Ce matin, on se rend bien compte qu on est en altitude en octobre.. il fait 5 celcius!
Fini les shorts sauf pour Bernard, mais il se promenait en tuque et gants. On a pas tous froid de la même place.
Première étape, reprendre la cité souterraine non faite hier.
Kaymaklı est, avec Derinkuyu, la plus remarquable des cinq cités souterraines ouvertes au public, sur un total de 200 sites de ce genre en Cappadoce, dont 36 comportent au moins trois niveaux.
Les premières excavations dans le tuf friable de la colline remontent peut-être à l'époque des Hittites, vers 1300 av. J.-C. Mais il est plus généralement admis que celles de Derinkuyu et de Kaymaklı datent de la domination phrygienne (VIIIe siècle av. J.-C.). Cette cité, comme les autres, a été essentiellement creusée par des populations paléochrétiennes souhaitant se protéger contre des persécutions et des invasions. Huit mille chrétiens, fuyant les persécutions romaines, y auraient trouvé refuge. Plus tard, des populations s'y réfugièrent, notamment à partir du VIIe siècle face aux raids des Omeyyades et des Abbassides. Elle a grandi au fil des siècles, comptant finalement des kilomètres de galeries. Découverte en 1964, la cité fut partiellement ouverte au public peu de temps après. Actuellement, quatre étages sont accessibles, descendant à une profondeur de 20 mètres. Il semble que quatre autres étages supplémentaires sont en dessous de ceux connus.
Pourquoi vivre sous terre ? Tout d'abord, la roche volcanique offrait une excellente isolation, gardant les habitants bien au chaud pendant les hivers rigoureux et au frais pendant les étés torrides. Deuxièmement, vivre sous terre offrait une protection contre les raids et les invasions fréquentes qui infligeaient la région. Ces tunnels et ces pièces complexes permettaient aux habitants d'Anatolie de se cacher de leurs ennemis et de rester en sécurité.
C'était une communauté pleinement fonctionnelle, dotée de locaux d'habitation, de salles de stockage, de cuisines et même d'une église. Les premiers chrétiens ont cherché refuge à Kaymakli, utilisant les chambres souterraines comme lieux de culte et de rassemblement communautaire. Les niveaux inférieurs étaient utilisés pour le stockage, tandis que les niveaux supérieurs abritaient des espaces de vie et des zones communes.
On chemine dans ces tunnels étroits qui tournent et se tordent, menant à de vastes salles et à des pièces creusées dans la roche. C'est comme un labyrinthe ou une une fourmilière. fascinant!
Les tunnels ont été stratégiquement conçus pour dérouter les intrus, avec des impasses et des passages cachés. La ville dispose également d'un réseau de ventilation sophistiqué qui permet à l'air frais de circuler dans les tunnels. Cela se fait grâce à une série de puits verticaux et de conduits d'aération.
Notre excursion débute par l’étable de petite dimension se trouve à l'entrée du premier étage (à partir du haut). À gauche de celle-ci, s'ouvre un passage qui mène à une église et qui pouvait être obstrué par une meule de pierre. Comme dans les autres villes souterraines, ces meules, taillées dans une pierre de nature différente, ont été amenées de l'extérieur par des ouvertures qui ont ensuite été murées. Elles ont environ 55 cm d'épaisseur et 1,65 m de diamètre, pour un poids de 500 kg. À droite de l'étable, se trouvent des pièces destinées au logement. Au second étage se trouve une autre église dotée d'une nef et de deux absides. Il s'y trouve des fonts baptismaux et des bancs de pierre le long des murs. Le troisième étage contient des espaces de stockage, des presses à vin et à huile ainsi que des cuisines. On y trouve un bloc d'andésite, comportant cinquante-sept trous et orné de reliefs, destiné à fondre le cuivre. Le grand nombre de pièces et la surface qui était affectée au stockage de jarres au quatrième étage prouve que la cité était destinée à accueillir un grand nombre de personnes. Il y a des quartiers d'habitation où les familles dormaient et préparaient leurs repas. Ces pièces sont petites, avec des plafonds bas et des passages étroits. Aventure passionnante.
Toute bonne chose a une fin, cette fois on remonte en autobus pour quitter la Cappadoce en direction de la haute Mésopotamie, dernière partie de notre voyage, où on découvrira les particularités de la civilisation Commagène
Hadi gidelim Ismaïl, dis-je à notre chauffeur.
On quitte le plateau anatolien, en route vers Adiyaman, ville où on couchera ce soir. On reprend la route des montagnes et ça paraît, ça rafraîchit encore. On chemine encore à travers plaines et montagnes, champs de culture diverses, montagnes sèches rocheuses. On a beaucoup de route à faire aujourd’hui.
Concernant notre dîner, suite à notre expérience d' hier, Yavuz ne tient pas à se prononcer sur la distance et l’heure de notre repas. Les grignotines entrent dans le bus…. Même notre guide ne prend pas de chance et se prend un petit quelque chose.
on dînera finalement peu après dans un restaurant au bord de la route, style cafétéria, goûter encore des mets locaux. Tu peux pas avoir plus typique que ça. Mais attention à la salade, ce ne sont pas des haricots jaunes qui sont ajoutés, mais des traitres de @#$%?&?&@# de piments! Mari-Jo et Martin l’ont appris à leur dépends. Hot hot hot!
En après-midi, on traverse une partie de la zone sinistrée par la gros tremblement de terre de février 2023. Peu de séquelles résiduelles apparentes. On peut apprécier les nouvelles constructions. Basées sur un même modèle, elles sont jolies.
Et le périple continue.
Hadi gidelim Ismaïl, dis-je à notre chauffeur, en essayant cette fois de mettre les lettres a la bonne place et parfaire ma prononciation. Il répond: d'accord!
On arrive finalement vers 19h30. Ouf quelle journée.
On s' installe rapidement et souper à l'hôtel du restaurant.
Demain on devra s’habiller chaudement. Il fait actuellement 3 celcius dehors et le vent siffle beaucoup sur notre facade de l'Hôtel.
Bonne nuit,
Martin & Sylvie