Bonjour le sportifs (ce qui comprend les sportifs de salon),
10h00 le navire accoste au port de mer de Katakalon, petit village d’au plus 1 000 habitants. À la file indienne, nous attendons notre autorisation pour sortir de l’Équinox car notre guide Theano (dame) nous attend avec impatience. Cette localité portuaire de la municipalité de Pyrgos, dans l'Élide, sur la péninsule de Péloponnèse en Grèce, séparée par le golf de Corinthe ( tiens tiens comme les raisins secs) est principalement fréquentée par les navires de croisière comme nous, qui s'en servent comme escale en mer Ionienne.
Ce que nous retenons sur le parcours pour se rendre au musée, c’est la végétation luxuriante, que du vert partout. Entouré de montagnes, l’agriculture demeure le point central de leur économie locale. Chaque famille a son lopin de terre où croissent les vignes et les oliviers qui servent à leur production personnelle d’huile d’olive. Les olives vertes et les noires, les kalamatas qu’on retrouvent aussi chez nous, sont cultivées partout et spécialement à Kalamata même (75 000 habitants) tout près d’ici. On dit de cette région qu’elle est tellement fertile qu’on pourrait y faire pousser des parapluies.
Y’a-t-il un athlète olympique dans le groupe? Malheureusement non! De toute façon, aucun athlète de notre genre n’aurait été à Olympie lorsque la compétition sportive la plus célèbre et la plus importante du monde antique est née. Les Jeux Olympiques ont eu lieu ici tous les quatre ans de 776 av. J.-C à 393 ap. J.-C. Ils y sont revenus en 2004 pour le lancer du poids pour les Jeux Olympiques d’Athènes. Le sanctuaire a assuré pendant des siècles l’unité et la paix dans le monde hellénique.
Mais bien avant l’athlétisme, le lancer du poids et toutes les autres disciplines, Olympie était un lieu de culte en l’honneur du dieu grec Zeus (dieu du ciel et de la foudre), au pied du Mont Cronion, une colline qui surplombe de moins de 100 mètres de hauteur, le site antique, situé dans une petite plaine de l'Élide, sur la rive droite de l'Alphée, dans le Péloponnèse à environ 18 km de la ville de Pýrgos. Le site archéologique protégé par l’Unesco se trouve actuellement sur la petite cité moderne d'Olympie. Le stade lui, se trouvait au milieu d’un bois d’oliviers sauvages, avouez qu’on est loin des projets de Jean de Coubertin! Aujourd'hui encore, la flamme olympique y est allumée quelques mois avant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques modernes. Cette année, elle est d’ailleurs partie d’ici le 16 avril par bateau, une première, pour arriver le 8 mai au port de Marseille pour les jeux de 2024 qui auront lieux à Paris.
Mais d’où nous vient ce mot Olympie? Il proviendrait du nom porté par la plus haute montagne de Grèce, considérée comme le lieu de résidence des dieux de la mythologie grecque. Bien avant notre décennie, on faisait déjà de l’inclusion : religion et sport s’associaient pour faire bon ménage!
Comme première visite, Theano nous amène au musée d’archéologie. On y retrouve des centaines d’artéfacts classifiés selon les époques. Le site semble avoir été occupé de manière continue depuis le début du IIIe millénaire av. J.-C. À cette époque, notre guide nous rappelle que Olympie était un sanctuaire, et non une ville, uniquement habité par le personnel des temples et les prêtres du culte.
L’âge de bronze présentait des spécimens particulièrement intéressants: chaudrons aux têtes de taureaux, objets du quotidien: vases, cuillères. D’ailleurs, le champion de la palme d’or des Olympiades recevait une statue de bronze ainsi qu’une couronne d’olivier. Les immenses statues retrouvées présentent des corps parfaits mais toutes, ou presque, manquent un bras, une tête. Théano nous fait également remarquer que selon l’époque, la physionomie changeait du visage sérieux au demi sourire.
Vous êtes en forme olympique? C’est parti! Notre deuxième activité soit le site archéologique même, s’effectue sous un soleil de plomb. On n’ose imaginer la difficulté pour ces athlètes d’effectuer leur discipline dans les mois de juillet et août pendant les jeux.
On a pu y observer le majestueux temple de Zeus, le temple d'Héra l’un des plus anciens et des mieux conservés, l'autel de la flamme olympique, le stade où l’on a entrevu une courageuse se voulait porteuse de la flamme olympique (voir photos) et aurait participé à la course mais, entre nous, je n’aurais pas parié sur elle. On est passé par l’emplacement du gymnase. Les athlètes arrivaient sur le site un mois d’avance pour s’entraîner.
La coutume des Jeux, tous les quatre ans, a été conservée jusqu’à aujourd’hui (sauf en période de guerre : 1916, 1940, 1944). Au moment de ces Jeux, on estime à plus de 40 000 le nombre de personnes présentes sur le site (incluant athlètes, spectateurs, marchands, artisans, poètes, sculpteurs et architectes), pas mal pour cette période d’il y a près de trois mille ans? Heureseument qu’on n’avait pas besoin de stationnement à cette époque.
