m pour la flèche), la Cathédrale catholique St-Jacques, l'Eglise luthérienne St-Jean (à l'architecture gothique tardif avec ses briques), la Maison des Têtes Noires (datant de 1344), le triste musée de l'occupation (occupations nazie et soviétique), la Cathédrale orthodoxe de la Nativité, l'Eglise orthodoxe Saint-Alexandre-Nevsky conçue dans un style néoclassique étonnant, le Château de Riga (construit par les chevaliers Porte-Glaive, en 1330, comme forteresse) ou encore le Palais de la Culture et de la Science.
Riga possède un climat tempéré de type continental. Les hivers sont froids et les étés assez chauds. Les pluies sont modérées, l'été étant la saison la plus arrosée. La neige recouvre le sol en moyenne 91 jours par an.
- Température record la plus basse: −34,9 °C (Février 1956)
- Température record la plus élevée: 34,1 °C (Juillet 2002)
- Nombre moyen de jours avec de la neige dans l'année: 80
- Nombre moyen de jours de pluie dans l'année: 158
- Nombre moyen de jours avec de l'orage dans l'année: 21
- Nombre moyen de jours avec tempête de neige dans l'année: 14
Riga est la plus grande ville des États baltes mais sa population (les Riganais ou Rigois) continue de décroître rapidement. Le déclin démographique est particulièrement évident depuis 1991 avec le départ de nombreux russophones en raison du positionnement politique letton jusqu'en 1998 (nouvelles lois sur la naturalisation), et l'incapacité du pays à augmenter son taux de fécondité. Cependant, la ville connaît un fort taux d'immigration interne au pays qui n'est pas répercuté dans les chiffres à cause du système d'enregistrement qui est une démarche personnelle que beaucoup ne font pas.
Notre première découverte fût celle de la rue célèbre de la ville où nous avons de magnifiques demeures de style Art Nouveau. L’art nouveau a déferlé sur Riga en l’espace de quelques années laissant un très grand nombre de constructions dans tous les quartiers de la ville. La majorité se situe dans le quartier Centrs et les plus beaux exemples sont sur l’Alberta iela que nous avons parcourus accompagné de notre guide qui s’y connaisait très bien en art. L’art nouveau est un style d’art, d’architecture et d’art appliqué (arts décoratifs), populaire entre 1890 et 1910. Ce style procède de mélanges et offre une grande liberté aux architectes puisant aussi bien dans la tradition classique, baroque, intégrant des motifs nationaux ou encore s’inspirant de l’art japonais. L’art nouveau s’inspire des formes et des structures naturelles, en particulier les lignes courbes des plantes, des fleurs et des femmes. Larges feuilles de marronniers, lys éclatés, chevelures longues et arrondies, spectaculaires iris ou orchidées aux couleurs surprenantes reviennent régulièrement dans les oeuvres Art Nouveau. Elle nous explique pourquoi l’Art Nouveau s’est développé à Riga. Entre 1867 et 1914, Riga est un des ports les plus dynamiques de la Baltique. La révolution industrielle aidant, la population est multipliée par 5 passant de 100 000 à 470 000 habitants. Alors que Riga à l’abri de ses épais murs était une ville peuplée à plus de 40% par des Allemands (les germano-baltes descendants des croisés du 13e siècle). L’afflux d’une population nouvelle donne l’ascendant aux Lettons. Cette période voit la destruction des remparts autour de la Vieille Ville et le remplacement des maisons en bois par des immeubles en pierre. Riga devient la ville européenne ayant la plus forte concentration d’architecture Art Nouveau, avec près de 50 bâtiments à haute valeur architecturale dans la vieille ville (Vecriga) et plus de 300 constructions dans le reste de la ville.
Si les architectes de l’art nouveau appartiennent à toutes les ethnicités présentes à Riga : Allemands, Juifs et Lettons. Ces derniers malgré leur faibles nombres dessinent jusqu’à 40% des constructions de la ville. Les plus grands maîtres de ce courant étaient E. Laube, K. Pēkšēns, A. Vanags, et A. Malvess. Certaines constructions possèdent des façades beaucoup plus sobres s’inspirant du style art nouveau des pays scandinaves.
