Bonjour chers lecteurs, parents et amis,
Ce matin, nous avons un réveil tout en douceur à bord de notre luxueux navire dont chaque détail a été bien pensé. Dans la salle à manger, baignée de la lumière du matin, nous pensons tout en déjeunant, à notre retour au château de Versailles. Tout d’abord, nous profitons pleinement de notre matinée à Mantes-la- Jolie pour aller faire une balade dans ce beau petit village.
En après-midi, nous voilà maintenant de retour à Versailles, mais cette fois, c’est pour y visiter les jardins. Nous découvrons le domaine de Versailles autrement à travers les vastes perspectives associées aux nombreuses sculptures et fontaines, la richesse de la flore et l’abondance des eaux. En 1661, Louis XIV voit personnellement à la création et à l’aménagement des jardins de Versailles qui, à ses yeux, sont aussi importants que le château. C’est ce style de jardins « à la Française » qui va inspirer les grandes Cours d’Europe au XVIIIe siècle. Le Roi Soleil prend un tel plaisir à explorer ses jardins qu’entre 1689 et 1705 il rédige tout un recueil intitulé « une manière de montrer les jardins de Versailles ». Notre guide nous raconte histoires, anecdotes et secrets de ce lieu unique, le plus beau et le plus grand musée en plein air au Monde.
Louis XIV était un amoureux inconditionnel des beaux jardins. Décorés de fontaines et de bassins d’eau, il estimait à juste titre au XVIIème siècle, que les jardins étaient ce qui pouvait se faire de mieux pour exprimer la beauté et la puissance de la France à ses invités, qu’ils soient des courtisans ou des ambassadeurs étrangers. Les nouveaux jardins du château de Versailles devaient donc impressionner les visiteurs, ils devaient exprimer, grâce à ses fontaines et ses statues, la grandeur de la France et de son roi. C’est pour mener à bien cette mission que Louis XIV a choisi le jardinier André Le Nôtre, qui avait déjà fait ses preuves à Vaux-le-Vicomte. Il y travaillera dès le début, en 1662, jusqu’à sa mort, en 1700. Parmi les deux réalisations qui firent passer André Le Nôtre à la postérité, il y a les parterres de broderie et le grand canal. Le parterre de broderie est un motif de la jardinerie française relevant d’une réelle tradition. Géométrique, il dessine des arabesques de pelouses symétriques devant les édifices. On ne peut imaginer un jardin à la française sans un parterre de broderie ! Ceux qui figurent actuellement au château sont en réalité des reconstructions assez libres datant des années 1920. Le grand canal, pleinement intégré dans la perspective des jardins du château de Versailles, est sans aucun doute la réalisation la plus célèbre d’André Le Nôtre. L’exploit du jardinier consiste à mettre en place une harmonie visuelle parfaite. Cette prouesse technique est le fruit d’un travail de perspective optique pour donner dans un premier temps l’impression que le canal est beaucoup plus grand que dans la réalité. Nous sommes ici dans son oeuvre majeure. Les fleurs des jardins n’étaient pas plantées, mais présentées en pot, ce qui permettait de changer rapidement le décor, suivant les humeurs du roi, mais également d’avoir en permanence des fleurs fraîches, jamais fanées. Les jardins étaient dédiés à Apollon, avec qui Louis XIV s’identifiait : le Roi-Soleil.
De la fenêtre centrale de la Galerie des Glaces se déploie, sous l’œil étonné des visiteurs, la grande perspective qui conduit le regard du parterre d’eau vers l’horizon. Cet axe originel est-ouest, antérieur au règne de Louis XIV, André Le Nôtre se plut à l’aménager et à le prolonger en élargissant l’allée royale et en faisant creuser le Grand Canal. La création des jardins a demandé un travail gigantesque. D’énormes « remuements de terre » sont nécessaires pour niveler les espaces, aménager les parterres, bâtir l’Orangerie, creuser les bassins et le canal, là où n’existaient que des boisés, des prairies et des marécages. Les arbres sont acheminés déjà grands depuis de nombreuses provinces de France; des milliers d’hommes, quelquefois des régiments entiers, ont participé à cette vaste entreprise.
Pour rester beau, le jardin doit être replanté environ tous les cent ans. Louis XVI s’en charge au début de son règne. La replantation suivante a lieu sous Napoléon III. Après un certain nombre de tempêtes à la fin du XXe siècle, dont celle de décembre 1999, la plus dévastatrice, le jardin a été entièrement replanté. Il offre actuellement un aspect jeune, comparable à celui qu’a connu Louis XIV.
Le jardin est divisé en plusieurs sections qui sont toutes aussi intéressantes les unes que les autres. Le « tapis vert », est la partie centrale du jardin qui nous amène du bassin d’Apollon à l’entrée jusqu’au château. Nous pouvons admirer de nombreuses statues mythologiques comme Junon, Hercule ou Achille. L’Orangerie a été construite à une époque où les agrumes étaient un luxe, et quoi de mieux pour le domaine royal ? C’est une longue galerie de 150 mètres qui abrite 1500 arbres, mais tous ne sont pas des orangers, il y a aussi des grenadiers et des lauriers qui embaument les narines ! Enfin, le Bosquet de la Salle de Bal ressemble à un amphithéâtre réalisé uniquement avec de la verdure. Ce lieu était, comme nous pouvons le deviner, destiné à la danse et sa petite particularité : c’était le seul lieu avec une cascade sur le domaine. Voilà pour les parties les plus importantes, il y en a bien d’autres que nous pouvons découvrir en flânant dans le domaine !
Nous retournons au navire pour le souper à bord du MS Renoir. Après le souper les voyageurs se détendent au salon pour une soirée dansante animée. Notre navire est très confortable et nous en sommes ravis. Toute la nuit nous ferons la navigation vers Honfleur.
On vous retrouve demain avec un grand plaisir,
Diane et Michel