Bonjour à tous!
Nous sommes arrivés au quai de Katakolon très tôt ce matin, cette localité portuaire située dans la municipalité de Pyrgos, en Grèce. Elle est surtout fréquentée par les navires de croisière qui s’en servent comme escale en mer Ionienne. La baie est magnifique et les eaux jouent entre le bleu et le vert le long d’une longue jetée blanche. Le temps est magnifique et il fait juste assez chaud avec environ 23 degrés. C’est parfait pour notre excursion dans un des plus importants sites archéologiques protégés par l’UNESCO, le site d’Olympie.
Nous poursuivrons donc notre voyage vers une destination rêvée par plusieurs de nos voyageurs: Olympie, le berceau des Jeux Olympiques. Nous avons environ 35 min de route à faire pour y arriver. De belles routes de campagne nous mène à Olympie. Mais avant d’arriver au site, Madeleine notre guide, nous donne beaucoup d’informations pendant le trajet pour nous préparer à la visite de ce site sublime et aussi sur la fabrication locale d’huile d’olive, impossible à manquer puisque nous sommes entourés d’oliviers tout le long du trajet.
Tokyo, Rio de Janeiro, Londres, Pékin, Athènes... En remontant l’histoire des Jeux Olympiques, nous nous retrouvons ici-même, là où tout a commencé, dans le Péloponnèse et dans la vallée magnifique du fleuve Alphée, avec le sanctuaire le plus célèbre de Grèce, dédié au dieu des dieux: Zeus. En son hommage, une tradition panhellénique avait lieu tous les quatre ans: les Jeux Olympiques, les jeux les plus importants de la Grèce antique. Vénérations, concours et compétitions légendaires, athlètes d’élite et victoires glorieuses se perdent dans l’abysse des siècles passés. Tous les quatre ans, à partir de 776 av. J.-C il y avait des Jeux. Au moment de ces Jeux, on dénombrait jusqu’à 40 000 personnes présentes sur le site : athlètes, spectateurs, marchands, artisans, poètes, sculpteurs et architectes. Leur influence est toujours présente de nos jours dans le monde entier.
Le stade antique, l’un des sites archéologiques les plus remarquables, est le lieu où se déroulaient les Jeux Olympiques dans l’antiquité et les concours Héraia, dédiés à la déesse Héra. Le stade a adopté sa forme actuelle au début du Vè siècle av. J.-C., quand le temple de Zeus a été construit. La région comprend des bâtiments abritant des bains et des villas, comme la villa construite par Néron quand il résidait à Olympie afin de participer aux Jeux. Quand le christianisme fut décrété religion officielle de l’empire romain, les Jeux Olympiques ont progressivement perdu de leur importance car désormais considérés comme une fête païenne. Finalement, en 393 après J.-C., l’empereur les interdit. Depuis, le site d’Olympie n’a jamais retrouvé la grandeur et la gloire dont il bénéficiait lors de l’organisation des Jeux Olympiques.
Attardons-nous au fameux stade! De tous les stades, c’était le plus grand dédié à Zeus, Dieu suprême de la religion grecque antique dominant tous les autres dieux grecs. Le stade pouvait contenir jusqu’à 30 000 spectateurs. Les Jeux, tout d’abord locaux, attirèrent peu à peu l’attention des villes voisines et petit à petit y participent des athlètes venus de toutes les cités du monde grec. Pendant la durée des Jeux, une trêve était observée. Comme les athlètes étaient nus en général, les femmes ne pouvaient y assister, encore moins y participer. « Tinella Kalliniké », criait la foule de spectateurs, ce qui signifie « Bravo, glorieux vainqueur ». Ainsi, le vainqueur de chaque discipline était décoré d’une couronne d’olivier et de retour dans sa ville, il était accueilli en héros.
Les Jeux olympiques comprenaient à cette époque, les disciplines suivantes : la course à pied, la lutte, le pancrace (genre de lutte où presque tout est permis), le pentathlon, les courses de chars et de chevaux ainsi que des concours artistiques et littéraires. Ils ont été célébrés sans interruption jusqu’en 393 après J.-C. C’est quinze siècles, oui, oui 1500 ans plus tard, grâce à l’historien et pédagogue français Pierre de Coubertin, que les Jeux revivront dans leur berceau naturel. Depuis lors, un porteur de torche part de l’ancienne Olympie pour mener la flamme sacrée sur le lieu où se dérouleront les Jeux grâce à la contribution de centaines d’athlètes qui se relaient tout le long du parcours. La flamme est au départ allumée grâce aux rayons du soleil qui plombent au centre de la vasque, dégageant une chaleur intense qui permet d’obtenir la flamme olympique.
Les édifices du site d’Olympie ont été détruits par des tremblements de terre en 522 et 551 apr. J.-C. et par un raz de marée. Le site archéologique est finalement redécouvert en 1766 et 1787; on retrouve l’hippodrome, le stade, le théâtre, le temple de Jupiter et en fouillant la partie centrale du sanctuaire, le temple de Zeus. Le sanctuaire renfermait effectivement différents temples, autels de diverses divinités, trésors, statues des Dieux et des vainqueurs des Jeux.
Le 18 août 2004, le stade antique d’Olympie a pu revivre, 1611 ans plus tard, des moments de splendeur: il y fut en effet organisé l’épreuve du lancer de poids dans les catégories hommes et – pour la première fois dans l’histoire du lieu – femmes, dans le cadre des Jeux Olympiques de 2004 organisés à Athènes. Et puis, nous sommes plusieurs à avoir fait une course dans le stade, acclamé par des … une vingtaine de spectateurs! Beaucoup de rire et de bonheur pour nous grands fans des jeux.
Après la visite du site historique, nous sommes entrés dans le musée d’archéologie. Nous y avons vu une panoplie d’antiquités : vases, urnes funéraires, armes en bronze, armures, boucliers, fresques, statues, sculptures, etc. Nous nous sentons privilégiés d’être témoins de ces vestiges millénaires à l’origine d’une tradition encore bien vivante aujourd’hui.
Vers 13h30, nous retournons à bord de notre navire afin de nous rafraîchir, de manger un peu et surtout de nous reposer avant la soirée. Ce soir, place au théâtre et aussi à divers spectacles dans les différents bars où les musiciens sont fantastiques. La vie sur les navires est vraiment merveilleuse et remplie de belles activités. Wow, on aime!
À demain où nous poursuivrons nos découvertes de la Grèce.
Martine, Josée et leurs amis voyageurs