Après avoir parcouru cette intéressante rue de Riga nous nous dirigeons au centre-ville pour visiter la ville et aussi pour faire la découverte de son marché de nuit. Il fait déjà nuit en milieu d’après-midi et nous pouvons admirer les décorations lumineuses de la ville. Riga est magnifique et de la découvrir avec ses décorations, ses sapins et son marché de nuit c’est magique encore une fois. Son marché est très authentique et les odeurs de plats locaux cuisinés nous donnes envie d’y goûter. Cet endroit est vraiment différent et avec les photos vous verrez la différence de ce marché typique. Les habitants profitent souvent de cette période pour se retrouver et partager un repas à l’extérieur ou y faire quelques achats. Souvent l’on retrouve des caroussels pour les enfants et les petites familles aiment bien y venir. Après notre visite nous reprenons la navette organisée par Ponant pour revenir au navire. Heureuse de ma journée, le temps d’une bonne douche et l’on se retrouve pour une belle activité encore une fois. Ce soir, c’est l’apéro vodka et caviar ou bien champage et caviar.
Nous avons le bonheur de déguster le caviar préféré du chef Alain Ducasse. L’équipe en cuisine nous avait préparé des petites crêpes avec crème, saumon fumé et caviar. Je peux vous certifier que c’était juste sublime. Je n'étais pas fan de caviar. Mais ça, c'était avant. D'une part, les goûts évoluent (et heureusement), et d'autre part, je n'avais jamais eu la chance de le déguster.Grâce à Kaviari, j'ai découvert ce qu'était le caviar. Si comme moi, vous êtes novices du caviar, commençons par un petit peu d'histoire.
Le caviar est un mets très ancien (les Grecs le consommaient déjà en -350 avant JC) et est aujourd'hui le mets le plus cher. C'est en 1600 chez les Russes, qu'il acquiert sa réputation d'aliment rare et précieux. En 1850, les Etats-Unis sont le premier producteur mondial de caviar mais le commercialisent à bas prix. Ils le servent même sur le comptoir, dans les bars, à la place de nos cacahuètes !
En 1920, les Russes mettent le caviar à la mode de Paris et c'est à ce moment que sont fondées les mythiques maisons Petrossian et Prunier.
Pour protéger les esturgeons d'une pêche anarchique et de la pollution, des quotas sont instaurés en 1998, et depuis 2008, l'exportation de caviar sauvage est interdite. Il est remplacé par le caviar d'élevage.
Savez-vous quels sont les premiers pays producteurs de caviar dans le monde ?
L'Italie, la Chine et la France. L'Italie, qui l'eut crû ? Aujourd'hui, la production de caviar d'élevage tourne autour de 130/150 tonnes.
Et Kaviari dans tout cela ? Kaviari est une entreprise familiale, experte en caviar depuis 40 ans. Négociante, elle travaille avec les meilleures fermes d'élevage dans le monde pour sélectionner le meilleur et les accompagne à chaque étape de la fabrication. Le cahier des charges est très précis car il faut notamment veiller à la qualité de l'eau et celle de la nourriture des poissons. Il faut savoir que 80 % de la production de Kaviari est vendue à de grands chefs étoilés comme Alain Ducasse.
Quel est alors le process de fabrication ?
Sans rentrer dans trop de détails techniques, une fois que Kaviari a sélectionné à la source son caviar, celui-ci est passé au tamis, au salage et mis en boîte. Il est ensuite expédié et stocké dans les chambres froides de l'atelier parisien de la marque et nous nous retrouvons sur un bateau français a dégusté ce délicieux caviar.
J'ai eu aussi la chance de prendre une photo avec le commandant Charbel qui est adorable et que tout le monde aime. Il est présent et s'intéresse à tous les voyageurs et partage sa passion de la navigation avec brio. Merci Charbel. L'autre belle personne qui est avec moi sur la photo et le concepteur de ce incroyable navire, Mathieu Petiteau.
Après ce beau moment nous nous sommes à nouveau retrouvés à la salle à manger pour un autre repas gastronomique. On devra oublier la balance à notre retour mais j’ai confiance car les portions ne sont pas exagérées pour notre grand bonheur. Mais ce soir avant le dessert nous avons eu droit à une immense table de fromages fins français. Et oui encore un autre bonheur à partager tous ensemble.
A demain pour une autre belle journée en mer
Louise