L’évêque de Milan nommé Ambroise, ordonne l'abandon des rites et des lieux de culte païens dont les jeux faisaient partie : les monuments ne seront cependant détruits qu’ en 426. Une petite communauté chrétienne s'installe ensuite sur le site. Les catastrophes naturelles ne datent pas d’aujourd’hui puisque qu'en 522 et 551 ap. J.-C., des tremblements de terre contribuèrent à la ruine définitive du site ainsi qu'un raz-de-marée et vous y pensez, pas de grue pour remonter le tout!
Donc la ville prit Zeus pour dieu protecteur et les jeux avaient pour but d'honorer ce dieu. Ces jeux olympiques étaient considérés comme la plus importante manifestation sportive de l'Antiquité. Les guerres entre cités grecques s'arrêtaient pendant la trêve olympique. Des hommes, exclusivement, venus de tout le monde grec se retrouvaient pour concourir, pas besoin de vous dire que la discipline du bobsleigh ne figurait pas au programme. Tous les athlètes avaient la même diète, ça élimine le problème de dopage!
Au début des jeux, seuls les individus appartenant à la classe des dominants, de naissance et de richesse prendront les départs. Puis progressivement, les choses évoluent, et l’on voit apparaître dans les listes de vainqueurs de plus en plus de paysans, de soldats. Mais attention, une certaine spécialisation s’installe et les aristocrates triomphent davantage dans les épreuves dites légères ou à l’hippodrome, et les moins bien nantis récoltent des victoires dans des disciplines particulièrement rudes et dégradantes physiquement. À Olympie, on réparti en deux groupes, celui des « garçons » (l’adolescent « qui n’a pas encore de poil au menton ») et celui des adultes, l’éphèbe (qui portent les armes) et, l’homme mûr. On s’entend que les personnes âgées n’auront pas droit au maillot. Les athlètes participaient nus et tous les coups étaient permis sauf les doigts dans les yeux, je vous rappelle qu’ils participait nus… Puis il y aura également la participation des femmes, des jeux spécialement conçues pour elles, et contrairement à leurs confrères, elles participeront habillées celles là.
Si la victoire aux Jeux est l’un des buts de l’entraînement intensif du gymnaste, c’est loin d’être le seul. L’homme grec aime le sport et l’athlétisme. L’admiration pour la beauté des corps et de l’effort entre en ligne de ‘’jeu’’. On s’en doute bien avec toutes les magnifiques statues grecques que tous ont eu l’occasion de voir. La couronne de vainqueur n’est pas le but ultime, mais sculpter son corps, le maintenir en bonne santé, l’harmoniser avec une mentalité saine (Hippocrate, médecin grec et philosophe) reste accessible à tous « Mens sana in corpore sano » ou : un esprit sain dans un corps sain!
Certaines disciplines avaient un caractère paramilitaire, exclus les jeux de ballon ou de balle. Elles sont plutôt liées au combat : course, saut, lancers, sports de combat. Il faut souffrir et endurer des coups. La préparation aussi bien morale que physique rejoignent les dures lois de la guerre.
Et vous, vous vous souvenez de nos jeux olympiques? Ceux de Montréal en …76! La petite roumaine Nadia Comaneci, gymnaste de 15 ans qui avait décroché une note parfaite de 10! Pour les vainqueurs, les médailles d’or, d’argent et de bronze et, les bourses en argent, ont vite fait de remplacer les couronnes d’oliviers.
Comme dernière activité, nous arrêtons dans une fabrique-boutique, où nous assistons à l’explication et à la dégustation des différentes essences d’huile d’olive, de vinaigre balsamique, de miel, de bonbons. Endroit très bien aménagé avec de belles emplettes à faire ! Peut-être serez-vous l’heureux élu de ces présents? Une petite surprise attendait même nos voyageurs! Voyage Louise Drouin a remis une petite bouteille d’huile d’olive à nos voyageurs! Viva Voyage Louise Drouin!
Nous, notre champion olympique c’était Jean-Pierre Potvin. Vous avez vu sa médaille? Non ce n’était pas au lancer du poids, ni en athlétisme, certainement pas à la boxe. Jean-Pierre a gagné le championnat de golf sur le navire! On est était tous très fier de notre voyageur « sportif ». Bravo!
Deux couples: Manon et Bernard, Linda et Daniel fêtaient tous les deux leur 45e anniversaire de mariage au Murano ce soir. Bravo! Et au premier soir de notre croisière, au Petit Chef, c’était au tour de Carole et Daniel Larocque de souligner leur 50e anniversaire de mariage. Félicitations à tous ces couples qui se dirigent vers d’autres décennies de bonheur!
Nos trois 5 à 7 ont eu une grande participation. Notre plus populaire ? Le Sky Lounge au 14e pont. Voyez les airs joyeux de nos voyageurs après une journée bien remplie.
Nos officiers nous ont été présentés. Voyez leur équipe dans l’escalier.
Le couple de danseurs? Non malheureusement ils n’étaient pas de notre équipe mais on a pensé vous les présentés car dès que la musique commençait, ils étaient sur la piste de danse. Quelle énergie!
Même si on ne participe pas aux olympiques, c’était fabuleux de refaire ce circuit qui date des millénaires!
Demain? Au repos en mer pour notre dernière journée mais, il y aura une deuxième disco silencieuse en soirée. Peut-être nos voyageurs voudront-ils bien clore leur voyage?
À demain!
Lucie et les joyeux voyageurs