Bonjour, amis et proches de mes voyageurs et rêveurs d’aventures et de dépaysement!
Notre voyage marquera mes voyageurs pendant mille et une nuits, j’en suis convaincue, car même pour moi fervente amoureuse du Maroc, les paysages, les champs de dattes ou d’oliviers, les mosquées toutes plus belles les unes que les autres et les médinas animées me touchent encore et encore au point de m’envouter. Nous avons bien dormi bercés par les vents qui ne lâchent pas et la fébrilité nous anime toutes et tous. En effet, aujourd’hui c’est le point culminant de notre beau voyage, le désert. Nous l’attendions avec impatience. Il fait très frais ce matin à Merzouga, cette petite ville marocaine située dans le désert du Sahara, près de la frontière algérienne. Merzouga s’ouvre sur l’erg Chebbi, une immense étendue de dunes de sable au nord de la ville. Si le climat est agréable ici de mars à juin et d’aout à septembre, c’est toutefois en avril et mai que la météo est idéale.
Nous partons en 4x4, c’est une nouvelle expérience pour tous et c’est donc le sourire aux lèvres que nous nous installons pour parcourir ces magnifiques paysages désertiques, ainsi qu’un patrimoine architectural étonnant avec ses casbahs et ses villages fortifiés appelés ksours. Nous arrêtons sur notre chemin pour voir un champ de culture, je dirais, communautaire où chacun contribue à son entretien pour le bien collectif. Celles et ceux qui au Québec ont entretenu un grand ou petit jardin savent le travail et le plaisir de travailler la terre pour profiter de sa générosité ensuite par les récoltes de fruits et légumes soignés avec amour. Imaginez la même tâche, mais en plein désert! La nature a toujours de quoi nous surprendre et ici plus qu’ailleurs encore! Nous apprenons beaucoup sur la vie des gens d’ici et c’est avec respect et admiration que nous écoutons notre guide Mohammed nous raconter et nous décrire le quotidien des habitants.
La vue des premières dunes de sable ne laisse personne indifférent, c’est majestueux! Elles sont frappées d’une couleur jaune ou ocre qui évoluera tout au long de la journée. Et là, une surprise de taille nous attendait tous, hommes et femmes! Voyage Louise Drouin offre aux femmes des robes marocaines et des chèches (foulard touareg) et des chèches sont également offerts aux hommes. Nous voilà habillés de circonstance avec l’aide des chauffeurs. Ainsi vêtus et fiers de nos apparences, on prend bien sûr des photos souvenirs.
On s’arrête pour une courte visite du musée de l’auto, mais aussi, et surtout pour voir et entendre la musique Gnaoua, le temps de découvrir cette musique saharienne accompagnée de tambours, guembris et qaraqebs, avec en prime quelques pas de danse. Établi à sept kilomètres de Merzouga, le village de Khamlia est un lieu insolite connu sous le nom de Gnawa; il héberge des Bambaras, des descendants d’esclaves d’Afrique noire.
On poursuit ensuite notre randonnée vers les mines abandonnées qui font encore aujourd’hui l’objet d’une exploitation artisanale par des mineurs en quête de quartz et de khôl. Jusqu’en 1965, ces mines de plomb, de quartz et de khôl furent exploitées par les Français de manière intensive. Des mineurs marocains y travaillent encore tels des titans. Paysage volcanique, désertique, il est difficile d’imaginer que la vie poursuit son cours ici.
On s’arrête ensuite chez une famille berbère hyper accueillante où nous allons prendre le thé et manger une pizza berbère comme entrée c’est une très belle expérience. Notre programme est construit sur le volet historique, mais aussi sur l’aspect culturel et la proximité des gens. C’est vraiment une expérience unique qui nous habitera longtemps.
Puis, nous reprenons la route et nous nous baladons ici et là à travers ce magnifique désert que nous avons tant attendu. Derrière chaque virage, un nouveau panorama grandiose de paysage apparait qui semble tout droit sorti d’un film. Bienvenue au bout du monde! Sur notre route, nous avons même croisé un mariage et nous sommes très contents, car Mohammed nous nourrit d’explications où la vie du désert se concrétise.
Nous ferons la pause du dîner dans un hôtel du désert, ouf! Tout le repas est bon, délicieux et savoureux. Un convive inattendu s’est pointé : le vent, le vent persiste, mais moins fort, tout pour nous donner, je crois, une belle expérience du désert. Comme il fait chaud, on profite un peu de la piscine de l’hôtel pour se rafraîchir.
Ensuite, nous continuons notre chemin pour arriver à nos dromadaires et par la suite aux bivouacs où nous sommes attendus pour voir le coucher de soleil à dos de dromadaire. Je n’ai plus de mots pour vous partager ces moments magiques. Tous ont grandement apprécié cette expérience, ouf! Que du bonheur!
Enfin, c’est le temps de l’apéro puis du souper. Laissez-moi vous dire que le party était au rendez-vous, comme toujours, hihi! Mais ce qui se passe dans le désert reste dans le désert! Après le souper, nous allons danser au feu sur la musique Gnaoua et nous nous amusons comme jamais avant d’aller dormir dans nos bivouacs.
Bonne nuit, à demain.
Manon