Merzouga —Rissani —Toudra —Sakoura
Bonjour à vous, voyageurs actuels ou futurs voyageurs!
Wow! Toute une belle expérience pour mon groupe que cette nuit dans le désert! Je suis pas mal certaine que les rêves étaient peuplés de dunes de sable, de vents chauds et de promenades à dos de dromadaires qui tenaient du mirage ou presque. Nous nous levons aux aurores, c’est le cas de le dire pour assister au déploiement du grand astre et voir ainsi Galarneau ou monsieur Soleil sortir de sa nuit pour briller de tous ses feux. Quel spectacle! Et il faut reconnaitre que l’énergie d’un soleil couchant diffère grandement d’un soleil levant : veut, veut pas, on carbure à l’énergie pure.
Après pareil spectacle, un bon déjeuner s’impose avec force café ou, pourquoi pas, un bon thé à la menthe bien sucré. Nous partons ensuite en 4 x 4 pour rejoindre notre autocar (on apprend tous les jours, ainsi, je viens d’apprendre qu’un autobus sert au transport en commun tandis qu’un autocar sert au transport de touristes). Avant de poursuivre notre route, nous faisons un petit arrêt dans le désert de Merzouga pour prendre une jolie photo de famille devant les dunes et l’eau laissée par de fortes pluies il y a un mois. Photo mémorable, il va sans le dire tant trouver de l’eau dans le désert est rare. Le temps est parfait.
Nous poursuivons vers Rissani, une ville sainte et berceau de la glorieuse Dynastie alaouite qui a un statut spirituel et commercial privilégié dans la région. Elle se distingue par ses splendides Ksour ou villages fortifiés de l’Afrique du Nord d’architecture berbère. Au cours de cette visite, Saïd nous explique le système d’irrigation de l’eau Khettarat, un système traditionnel ingénieux de drainage de l’eau prélevée dans un aquifère proche de la surface et transportée dans un tunnel qui traverse des galeries construites avec une pente douce d’environ 1 à 2 %. Actuellement, seuls deux ou trois ouvrages continuent à survivre et à fonctionner, alors que dans les années 70, on en recensait près de 500 à Marrakech.
Nous dinons dans un petit resto sympathique puis nous nous dirigeons vers Toudra pour voir les magnifiques gorges taillées depuis des millénaires et situées à 15 km de Tinghir. Elles sont très fréquentées par les grimpeurs pour leurs parois pouvant atteindre 300 mètres (près de 1000 pieds). Ces parois sont très bien équipées, mais beaucoup sont encore vierges. C’est un paradis pour les grimpeurs, les amateurs de photographie, les cyclistes et les randonneurs. Nous avons fait une belle promenade le long de la rivière Toudgha qui alimente Tinghir en énergie et de nombreux villages de la Vallée de Toudra. Comme toujours, je ne me lasse pas de ce canyon majestueux.
On s’arrête ensuite pour une petite incursion dans la Vallée des roses, surnom donné à la vallée de Dadès au pied du Haut Atlas. Ce surnom provient des haies de rosiers initialement créées pour empêcher les chèvres de s’introduire dans les champs. Ce sont des pèlerins de retour de la Mecque qui auraient apporté la rose de Damas dans la région au Xe siècle. Aujourd’hui, la fleur est devenue un emblème du territoire. Elle est localement consommée sous forme d’eau de rose et exportée sur le marché de l’industrie du parfum sous formes concrètes de roses ou d’essence. Certains en profitent pour faire quelques achats qui feront des heureux au Québec.
Sur notre chemin, nous admirons des paysages de toute beauté où l’on peut voir différentes cultures qui se déclinent en couleur. Les habitants cultivent ici principalement des dattes, des olives, des pommes, des amandes, des abricots et des céréales.
Nous arrivons à notre hôtel de Sakoura, une casbah typique où nous passerons deux nuits. C’est l’heure du repos avant un petit apéro pour connaître le vin gris de la région. Tous apprécient ce moment de détente offert par VLD. Tout le monde va bien et le vin gris délie les langues et facilite les échanges et les bonnes blagues. Pour souper, il y a entre autres une soupe à l’oignon qui a su conquérir même celles et ceux qui étaient plutôt septiques. Nous sommes si bien qu’on se croirait à la maison tant l’atmosphère est conviviale. Ça placote et ça rigole en masse!
Bonne nuit et à demain pour la suite de nos aventures!
Manon et Chloé