Bonjour, tout le monde!
Aujourd’hui, surprise, c’est une matinée plus relaxe, rien d’autre au programme que de se prélasser dans nos chambres, d’étirer le petit déjeuner à table ou de placoter autour de la piscine pour profiter de ce temps libre. Nous faisons la grâce matinée et ça nous fait du bien.
Vers le milieu de la matinée, nous partons voir un très beau monument apparaissant sur toutes les cartes postales au Maroc : le pavillon Saädien situé dans les jardins de la Ménara où sont plantées une quarantaine de variétés d’oliviers. La Ménara est une véritable oasis au cœur de la bouillonnante Marrakech. On peut y admirer un bassin de carpes magnifiques. Mohammed nous explique que ses jardins ont été aménagés sous la dynastie des Almohades, vers 1147; l’étang et les jardins ont été construits, semble-t-il, pour irriguer les oliveraies des alentours. Chacun de nos guides se fait un plaisir de partager son savoir pour nous permettre de connaitre et comprendre les us et coutumes marocains.
Nous poursuivons notre promenade vers le jardin Arsat Moulay Abdeslam. Ce jardin luxuriant très ancien était en fait un cadeau de mariage du sultan pour son fils Moulay Abdeslam. Aujourd’hui, ce parc est devenu le Cyber Parc Arsat Moulay Abdessalam, un parc central au cœur de la ville ocre, un jardin culturel et historique entièrement connecté par des réseaux haut débit et des bornes interactives où beaucoup d’étudiants viennent pour travailler. C’est un lieu calme avec une végétation locale et méditerranéenne riche et variée, des arbres centenaires et de belles allées ombragées.
Journée jardins aujourd’hui! Après les Jardins de la Ménara, nous nous dirigeons vers les sublimes Jardins Majorelle que j’affectionne particulièrement et dont voici une brève histoire.
Le jardin qui se déploie sur 9000 mètres carrés est certainement l’un des jardins les plus enchanteurs et mystiques du Maroc, voire du monde. Situé dans le quartier Guéliz, il porte le nom de son créateur, le peintre français Jacques Majorelle qui s’était fait construire une villa dans la médina de Marrakech dont il était tombé amoureux en 1919. Épris de botanique, dès 1922, il conçoit son jardin botanique inspiré de jardins islamiques avec la luxuriance des jardins tropicaux autour de sa villa. Créé en l’espace de quarante ans, l’ensemble, entouré de murs, consiste en un labyrinthe d’allées qui s’entrecoupent, de niveaux qui s’enchevêtrent et de bâtiments mauresques de style Art déco aux couleurs hardies. Le jardin est un gigantesque et opulent amoncellement de plantes et d’arbres exotiques provenant des contrées les plus lointaines, conçu à la fois comme un sanctuaire et comme un laboratoire pour le peintre.
Ce jardin est une véritable œuvre d’art vivante en mouvement, composé de plantes exotiques et d’espèces rares qu’il rapporte de ses voyages dans le monde entier : cactus, yuccas, nénuphars, lotus, nymphéas, jasmins, bougainvilliers, palmiers, cocotiers, bananiers, bambous, caroubiers, agaves, cyprès, et j’en passe! Le tout est orné de fontaines, bassins, jets d’eau, jarres en céramique, allées, pergolas. En 1937, l’artiste crée le bleu Majorelle, un bleu outremer/cobalt à la fois intense et clair dont il peint les murs de sa villa et les différents bâtiments du jardin, puis il ouvre les portes au public en 1947 pour en faire un véritable tableau vivant. Même si je les ai vus plusieurs fois, c’est toujours pour moi un moment d’extase! Les voyageurs apprécient cette visite, c’est un moment de relaxation totale.
Nous dînons un peu plus tard dans un très bon restaurant logé dans un ancien palais. Celui-ci a été choisi avec soin par Mohammed pour nous faire plaisir. C’est tout bonnement délicieux! Nous découvrons de nouvelles spécialités locales comme le dessert la Pastilla fait au lait et à la crème.
De retour à l’hôtel, nous prenons le temps de nous reposer avant de repartir vers la place Jemaa El Fna. Cette place triangulaire entourée de restaurants, d’échoppes et de bâtiments publics est le théâtre quotidien d’activités commerciales et de divertissements. Soirée animée en perspective! Certaines personnes ont décidé de plutôt rester à l’hôtel pour relaxer, tandis que d’autres sont venus admirer l’ambiance et s’éclater un peu. Il faut le voir pour le croire, ça ne se décrit pas. Nous pouvons juste le vivre pleinement, un peu comme nos magnifiques ambiances aux Francofolies et au Jazz!
Après cette belle escapade, nous retournons à l’hôtel pour le souper et pour passer notre dernière nuit à Marrakech.
Bonne nuit et à demain!
Manon et Chloé